Petits crimes de Noël : La disparue de Noël
de Anne Perry

critiqué par Channe01, le 18 novembre 2005
( - 70 ans)


La note:  étoiles
Une bonne nouvelle pour Noël
Si vous avez envie de donner à découvrir l’univers victorien vu par l’œil lucide et la plume acérée de Anne Perry, ce petit livre « La disparue de Noël » est un petit cadeau de Noël à offrir. Pour entrouvrir la porte. Si par contre vous connaissez déjà les deux séries vedette, cette nouvelle est un petit coup de projecteur sur un personnage souvent rencontrée dans la série Charlotte et Thomas Pitt. Ce petit récit permet de mieux appréhender les choix de ce second rôle, lady Vespasia en son grand âge. Là, vous la découvrez à 30 ans, au sortir d’une histoire d’amour. Amie fidèle, elle fera face à l’hypocrisie de ses pairs en apportant son soutien à une amie condamnée par la bonne société.
Un petit récit pour illustrer les dégâts de l’exclusion sociale dans la société victorienne où tout repose sur les apparences. Mais sous le vernis, les certitudes sont chancelantes.
Un voyage des plus périlleux 8 étoiles

L'époque victorienne et sa rigueur, ses codes et la morale qu'il ne faut pas bafouer au risque d'être rejeté par la haute société anglaise qui ne pardonne rien... Cette histoire évoque le rachat, le remords, la loyauté, l'amitié, la folie d'entreprendre un voyage des plus périlleux.
Anne Perry nous emmène aux fins fonds de l'Ecosse, terre difficile et en prise aux éléments les plus virulents, terre à affronter pour sauver l'âme d'Isobel.
J'ai aimé son écriture, l'intrigue aussi, de quoi me conforter dans l'envie d'explorer plus attentivement son oeuvre.
Un livre découvert par hasard qui promet de grandes richesses.

Nathafi - SAINT-SOUPLET - 57 ans - 28 mai 2015


Ennuyeux au possible! 2 étoiles

Du sous-Anne Perry, au point que je me suis demandée si ce n'était pas un vieux brouillon qu'elle avait ressorti ou bien un "nègre" qui aurait voulu tenter le coup sous le nom de cette auteure pourtant de si bonne qualité.
J'ai trouvé ce récit plat au possible, terne, sans envergure. Anne Perry tente bien par moments de faire ressentir la beauté des paysages écossais mais c'est plutôt raté, aucune passion ne se dégage de ces lignes. Même le personnage de Lady Cumming-Gould, omniprésente dans cette enquête, me paraît bien en-dessous de l'image que je me suis forgée d'elle grâce à l'excellente série "Thomas et Charlotte Pitt".
Une grosse déception en ce qui me concerne, un roman trop léger et sans âme, ni épaisseur. Je n'y ai pas retrouvé l'ambiance des autres livres, ni l'humanité dans les personnages, trop superficiels à mes yeux.
Une série que j'ai commencé à explorer suite aux critiques lues ici, mais je ne compte pas poursuivre.

Sahkti - Genève - 49 ans - 29 septembre 2008


Voyage expiatoire aux confins de l'Écosse 8 étoiles

Dans ce court récit, nous retrouvons un personnage haut en couleurs de la série Charlotte et Thomas Pitt. Il s’agit de lady Vespasia Cumming-Gould mais elle est ici une jeune femme mariée depuis peu. L’histoire débute en 1853, à Londres, alors que Vespasia se rend à une réception donnée par un de ses amis, un certain Omegus Jones. Comme il était courant à l’époque, la fête doit se dérouler pendant une semaine entière et de nombreux autres invités sont présents dont une jeune veuve, Isobel Alvie et un certain Bertie Rosythe, un beau parti que rêve d’épouser Isobel. Mais, Bertie est intéressé par une autre jeune veuve en la personne de Gwendolen Kilmuir qui semble répondre à ses attentes. Poussée par la jalousie, Isobel humilie publiquement Gwendolen. Le lendemain, c’est un drame terrible qui secoue la petite assemblée et vient mettre un terme aux réjouissances. Isobel est alors tenue pour responsable du drame et devra effectuer un long voyage expiatoire en compagnie de Vespasia jusqu’aux confins de l’Écosse afin de pouvoir obtenir le pardon de la société et éviter l’exclusion sociale complète qui la jetterais très vite dans la plus totale misère et ruinerait ses chances de pouvoir espérer un remariage salvateur.

Anne Perry réalise encore un coup de maître avec ce récit très court mais qui recrée l’atmosphère lugubre et désolée de l’Écosse aux prises avec de fortes tempêtes hivernales qui constitueront une épreuve pour les deux jeunes femmes tenues par l’honneur d’accomplir ce voyage jusqu’au bout. Elles découvriront de nombreuses vérités sur le passé de Gwendolen et un terrible secret qui devra rester enfoui dans le silence afin de préserver la réputation de la jeune femme. Mais Isobel sera-t-elle capable d’une aussi noble attitude ? Encore une fois, la mort et la rigidité des mœurs de la haute société anglaise sont au rendez-vous. Et il ne faut pas oublier la fête de Noël qui viendra clore cette savoureuse histoire. Un passage particulièrement réussi est la traversée en barque du célèbre Loch Ness par les deux téméraires voyageuses. J’ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture.

Dirlandaise - Québec - 68 ans - 18 septembre 2008