L'Apprenti Japonais
de Frédéric Boilet

critiqué par Catinus, le 16 février 2006
(Liège - 72 ans)


La note:  étoiles
L'Empire des doigts lévés en " V "
Oui ! Cet ouvrage est agréable à lire. Il en a, je crois, la plastique pour plaire : des textes courts, souvent drôles, agrémentés de dessins. Il est dans l'air du temps : facilement accessible, funny ...
Ceux qui n'ont qu'une petite approche du Japon en seront ravis, surtout parmi les plus jeunes d'entre nous.
Ceux qui se sont déjà bien documenté à propos de la société nipponne, et à forciori, ceux qui y habitent ou qui y ont déjà séjourné, resteront sur leur faim. Je veux dire qu'on y apprend rien de nouveau, rien de bien transcendant. Il pèche , sans doute, par son côté superficiel.

Frédéric Boilet nous livre ses états d'âme et nous lance des flashes.
Les moeurs des jeunes Japonaises en constituent la plus grande part du gâteau. Les fêtes, les magasins, les portables, la foule, les mangas, le cinéma, ... un petit mot bien balancé pour chaque tiroir.
On navigue au ras des trottoirs. Rien de très profond, ni d'underground. A croire que le Japon, cuvée du début du XXI ème siècle, se résume en un tape à l'oeil et un assembalge de clips vidéos de plus ou moins bon goût.
Pas de palce pour les couleurs, les odeurs, les sons, ..., ce qui est bien regrettable. Mais n'est-ce pas là le parfait miroir de toutes nos sociétés, qu'elles soient de l'occident à l'orient, du nord au sud. Tout le monde finit par se ressembler. Une gigantesque mondialisation et un nivellement à perte de vue >>>>>>>>>>>>>>>

--------------------------

Quelques extraits :

- Les Japonaises ont un secret, c'est leur nuque. On ne dira jamais assez de bien des nuques.

- Pour moi, l'étranger à Tôkyô, le seul moyen de ne pas dire de bêtises sur le Japon, c'est encore de ne pas en parler.

- ( à propos de la consommation frénétique des jeunes )
On dit que l'économie japonaise s'écroulerait s'il n'y avait pas les gamines de 16 ans.