La langue en rouleau avalé
de Alain Girard

critiqué par Sahkti, le 5 novembre 2005
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Allergie
"La langue en rouleau avalé
assèche la gorge
au fond le cri
nié du continent élargit
le bâti d'argile nu
pose le masque du silence
mûrit sous la pierre l'écoute des pas"

Je n'ai pas du tout apprécié ce livre. Les jeux de mots qu'il enferme me semblent faciles et reflètent de manière un peu trop ouverte à mon goût certains délires oedipiens ou frustrations sexuelles. Mon jugement sec et tranchant peut sembler péremptoire mais j'ai toujours le poil hérissé quand je me trouve face à des mots vides de sens qu'on aligne dans l'espoir de leur faire chanter de la poésie et que le résultat donne un beau pétard mouillé.
Le seul passage qui m'a semblé intéressant est le dernier, celui de la langue en rouleau avalé, c'est vraiment le seul.
Dommage, la typographie me plaisait beaucoup, l'aération des textes me laissait espérer une prose poétique qui ressemblerait à une bulle d'air... pour moi, ce fut plutôt prise de tête.