Le voleur d'orchidées
de Susan Orlean

critiqué par DomPerro, le 19 juillet 2006
( - - ans)


La note:  étoiles
Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie
Beaucoup de cinéphiles connaissent Adaptation, un film co-écrit par Charlie et Donald Kaufman et réalisé par Spike Jonze en 2002, mettant en scène un scénariste qui tente en vain d’adapter le livre de Susan Orlean, le Voleur d’orchidées. Par contre, peu de gens savent que ce livre existe en réalité et que Susan Orlean est connue comme une brillante journalise new-yorkaise associée au The New Yorker.

En 1994, Susan Orlean est envoyée en Floride par le New Yorker pour suivre un tribunal peu ordinaire, celui de John Laroche et trois Indiens séminoles accusés pour vol d'orchidées rares dans les marais du Fakahatchee. La journaliste signera donc une passionnante enquête pour le célèbre quotidien de New York sur John Laroche, le voleur d’orchidées, qui est à la recherche de l’Orchidée fantôme, espèce dont la valeur marchande est inestimable.

Le Voleur d’orchidées est une version plus longue et détaillée de son enquête menée pour le New Yorker. En guise d’introduction, Susan Orlean retrace les grandes figures de "l'orchidélire", c’est-à-dire l’obsession pathologique causée chez des collectionneurs ou des voleurs pour les espèces rares d’orchidées, pour ensuite se concentrer sur le cas particulier de John Laroche, un voleur d’orchidées qui nourrit une fervente passion par cette fleure unique.

Portrait vivant de la passion elle-même, aux limites de l’obsession, Le Voleur d’orchidées, par le biais les réflexions de John Laroche, chante les passions, les quêtes ou les rêves qui viennent donner un sens nouveau et inspirant à l’existence humaine. D’ailleurs, Susan Orlean, elle-même touchée par cette nouvelle fascination pour les orchidées, suivra pendant deux ans John Laroche à travers ses nombreuses aventures.

Salué par plusieurs prix littéraires américains, ce merveilleux livre expose avec justesse les mouvements du cœur, de l’élévation jusqu’à la chute, qu'une personne peut éprouver envers une passion.