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Je viens de lire dans un petit ouvrage sans prétention publié en 1986 une liste d'expressions ou de "mots-tics" - comme ils sont appelés - à éviter. J'avoue que je ne comprends pas toujours pourquoi ils sont incorrects. La langue a peut-être évolué ? Etes-vous d'accord avec cette liste ? Y ajouteriez-vous d'autres mots ou d'autres expressions ?

- rechercher une cible
- un sujet pointu
- travailler dans un créneau
- s'investir
- être motivé
- rechercher un consensus
- avoir le profil du poste
- tenir un discours gratifiant

Merci d'avance pour vos avis et vos éclaircissements.

Je ne comprends pas non plus pourquoi ces expressions ne sont pas correctes, même si ton livre date un peu ces termes sont toujours très courants. A moins que ça ne veuille dire que des termes comme s'investir, être motivé, avoir le profil, un sujet pointu,...sont devenus des poncifs et que dès lors il vaut mieux les éviter si on veut être pris au sérieux ?

Je suis curieuse... On ne donne aucune explication quant à l'impropriété des expressions? Quel est le titre de ce livre?

Je suis curieuse... On ne donne aucune explication quant à l'impropriété des expressions? Quel est le titre de ce livre?

Et moi je me demande si le livre parle de l'expression impropriétée... ;-)

Ces expressions sont-elles rélellement impropres où bien constituent-elles seulement des lieux communs à éviter lors d'un entretien?

Et moi je me demande si le livre parle de l'expression impropriétée... ;-)

Je ne sais pas pour impropriétée, mais pour impropriété, l'auteur aurait tout intérêt à lire Le Robert :-)

En passant (et là, je m'adresse aux gens du Québec ou à ceux qui viennent nous voir :-), parmi les petits recueils de ce genre, j'ai "Mieux dire, mieux écrire; petit corrigé des 800 énoncés les plus malmenés de la langue écrite et parlée au Québec". J'aime bien le consulter, car on retrouve des mots inexistants (supposément) et d'autres qu'on a tout simplement dénaturés, par calque de l'anglais ou par pur goût de l'originalité :-)

J'aime aussi beaucoup "Dictionnaire de la langue française au Canada". Celui-ci est intéressant parce qu'il nous apprend POURQUOI certains mots sont utilisés ici, mais pas ailleurs. La plupart du temps, il s'agit de termes qui ont disparu en France après l'époque de la Nouvelle-France, mais qui sont demeurés ici après la Conquête.

Mais je m'éloigne du sujet... les expressions citées plus haut...

Non, je crois que ces expressions n’ont rien à voir avec les poncifs. C’est plutôt des expressions impropres, mal construites..
"Investir" par exemple signifie soit « envahir et occuper un lieu, une place (au sens propre ou au figuré) », soit « employer, placer (des capitaux, des moyens) dans un but défini ». Alors que signifierait s’investir soi-même ? Le terme approprié est « s’impliquer ».
On n'en est pas encore à l’insu de son plein gré, mais on approche de la goutte d’eau qui met le feu aux poudres .. :o)

Merci à tous pour vos réactions et vos éclaircissements. Le bouquin en question n'avait aucune prétention littéraire ni didactique.

Je soupçonne qu'il y avait dans la liste une réaction conservatrice quant à l'évolution de la langue (avoir le profil du poste s'emploie couramment de nos jours ...).

Connaissez-vous de bons ouvrages qui expliqueraient les fautes habituelles, les expressions à éviter "au niveau du français" ?

Petite digression : j'avais aussi entendu parlé d'un livre qui relevait tous les clichés et les poncifs littéraires. Par exemple, pour certains auteurs :
- La tendresse est toujours infinie
- La peau des femmes a toujours la texture du satin
- Ambition : toujours précédée de folle quand elle n'est pas noble (celle là prise dans le Dictionnaire des idées reçues de Flaubert)
- etc.
Je ne retrouve pas la référence de ce bouquin, quelqu'un le connaît-il ?