Loin de quoi ?
de Laurent Sagalovitsch

critiqué par Aria, le 11 janvier 2006
(Paris - - ans)

La note: étoiles

Ah ! l'humour juif !

Vous cherchez un livre drôle, léger mais intelligent, court, qui plaise aussi à votre maman … je vous conseille « Loin de quoi ? »
Simon Sagalovitsch (même patronyme que le narrateur), jeune juif parisien, ne supporte plus la France, « les Français, leur arrogance perpétuelle, la façon dont ils conduisent, la pollution, le bruit, les gens entassés dans les bus… ». Pour se ressourcer, il part donc au Canada, à Vancouver, laissant son amoureuse, mais surtout sa famille. Voilà ce qu’elle en pense sa maman, de Vancouver : « très bien le Pacifique dis-moi mon fils tu n’as pas trouvé plus loin, tu es sûr que tu as bien cherché, tu me déçois, qui sait si à Venpouter je ne vais pas venir t’embêter… ».

Le récit entremêle le séjour à Vancouver de Simon, ses souvenirs à Paris et les lettres qu’il reçoit de sa famille.
Il découvre Vancouver sous la pluie, ça dégrise, c’est sûr ; il passe donc le début de son séjour à chercher des bars ouverts, quand il n’est pas en quête de sa boite de Témesta, qui est sa compagne indispensable. Et puis, il faut trouver un travail, donc plaire à l’attaché culturel français, Monsieur Boitillon. Mais il a rencontré une beauté hollandaise qu’il lui faut séduire. Et là, d’être juif, ça paye !
Sa passion c’est le foot et son équipe préférée, l’AS Saint-Etienne. Pour se redonner le moral, rien ne vaut le souvenir d’un but magnifique ou d’un joueur de légende.
Les souvenirs d’enfance sont touchants, il y a tellement d’amour dans cette famille. Il nous fait bien sûr la description de sa mama juive surprotectrice et toujours un poil culpabilisante…
Juste après son départ, son frère offre à ses parents un ordinateur. Stupeur des parents ! Déjà que le fax était un peu magique, alors internet, c’est surréaliste.

Plein de scènes cocasses, de descriptions hilarantes.
Les 70 ou 80 premières pages sont tellement bonnes qu’on est un peu déçu par la suite qui est moins enlevée.
Mais il ne faut pas bouder son plaisir !

un vrai plaisir de lecture
J'ai lu ce livre par hasard, celui qui fait parfois bien les choses. Et j'ai rencontré un auteur, une écriture, avec du style, et de l'humour. C'et énorme. L'intrigue est ténue, le plaisir réel. Un vrai sens du dialogue et de l'humour. Juif ou pas juif, je ne demande pas ses papiers au bonhomme. Je poursuivrai la découverte de l'oeuvre de cet auteur, une sorte de Gary Shteyngart ("Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes russes" ou "Absurdistan") à la française. Ronanvousaime - - 49 ans - 3 juillet 2013

Exil, expiatoire ou exutoire?
Simon, jeune juif parisien, nous narre son exil à Vancouver d'une bien drôle manière. On sourit et partage assez vite ses pensées, ses souvenirs et aventures outre-atlantique. Simple et réussi malgré quelques clichés... Marafabian - - 51 ans - 26 août 2006

Lecture-plaisir
Voilà ce que j'ai à dire sur ce roman : un plaisir à lire, un bon moment de détente. C'est bourré d'humour et le style est moderne et jeune. Je peux admettre toutefois que ce genre d'écriture peut agacer, mais moi j'aime ! J'ai bien aimé aussi l'alternance des chapîtres entre la vie du narrateur à Vancouver, ses souvenirs de France et de son enfance (surtout quand il parle de sa mère !) et les lettres qu'il reçoit. A lire. Nounours - FLEVILLE DVT NANCY - 58 ans - 3 avril 2006

Un Juif en cavale
…voilà comment se décrit Simon, le personnage autobiographique de Sagalovitsch, qui s’exile au Canada au grand dam de sa famille, laquelle restera en contact avec lui via lettres et coups de téléphone. Il se passe bien peu de choses durant ce périple. Le tout est un prétexte pour déployer un humour caustique (parfois méchant) et user de l’autodérision. C’est sympathique mais typiquement parisien et surtout moins subtil que du Woody Allen - l’inévitable comparaison. Aaro-Benjamin G. - Montréal - 54 ans - 14 février 2006