Louis XIII, Roi cornélien
de Pierre Chevallier

critiqué par Jules, le 26 juin 2001
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Un roi un peu sous-estimé
Louis XIII est un roi qui passe pour faible, un peu « coincé » entre deux très fortes personnalités comme Henri IV et Louis XIV.
Mais, sans avoir un caractère très fort, il n'était pas sans fermeté non plus.
Arrivé au pouvoir après la faiblesse de la régence de Marie de Medicis, assistée de Concini, il va restaurer l’autorité royale. Pour ce faire, il sera assisté de tout le génie politique du « grand Cardinal » de Richelieu. Paradoxalement, celui-ci était, au départ, au service de Marie de Medicis, la reine Mère.
Pour arriver à leurs fins, Louis XIII et Richelieu devront lutter constamment contre elle et aussi contre le frère du roi, Gaston d’Orléans, comploteurs invétérés. Il épousera Anne d'Autriche. A la différence de son père, Louis XIII était homosexuel et le nombre de ses favoris est important, dont Cinq Mars. Mais ce dernier finit
sur l’échafaud pour complot contre l'état.
Louis XIII eut le grand mérite de surmonter ses penchants personnels au nom des intérêts du royaume, tels que Richelieu les sentait et que lui les approuvait.
C'est sous son règne que le pouvoir royal va vaincre la féodalité et lutter contre le parti protestant, qui a survécu au massacre de la "saint Barthélemy" et était un état dans l’état. C’est aussi sous son règne que la France va se créer son premier empire colonial avec le Canada.
Un événement également important est la prise de La Rochelle qui aboutit à affaiblir le poids de l'Angleterre sur les affaires de France. Elle était, à l’époque, dirigée par Charles I et par son ministre Buckingham.
A son décès, Richelieu fera en sorte que Mazarin arrive aux affaires. Celui-ci était son collaborateur et il l’estimait très rusé et donc très bon politique.
Un roi un peu écrasé par son Premier Ministre, mais sous-estimé quand-même.