Amours tordues
de Jacques Gaillard

critiqué par Ddh, le 26 mars 2006
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Amours tordues et à se tordre
Toutes les nouvelles tournent autour de l’amour. Différentes histoires d’amours mais avec un point commun : elles sont toutes tordues, fictives, mais surtout savoureuses. Comme dans son roman, Pourtant j’ai eu un ours en peluche, il y a beaucoup d’humour sous-jacent.
Au détour de l’une ou l’autre nouvelle, Jacques Gaillard règle ses comptes avec le mal vivre rencontré dans notre monde actuel : dans Helena, il descend en flèche les p’tits déjs aux céréales et tourne en ridicule les phobies créées à cause des radiations de Tchernobyl. Dans Barbarella, il raille les héros américains comme Superman. Eh oui, les enfants de l’oncle Sam, ne sont vraiment pas « émigrables » dans l’hexagone outre-quiévrain. Le sacro-saint rite du mariage est aussi bien égratigné : préparation de cérémonie, brûlage de culotte, les cadeaux à exemplaires quadruples, les copains bruyants du futur marié, les projets d’avenir sérieux miroités devant le beau-père ; tout y est. Aussi en prennent un coup les bobards présentés comme véridiques « j’te jure, croix de bois, croix de fer, si j’mens… » et pourtant dignes d’un arracheur de dents !
La chute de toutes ces nouvelles est aussi inattendue que surprenante… mais il ne faut pas gâcher le plaisir du lecteur, Pas vrai Ludwig ? !
Jacques Gaillard est toujours aussi plaisant à lire tant ses dialogues, ses bons mots comblent d’aise le lecteur. plaisante par ses images et réflexions teintées d’humour. Il a toujours le sens de l’image d’autant plus forte qu’elle est inattendue.