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Quel est cet air de feu qui nous embrasse ?
Vent qui nous frôle inconsciemment ?
Quel est ce cœur introuvable et vivace ?
Pur, impérissable diamant ?
Est-ce une rose ? Une gemme d’orfèvre ?
Une statue qui nous regarde
Une beauté qui le doigt sur nos lèvres
Contre nos vies nous met en garde ?
Lilas éclos au milieu des rochers
Lumière parmi des abîmes
Flamme inconnue que l’on n’ose approcher
Victoire sobre et anonyme
Arbre dressé dans le désert sauvage
Nuage d’or qui resplendit
Ombre blanche assise sur le rivage
Comme un oiseau de paradis
Qui es-tu, lèvre éloquente et diserte
Nature sur qui nul n’a prise ?
Qui es-tu, sourire qui déconcerte,
Qui es-tu, magnifique surprise ?
Tant de choses entre nous s’amoncellent
Que nos voix ne sauraient percer
On doute parfois que la vie recèle
La force pour les disperser
Bien que ces lignes en vain recommencent
Pour me soigner de mon départ
Mes poèmes sont toujours moins immenses
Que l’océan qui nous sépare
Pardonne-moi d’être si romanesque
Mais le temps avance à l’envers
Sur nos plages la houle semble presque
Refuser de porter ces vers
Pardonne mes allégories, mes chiasmes
Ma lettre venant des confins
Si, même avec le plus fol enthousiasme
Tu te méfies de leur parfum
Ces bouteilles, que les îles reçoivent
En détresse jetées à l’onde
L’auteur, souvent, de peur qu’il ne déçoive
Reste un inconnu de ce monde
Ainsi j’aurais aimé, méconnaissable
Garder ces vers sous mon manteau
Comme on façonne des châteaux de sable
Que la mer recouvre aussitôt.
Je sens tes mains se poser en silence
Sur l’embrasure de ma porte
Mais si ton cœur manquait de contenance
Pour tout l’amour que je te porte ?
Et si ces quelques rimes clairsemées
Dans tes mains ne pouvaient éclore ?
Où irais-je ? Si je ne puis t’aimer ?
Dis-moi, que deviendrai-je alors ?
Vent qui nous frôle inconsciemment ?
Quel est ce cœur introuvable et vivace ?
Pur, impérissable diamant ?
Est-ce une rose ? Une gemme d’orfèvre ?
Une statue qui nous regarde
Une beauté qui le doigt sur nos lèvres
Contre nos vies nous met en garde ?
Lilas éclos au milieu des rochers
Lumière parmi des abîmes
Flamme inconnue que l’on n’ose approcher
Victoire sobre et anonyme
Arbre dressé dans le désert sauvage
Nuage d’or qui resplendit
Ombre blanche assise sur le rivage
Comme un oiseau de paradis
Qui es-tu, lèvre éloquente et diserte
Nature sur qui nul n’a prise ?
Qui es-tu, sourire qui déconcerte,
Qui es-tu, magnifique surprise ?
Tant de choses entre nous s’amoncellent
Que nos voix ne sauraient percer
On doute parfois que la vie recèle
La force pour les disperser
Bien que ces lignes en vain recommencent
Pour me soigner de mon départ
Mes poèmes sont toujours moins immenses
Que l’océan qui nous sépare
Pardonne-moi d’être si romanesque
Mais le temps avance à l’envers
Sur nos plages la houle semble presque
Refuser de porter ces vers
Pardonne mes allégories, mes chiasmes
Ma lettre venant des confins
Si, même avec le plus fol enthousiasme
Tu te méfies de leur parfum
Ces bouteilles, que les îles reçoivent
En détresse jetées à l’onde
L’auteur, souvent, de peur qu’il ne déçoive
Reste un inconnu de ce monde
Ainsi j’aurais aimé, méconnaissable
Garder ces vers sous mon manteau
Comme on façonne des châteaux de sable
Que la mer recouvre aussitôt.
Je sens tes mains se poser en silence
Sur l’embrasure de ma porte
Mais si ton cœur manquait de contenance
Pour tout l’amour que je te porte ?
Et si ces quelques rimes clairsemées
Dans tes mains ne pouvaient éclore ?
Où irais-je ? Si je ne puis t’aimer ?
Dis-moi, que deviendrai-je alors ?
Intriguant poème, Martin ! : à qui donc est destinée cette missive ? A un être aimé ? On croit le deviner, amour que la séparation géographique rend difficile à vivre ? J'aime beaucoup en particulier ta dernière strophe, sobre et désespéré, qui parle si bien des doutes que le poète peut avoir quant au pouvoir de ses mots...
Pas trop séduit par ce long poème dont je ne distingue ni la queue ni la tête. Et ce n'est pas le titre qui aide en la matière. Je rejette un oeil ... Non, décidément ...
C'est un navire grand comme le canot de Garance (http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…) sur un océan conséquent, un navire qui vogue entre deux eaux : l'espoir (Je sens tes mains se poser en silence Sur l’embrasure de ma porte) et la défiance (Tu te méfies de leur parfum).
Le sait-elle, cette gemme au sourire qui déconcerte, qu'elle fait naitre ces poèmes d'un autre côté de l'Atlantique? Et si oui, qu'en fait-elle?
Le mystère plane, le mystère de la chronologie, dans ce temps que tu décris comme allant à contre-courant. Chaque jour passé dans le souvenir t'en rapprocherait?
Le sait-elle, cette gemme au sourire qui déconcerte, qu'elle fait naitre ces poèmes d'un autre côté de l'Atlantique? Et si oui, qu'en fait-elle?
Le mystère plane, le mystère de la chronologie, dans ce temps que tu décris comme allant à contre-courant. Chaque jour passé dans le souvenir t'en rapprocherait?
Poème symboliste et beaucoup de travail
Oui mystérieux, mais à vrai dire peu importe car j'y vois, ou ressent, de l'amour voire de la passion; du doute car tout n'est qu'interrogation...et puis la poésie est là, peut-être la seule solution pour exprimer ce sentiment inexprimable mais intense ; beaucoup de symboles pas forcément très clairs mais qui portent ce poème ; tourments (comme on constate souvent dans les poèmes de Martin) qui ne permettent pas justement d'y voir clair dans un ou des sentiments. On navigue entre l'espoir (bien relevé par Lobe dans cette belle phrase) et la crainte de ne pouvoir aimer et...être aimé !
Et c'est beau...
Et c'est beau...
Merci à vous tous pour vos commentaires!
Je suis heureux que vous ayez pris le temps de le lire
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