Les faux tsars
de Vladimir Volkoff

critiqué par CC.RIDER, le 23 janvier 2006
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Usurpateurs et tyrans
Vers 1600, le tsar usurpateur Boris Goudonov qui n'a aucune légitimité à gouverner à part avoir été un proche du tsar précédent, vit terré au Kremlin. Les devins lui ont prédit sa fin. "Le plus faible, mais le plus fort, mort mais vivant, lui mais pas lui."
Son règne va s'achever après bien des souffrances et des tortures infligées à son peuple.
Goudonov a fait égorger le tsarévitch Dmitry qui n'était d'ailleurs héritier légitime que du 7ème lit. Il vit maintenant dans la peur d'autant plus qu'un faux Dmitry épaulé par le roi de Pologne et par le pape qui vise la conversion des orthodoxes au catholicisme, fait son apparition, soulève l'enthousiasme du peuple et s'apprête à monter sur le trône...
Avec ce livre, Vladimir Volkoff nous entraîne dans le tourbillon d'une période historique troublée. Chevauchées, émeutes, intrigues, combats, assassinats et somptueuses cérémonies se succèdent pour le plus grand enchantement du lecteur qui n'est pas forcément familier d'une époque "archaïque" et d'une mentalité bien étrangère à la nôtre.
Ecrit dans un style limpide et agréable, ce beau roman historique pose en plus le problème de la légitimité du pouvoir. Comment devient-on tsar? Parce que votre père était tsar lui-même... Et quand la dynastie s'éteint, que se passe-t-il ? Un autre tsar apparaît, mais d'où vient-il, d'où peut-il tirer une quelconque légitimité? De l'onction divine et de l'approbation du peuple qui doit reconnaître en lui l'élu, le père de la nation... De même le premier de tous les tsars dut-il bénéficier de cette élection, de cette sacralisation et de cette reconnaissance populaire...
Les temps modernes ont systématisé tout cela par le biais d'élections présidentielles. Plus d'onction sacerdotale bien sûr, mais au fond, la différence entre un monarque républicain et un monarque tout court à la réflexion paraît bien mince... Il leur faut l'appui populaire et mis à part le principe de filiation, la durée ( combien de rois sont restés moins de 7, 10 ou 14 ans...?) et la réalité du pouvoir ( les coups d'état n'ont pas manqué tout au long de l'histoire, de même que les changements de dynastie) ne sont guère différentes...
ennuyant à la fin 4 étoiles

j'avais déjà lu un autre tome de la série des tsars (le tsar blanc si je me souviens bien) que j'avais beaucoup aimé, mais celui ci m'a déçu, c’était long trop long. Au début on s'accroche en se disant qu'il va avoir de l'action, que l'on va apprendre quelque chose sur l'histoire russe, mais pour finir il n'y a que peu d'action et quand elle est finie l'usurpateur se prend vraiment pour le vrai tsar, qu'il ne s'occupe plus de rien et là on a envie que cela se termine très vite.
Dommage cela aurait pu être mieux.

Tich - Pietrebais - 50 ans - 24 janvier 2006