Un beau jeudi pour tuer Kennedy
de Daniel Picouly

critiqué par Babsid, le 15 juillet 2006
(La Varenne St Hilaire - 36 ans)


La note:  étoiles
Le temps des jours sans école...
Jeudi 4 Juin 1964, dans une cité d'Orly.

Le narrateur ignore qu'il joue son destin. Un ami guette sur les toits, carabine à la main.
Marie-France attend, dans l'immeuble d'en face.
Ils ont 15 ans.
Ils sont amoureux.
Ils vivent ces années 60 qu'on dit insouciantes.
Tout se passe le temps d'un jeudi.
Un beau jeudi pour tuer Kennedy.


Première réaction: que vient faire Kennedy à Orly??
Lisez et vous le saurez.

Mais peu à peu, l'histoire se met en place.
On suit alors la vie d'un narrateur attanchant, partagé entre son enfance et ses débuts d'adulte.
D'un côté, il rêve, de ses livres, d'un voyage en Suède et de son amoureuse.
D'un autre côté, il est confronté à la réalité de la cité. Les délires de Saint-Mexan, les magouilles de Nikita...
On devine les ébauches de ce que seront les problèmes actuels dans les cités. Le racisme, la difficulté à trouver un travail, les rêves évanouis et bien d'autres choses encore.

On se laisse tellement emporter par ce livre que lorsque la fin arrive, on peine à croire qu'il ne s'est passé qu'une seule et unique journée. Un beau jeudi pour tuer Kennedy...

Daniel Picouly nous berce d'un langage facile et rythmé.

Un livre dans la veine de Champ de personne et du Coeur à la craie.