CLibellule
avatar 11/07/2015 @ 22:20:15
Dans la couleur des lavandes, toujours, flâne une nostalgie.
Dans son odeur, aujourd'hui, un peu de toi, qui manques à ma vie.

Je me souviens de ce jour...
Un jour où la vie sème ses improbables hasards...

Soudain tu es là, et se croisent nos regards.
Mon corps se souvient brusquement.
Et tout de nous, je ressens.
Entre nos présences, je m'égare.
Nos émotions se frôlant.
Les larmes de mon coeur en suspens.

Que dire, que taire.
Ne plus t'abimer, et t'aimer
Sans trop en avoir l'air.
Je laisse l'élan me traverser,
et quelque chose en moi se faire.

Sans un mot, je t'étreins.
Ton coeur contre le mien.
L'évidence de ces liens,
Entre toi et moi, toujours ce quelque chose de plein.

On se laisse,
On se relâche...

Ce voile sur notre amitié,
Cette maladresse à dépoussiérer,
Des égarements à choyer,
Des parts de nous à réconcilier,
Des frissons à nourrir,
Des blessures à choyer,
Des passions à délier,
Des débords, des déboires,
Une brèche dans notre histoire.

Apprendre à dire l'impossible,
à façonner l'indicible.
Retrouver cette chaleur entre nous,
Ce vide à reconquérir,
Ce nous à apprivoiser, encore.

L'angoisse de ne pas nous retrouver,
de ne plus savoir comment t'aimer,
de ne plus pouvoir être juste moi,
de ne plus sentir qui tu es toi....

Tistou 15/07/2015 @ 14:30:22
La peur plutôt d'une "brèche dans notre amitié" ? C'est ce qu'il me semble. Beau langage peu explicite qui cherche à faire sentir/ressentir plutôt qu'à exposer. Un langage auquel on s'habitue depuis que CLibellule ... Même que parfois je passe à côté. Mais pas cette fois.

CLibellule
avatar 16/07/2015 @ 22:20:01
Chouette, Tistou, il y avait assez de clés cette fois alors ;-).

La peur que ce soit plus qu'une brèche, assurément.

Lobe
avatar 25/07/2015 @ 19:34:32
C'est drôle sans le titre j'aurais cru à de l'amour plus que de l'amitié (le "mon corps se souvient brusquement"), alors que c'est bien vrai que l'amitié aussi a un caractère incarné. Tiens, deuxième fois que je commente un texte aujourd'hui en utilisant ce mot... la première fois il qualifiait l'Histoire ihihi. J'aime beaucoup l'usage que tu fais de débords, peu conventionnelles mais je vois (je crois voir du moins) que c'est débordement raccourci, pour coller à la musicalité. Allons y pour l'utilisation du vocabulaire pleine de liberté, peut être parfois irréfléchie, spontanée, et qui parle plus que si chaque mot était pesé.

Cédelor 29/07/2015 @ 09:39:37
Ce texte me fait penser plus à l’amour qu’à l’amitié. Une première moitié positive, montante, où on se rencontre, se découvre, s’aime, une seconde moitié négative, descendante, où on se relâche, où on a peur, où on s’éloigne… Une brèche dans l’amour plutôt que dans l’amitié, tel est mon sentiment à la lecture de ce texte de Clibellule, dans le style qu’on commence à lui connaître !
Un style où rien n’est précisé nettement mais où tout est suggéré, entrecoupé, juste des allusions qui se suivent et qui doivent suffire à comprendre le sens. Je disais que ça m’avait paru parler d’amour plus que d’amitié, mais ça peut aussi s’appliquer à ce noble sentiment, si c’est bien ce que CLibellule voulait exprimer. À moins qu’elle ne parlât effectivement d’amour sous couvert d’amitié !
Enfin, amour, amitié, est-ce si important que ce soit l’un ou l’autre… ? Les deux ne naissent-ils pas de la même manière, par des rencontres qu’on fait tous dans nos vies (Un jour où la vie sème ses improbables hasards ) ? Et tous deux ne connaissent-ils les mêmes aléas et les mêmes déboires (Une brèche dans notre histoire) ?
Amour, amitié, c’est ce qui remplissent de plaisir nos vies… et peuvent nous faire souffrir aussi. Et ça recommence, toujours ! Une histoire finit, une autre commence…. Plusieurs commencent, certaines finissent…. Quelques fois, elles recommencent… Ainsi va la vie, pour ceux qui savent la vivre du bon côté !

CLibellule
avatar 07/03/2020 @ 13:32:20
Bonjour à tous,
après presque 5 ans d'absence... et une disparition soudaine...merci pour vos retours.
Aujourd'hui ils m'éclairent :
Pour tout vous dire, à ce moment là, je ne savais pas que ... c'était de l'amour, mais c'en était.
Comme quoi, ce sont nos écrits qui nous dévoilent parfois, pas toujours l'inverse.

Tistou 11/03/2020 @ 18:00:03
A défaut de 20 ans après, 5 ans après. Pas mal déjà. Dévoilés par nos écrits ? Sûrement. La preuve apparemment ?

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