Le baron Bich
de Laurence Bich

critiqué par Sorcius, le 29 juin 2001
(Bruxelles - 54 ans)


La note:  étoiles
Quel fabuleux destin que celui de Marcel Bich !
Quand on lit son histoire – écrite par sa femme, Laurence – on se prend à rêver de créer un empire. Pour lui, tout avait l’air si simple, comme coulant de source.
La passion, la volonté qui l’animaient semblaient surhumaines. C’était une force de la nature.
Marcel Bich a révolutionné le monde moderne, grâce au stylo à bille, appelé communément Bic, mot qui vient bien évidemment de Bich et qui est le nom de sa société. Et même si d’autres marques occupent désormais le marché, Bic est connu dans le monde entier et est devenu ce nom générique qui a sa place dans le dictionnaire.
Né en 1914, Marcel Bich vécut une enfance relativement pauvre, son père ayant perdu sa fortune dans des affaires agricoles. Il créa une petite entreprise de corps de porte-plume, et puis un jour, il lui vint l'idée de " la bille ". Depuis quelque temps en effet, le stylo à bille avait fait son apparition sur le marché, mais il était imparfait et coulait. Il trouva la solution pour un stylo parfait, une innovation qui révolutionna l'écriture, qui révolutionna le XXe siècle.
Ce livre, écrit avec amour par sa femme après sa mort, mais aussi avec une objectivité admirable, se lit comme un roman, tant est fascinante l'existence du baron Bich. L'ouvrage raconte son parcours professionnel bien sûr, mais aussi sa vie privée, sa passion pour les bateaux, son caractère, ses amitiés, etc. Un seul détail porte une ombre & légère – au tableau : les chiffres qui jalonnent le livre, qui sont souvent en anciens francs français et qui, s'ils sont parfois nécessaires pour illustrer une réussite fulgurante, auraient pu être moins nombreux.
Une vie passionnante, un livre instructif, à lire sans aucun doute.
Intéressant, sans doutes... 8 étoiles

Comme doivent l'être les biographies d'autres bâtisseurs d'empires: Rockefeller, Rothschild, Ford et bien d'autres... Eux aussi ont réussis à créer de véritables fortunes, stables, qui ont passé des générations... Mais il y a aussi les autres, ceux qui ont connu une ascension fulgurante et se sont effondrés ensuite. Ils auraient autant à nous apprendre. Un échec est parfois aussi instructif qu'une réussite !...

Jules - Bruxelles - 79 ans - 2 juillet 2001