Brown's requiem
de James Ellroy

critiqué par Tophiv, le 19 juillet 2001
(Reignier (Fr) - 48 ans)


La note:  étoiles
Le premier James Ellroy
A force d'entendre parler de James Ellroy, je me suis donc décidé... J'ai commencé par Brown's Requiem, son premier livre. L'histoire se déroule évidemment à Los Angeles. Un détective privé ex flics, ex alcoolique, habitué des petites affaires de voitures impayées, se retrouve plongé dans une affaire bien plus grave.
On retrouve ici l'ambiance que l'on attend dans une histoire noire au départ assez classique.
La violence est partout, mais ne semble jamais gratuite tant elle semble coller à la réalité des milieux fréquentés par le détective. L'intrigue est prenante jusqu'au bout et ce qui est agréable dans un polar, on ne devine pas les évènements à l'avance (en tous cas, pas moi!).
Bref, un très bon polar noir et violent. Je ne suis pas déçu et je vais vite découvrir d'autres oeuvres du même auteur.
Le premier Ellroy 7 étoiles

Brown's requiem est le premier roman de Ellroy, le 8° que je lis. Et on sent la différence : le roman est noir, certes, mais bien moins que les romans écrits par la suite. Le style est bon, mais moins percutant. Alors, évidemment on est en face d'un roman de qualité, bien écrit, avec un scénario intéressant, mais, pour un fan comme moi, il manque un peu de noirceur, un scénario encore plus fouillé, un style moins lisse,...
Par contre, c'est sûrement un bon roman pour découvrir l'auteur : moins original, moins déroutant, moins violent, moins compliqué que "Le dahlia noir" avec lequel j'avais découvert cet immense auteur. Mais, à l'époque, j'avais trouvé le "ticket d'entrée" un peu costaud et ce Brown's requiem est sûrement bien meilleur pour appréhender ce géant de la littérature noire.
L'histoire est un peu linéaire, mais Ellroy arrive à nous surprendre et son anti-héros est vraiment bien
décrit. L.A., TJ, les villes sont au centre du récit et on aime quand même suivre cet enquêteur qu'on voudrait voir s'en sortir dans cette descente aux enfers et sa quête d'amour.

Loic3544 - Liffré (35) - 45 ans - 22 mars 2015


Polar, vous avez dit polar 8 étoiles

Ecoutant une émission radiodiffusée sur « Le Dahlia Noir », Stéphane Bourgoin, considéré comme le grand spécialiste des tueurs en série en France, conseillait de lire « Brown’s Requiem » avant de s’attaquer à l’univers littéraire de James Ellroy. Il s’agit en effet du premier titre de l’auteur, qui est donc une excellente initiation avant d’éventuellement aborder d’autres titres.

En une phrase, cela raconte l’histoire d’un privé, ex-flic, alcoolo, qui mène une enquête non pas sur ce que lui demande son commanditaire, mais sur son commanditaire lui-même qu’il découvre être un criminel incendiaire, raciste et paranoïaque.

La traduction de Freddy Michalski use à foison d’un vocabulaire argotique cherchant à rendre au mieux l’ambiance glauque, violente et sombre de l’univers dans lequel évolue le héros.
On tombe comme prévu dans pas mal de clichés, mais James Ellroy a l’excuse d’avoir lui-même vécu des galères telles que racontées dans ce livre. Sans s’identifier au personnage de Fritz Brown, le lecteur suit sa quête vers une vengeance logiquement orchestrée mais dont le fondement reste obscur, si ce n’est de vouloir allier un bénéfice personnel à cette mission sacrée.

Comparant ce titre aux romans de son presqu’homonyme, Roger Jon Ellory, ce dernier donne davantage de relief à ses récits en humanisant profondément ses héros. Dans Brown’s Requiem, on se limite à un personnage solitaire et individualiste sans attache.
On peut tout de même affirmer que cela reste un bon roman qui ravira les amateurs du genre et même ceux qui n’ont pas particulièrement d’atome crochu avec les romans policiers grâce à une écriture et un scénario soignés.

Pacmann - Tamise - 59 ans - 11 janvier 2015


3,5 étoiles! 7 étoiles

Brown's requiem est un roman policier écrit par James Ellroy. Le style de l'auteur, d'un assez bon niveau, est anti-conventionnel (petites touches d'argot). Le scénario est fouillé, très prenant, truffé de rebondissements pour la plupart imprévisibles. La fin est par contre prévisible. Un bon livre, cru, violent, sans concession, réaliste, sordide (mais juste assez), qui évite tout manichéisme (le personnage principal est un anti-héros complet).

Js75 - - 40 ans - 31 août 2010


Los Angeles sous un sombre soleil 9 étoiles

Un roman noir à souhait écrit sans concession avec un style presque tout aussi brutal que le scénario lui-même. Tout y est décrit "cash": la misère, les trafics en tout genre, la violence, et l'énorme gouffre social entre les classes.
Ellroy décrit une partie d'un tiers-monde vivant dans une des villes les plus mythiques du monde: Los Angeles. Au travers de cette dernière il couche une histoire prenante en soignant sa trame, ses descriptions, ses personnages, et révèle l'emprise que possède cette mégalopole sur sa population.

Fritz Brown, détective privé, s'est reconverti dans la récupération de voitures aux soldes impayées. Ce n'est pas extrêmement reluisant, mais cela lui permet de vivre à peu près décemment. Pour cet ancien flic et ancien alcoolique, tout n'a pas été toujours facile, mais l'affaire qu'on lui propose pourrait lui permettre non seulement de rompre son quotidien mais également de réaliser une action positive dans sa vie. Du moins c'est ce qu'il pense jusqu'au moment où tout bascule dans une inéluctable violence, et qu'il n'a d'autres choix que de l'affronter pour s'en sortir.

Ayor - - 51 ans - 23 février 2010


La grande classe 9 étoiles

Une autre grande réussite d'Ellroy, pour qui aime les univers noirs, sombres et secs. L'écriture, incisive, épurée et inspirée est un régal pour le lecteur, le scénario est suffisamment travaillé pour susciter l'intérêt, et les personnages sont comme d'habitude magnifiques d'ambiguïté et de noirceur. A lire absolument.

Gooneur - TOULOUSE - 40 ans - 20 mars 2009