« La Terre est ma patrie et je passe une grande partie de ma vie à voler et à montrer la diversité du monde. »
Je peux comprendre le malaise en lisant ce beau-livre, le trop propre, trop lisse. Yann Arthus-Bertrand nous montre une Algérie mystique, l’Algérie du ciel, pas celle du quotidien. Il a déjà mentionné qu’il y a certains endroits où il lui fallait se montrer plus diplomatique, je ne sais pas si c’est le cas ici, on peut se demande si il a cherché à ne pas faire de vagues. Ce photographe a toujours privilégié les photos esthétiquement belles aux photos polémiques à caractère politique, mais on dirait qu’il a pris encore moins de risques que d’habitude. Ça sentait parfois pamphlet touristique, mais peut-être que c’était le prix à payer pour les belles photos. Il a quand même eu la chance de survoler le pays sans problème.
Pour les textes, je les ai trouvé un peu trop compacts au début (je trouve que 9 pages en ligne sans photo, c’est trop pour ce genre de livre), mais à part de ça, j’ai beaucoup apprécié les informations tout au long du livre sur l’endroit des photographies. Instructif, mais j’aurais voulu avoir des commentaires plus personnels.
Le format de mon édition (La Martinière, 2011) était agréable (moyen, carré). Certaines photos étaient sur deux pages, ce que j’aime moins, et j’aurais voulu que les informations se retrouvent plus souvent sur la même page des photos, pour éviter les va-et-vient.
En gros je recommande, les photos d’Arthus-Bertrand sont toujours aussi sublimes et caractéristiques au photographe, on en apprend sur l’histoire du pays, mais je n’ai pas l’impression d’en connaître plus sur la vie des gens qui y habitent.
« Ce livre porte en lui plus que des photos de paysages, l’espoir est là. »
Nance - - - ans - 8 octobre 2012 |