Mr Satterthwaite est un homme aisé, quelque peu âgé et qui s’ennuie. Il côtoie la bonne société anglaise qui se confie à lui, le sympathique vieil homme quelque peu psychologue. Et toujours on lui raconte un drame, une tragédie, s'étant déroulé le plus souvent des années auparavant. Son esprit analyse, essaye de recoller les morceaux pour comprendre et peut-être apporter une solution. Et à chaque fois, alors qu'il lui manque un petit quelque chose pour résoudre les problèmes, apparaît le mystérieux Mr Quinn. Cet homme, qui devient au fil des nouvelles son ami, l'écoute, s'intéresse à ces histoires et chacune des réflexions qu'il apporte, apparemment anodines, mettent le vieux Monsieur sur la voie. Et, la solution trouvée, Quinn disparaît. Ces nouvelles, à la limite du fantastique, sont inspirées de la fascination qu'Agatha Christie avait pour le théâtre comique italien, la commedia dell'arte. Mr Quinn, un homme qui n'existe peut-être pas, prend des allures d'Arlequin (son nom est d'ailleurs Harley Quinn) sous la lumière traversant une vitre teintée et joue le rôle d'un guide insaisissable. Ces nouvelles, je crois, avaient été publiées dans des journaux et les lecteurs en étaient très friands. Comment les terminer sans décevoir le public ? J'adore ces histoires. Mr Quinn me fascine. "L'ombre sur la vitre", "A l'enseigne du Bells and Motley" et "L'Arlequin mort", sont mes textes préférés. Ce goût du mystère, Agatha Christie le développera dans d'autres nouvelles et même certains romans écrits dans les années 1930 pour la plupart.
Antinea - anefera@laposte.net - 46 ans - 29 décembre 2005 |