Les petits avions de Mandelstam
de Helen Dunmore

critiqué par Channe01, le 3 novembre 2005
( - 70 ans)


La note:  étoiles
DU BESOIN DE REVE POUR ACCEPTER LE REEL
Je ne connaissais pas Helen Dunmore et après cette lecture dont je sors à moitié satisfaite, je vais tenter d’aller à sa rencontre à travers d’autres mots. Parce que je crois que nous avons des émotions à partager.
Finalement, j’ai quand même apprécié cette lecture en dépit de quelques digressions et du final qui m’a laissé en plan.
Mais l’histoire de ce deuil d’enfance et ce deuil d’enfant est attachante. Peut-être trop attachante pour les cyniques. Mais je suis loin d’être cynique et un peu de tendresse, voire un peu trop, me réconforte après une séance de journaux télévisés. J’aime à croire en l’amour. En la puissance des rêves quand ils parviennent à rendre la réalité supportable. Ce bouquin, c’est comme un patchwork, un « crazy patchwork », avec parfois des bouts mal assortis, mais l’ensemble, c’est une émotion : le voltigeur de cirque qui invente le Pays des Rêves bleus, Jo qui invente des souvenirs pour son amie... Moi, qui ait imaginé un Pays bleu pour une petite fille qui a grandi depuis, et qui aime à y emmener les enfants, je ne peux qu’être émue.
Bon, il y a certainement des pages en trop notamment, les extraits du roman de Jo, mais en même temps, c’est un cadeau de souvenirs fictifs pour son amie. Enfin, c’est comme cela que je l’ai ressenti. Voilà, c’est un bouquin sur les sentiments, les bons sentiments. Alors, si on déteste cela, il vaut mieux s’abstenir.
Mais il y a tout ceux que cela consolera le temps d’une lecture.