Silas marner est venu s’installer dans le village campagnard de Raveloe mais il ne s’est jamais lié á la population. On ne sait pas d’où il vient, qui il est. On sait qu’il est tisserand et on lui prête des dons de guérisseur. Bref, c’est un original pour les gens de Raveloe, qui travaille même le dimanche et que les enfants évitent, un peu sur le conseil de leurs parents.
Silas, lui, s’accommode de cette vie de solitude. Il tisse sans cesse, livre ses toiles et accumule son argent comme un avare. Ses pièces qui brillent, c’est toute sa vie, elles ne le décevront pas comme les être humains, tous mesquins et mal intentionnés. Il tissera et thésaurisera jusqu’à son dernier souffle, le ronron du métier et les cliquetis de l’or étant devenus les pulsations vitales de son être.
Un beau jour cependant, l’or tant chéri disparaît…
« Silas Marner » est un roman étonnamment psychologique. Sans abuser du misérabilisme à la Dickens, George Eliot nous prouve, avec clairvoyance, que l’argent ne fait pas le bonheur. Y-contribue-t-il est la question ouverte de cet écrit frais et bien sympathique.
Les personnages sont attachants, irritants, détestables et amicaux, de l’humble tisserand à la petite noblesse du bourg, tous décrits avec justesse.
Il est à noter que George Eliot était le pseudonyme d’une femme, Mary Ann Evans, qui donna à l’Angleterre plusieurs de ses classiques.
Antinea - anefera@laposte.net - 46 ans - 9 novembre 2008 |