La Bhagavad-Gîtâ
de Alain Porte

critiqué par Don_Quichotte, le 18 mars 2006
(Metz - 36 ans)


La note:  étoiles
Le Chant du Bienheureux
Avant toute chose, je préfère préciser que cette critique n'en sera pas vraiment une, car il s'agit d'un texte sacré, au même titre que le Coran ou la Bible.

Malgré cela l'envie d'en parler surpasse les hésitations car il s'agit d'un texte fondamental pour au moins 900 millions d'hindous, plus des millions de curieux qui ont été transpercé comme moi par le message de la Bhagavad-Gita.

Il s'agit d'un extrait d'une épopée sanskrite trés ancienne et excessivement longue (impossible à traduire dans son intégralité, cela représente environ deux fois toute la comédie humaine de Balzac) nommée Mahâbhârata. Mais cet extrait est le pilier de la religion Hindou, le Livre Sacré par excellence et vénéré au même titre que la ville de Varanasi ou que le héros Rama.

La Bhagavad-Gita se compose de dix-huit chants et sept cents versets, c'est en faite un dialogue entre Arjuna et Krishna, qui se déroule avant le début d'une bataille entre les membres d'une même famille.
Arjuna sent sa détermination fléchir devant ses milliers de frères qu'il se prépare à affronter, et demande conseil à Krishna, le huitième avatar du Seigneur Vishnu. S'ensuit donc une explication du Dharma, de la voie, de l'esssence de Brahman et des principes de la religion Hindou, dans une langue trés poétique et qui exprime d'une façon édifiante notre univers et nos actions. C'est un manuel de vie face à la transcendance et au bonheur de l'existence à ses cotés.

L'édition est excellente car l'accompagnement et les explications permettent de vraiment situer cet univers qui nous semble peu familier.
Ce livre d'une richesse philosophique considérable est à posséder absolument.

Oppenheimer, le célèbre physicien, lors de l'explosion de la bombe atomique dans le désert mexicain cita un passage de la Bhagavad-Gita : "Si mille soleils éclataient à la fois dans le ciel, cela serait comparable au rayonnement du grand être. Je suis devenu la Mort, le Destructeur des mondes"


Tout les versets sont une merveille de perfection, j'en choisis donc un au hasard :
"Je suis le feu vital dans le corps
de tout ce qui respire.
Uni aux souffles, c'est moi
qui résorbe les aliments"