Cyclo
avatar 17/07/2018 @ 10:02:44
Je m’arrête à côté d’un champ de marguerites,
Cette fleur qui permet, au faîte du bonheur,
De voir si l’on n’est pas plus près de la douleur
En sacrifiant tout bonnement à ce vieux rite.

Je profite surtout, sachant que tu t’irrites
Me voyant effeuiller des pétales de fleurs,
De te savoir au loin, perdue dans ton ailleurs,
Et n'en devinant rien, car tu n’es pas spirite !

Si je lui dis : un peu, beaucoup, passionnément,
Et qu’elle me répond de son dernier pétale :
« Pas du tout », je souris, car je sais qu’elle ment.

Regarde, ma mie ; l’or, que l’étamine étale,
Jette des feux si vifs, des reflets si joyeux
Qu’il nous dit : « pas du tout » égale poudre aux yeux !

Lobe
avatar 26/08/2018 @ 11:14:28
Cyclo, j'avais attendu avant de commenter... et j'ai trop attendu, un mois est déjà passé! C'est un poème frais, qui se joue du sort que prétend dicter une fleur inoffensive. Après tout, nos histoires ne sont écrites dans nul livre, alors il est bien toujours permis d'espérer, et de croire. Heureuse de te retrouver sur tout type de format!!

Pieronnelle

avatar 26/08/2018 @ 12:58:46
Et bien moi je l'avais pas du tout vu ce poème, merci Lobe !
Et je le trouve tres beau, si vrai si doux et finalement un peu cruel comme la vie parfois...heureuse de te trouver dans cette tendresse et si jolie poésie ....

Fd
avatar 03/09/2018 @ 16:28:06
Une simple fleur des champs qui ne dit que ce que nous lui faisons dire. Tu tournes cela de façon très amène et je trouve ce poème très plaisant.

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