Radetsky 14/05/2015 @ 10:24:07
J'ai bu récemment un rouge de 1987, il était vieux certes mais il était encore fringuant pour qui aime le vieux vins. Un Poulsard ou Ploussard (les deux formes ont acceptés) a une très belle robe 'un rouge clair qui fait croire à certains qu'il s'agit d'un rosé mais c'est bien un vin rouge issu d'un raisin à la peau claire. J'en ai acheté une fois un rouge chez le Comte de Laguiche à l'Etoile, il était un peu cher mais magniifique.
Ah ! Ton "vieux" Poulsard de 1987, sans vouloir être indiscret, il était de chez qui...?

Débézed

avatar 14/05/2015 @ 12:32:43
J'ai bu récemment un rouge de 1987, il était vieux certes mais il était encore fringuant pour qui aime le vieux vins. Un Poulsard ou Ploussard (les deux formes ont acceptés) a une très belle robe 'un rouge clair qui fait croire à certains qu'il s'agit d'un rosé mais c'est bien un vin rouge issu d'un raisin à la peau claire. J'en ai acheté une fois un rouge chez le Comte de Laguiche à l'Etoile, il était un peu cher mais magniifique.

Ah ! Ton "vieux" Poulsard de 1987, sans vouloir être indiscret, il était de chez qui...?


Il venait d'un village peu connu qui produit un excellent vin : Montigny-les-Arsures, juste à côté d'Arbois, de chez Tissot mais je ne sais plus lequel, il y en a deux ou trois au village, Michel je crois.

Sissi

avatar 14/05/2015 @ 12:43:40
Oui, c'était très cinématographique. J'aime beaucoup l'idée de la mariée qui se prend une gargouille sur la tronche (j'espère que ça a bien fini quand même)


Ah mais non!!! (et c'est bien "un" marié, donc)
http://dijoon.free.fr/gargouille.htm

Les septs verres pleins avant de partir, c'est par économie je suppose qu'ils ont abandonné.


Oui, ça devenait quand même une véritable gabegie vinicole.
Ils ont toujours 7 verres, par contre. Les dîners sont somptueux, et varient à chaque chapitre et chaque année, sauf les oeufs en meurette, qui sont, invariablement, servis en 3ème plat.

Sissi

avatar 14/05/2015 @ 12:44:10
Michel Tissot est très connu dans la région!

Radetsky 14/05/2015 @ 13:36:02
@ Débézed et Sissi
Avec vos allusions aux musées, vins, etc. Vous me mettez l'eau à la bouche ! Peut-être que pour la Pebntecôte....

A propos, c'est quoi ce "parcours de la chouette" (ou du hibou ?) à Bsac ???

Débézed

avatar 14/05/2015 @ 19:40:58
@ Débézed et Sissi
Avec vos allusions aux musées, vins, etc. Vous me mettez l'eau à la bouche ! Peut-être que pour la Pebntecôte....

A propos, c'est quoi ce "parcours de la chouette" (ou du hibou ?) à Bsac ???


Le parcours de la Chouette est un itinéraire dessiné par l'Office du tourisme de Dijon pour découvrir le cente ville, il comporte une étape à la chouette qu'évoque Sissi.

Débézed

avatar 14/05/2015 @ 19:43:22
@ Débézed et Sissi
Avec vos allusions aux musées, vins, etc. Vous me mettez l'eau à la bouche ! Peut-être que pour la Pebntecôte....



A la Pentecôte, je serai en pays icaunais, je ferai une petite visite à Chitry un petit vignoble non loin de Chablis ou j'achèterai quelques bouteilles, chez Michel Colbois sans doute.
Michel Tissot est très connu dans la région!

Débézed

avatar 14/05/2015 @ 19:48:29
Michel Tissot est très connu dans la région!


Jacques et Muriel Tissot c'est bien aussi comme Puffenay racheté par le Marquis d'Angerville de Volnay et le célèbre Rolet, et d'autres encore, un joli terroir !

Saint Jean-Baptiste 16/05/2015 @ 19:22:08

Quel périple fabuleux, Sissi, tu es notre Indiana Jones des épopées vinicoles...
;-))



:-))))))))
SJB, ...c'était bien un compliment, n'est-ce pas?)
J'ai une admiration sans borne pour les Indiana Jones, tous les Indiana Jones...
:-))

Stavroguine 26/05/2015 @ 18:53:22
De retour d'Alsace !

Après avoir eu beaucoup de plaisir à rencontrer Saule, je pris l'autoroute et mes amis au passage direction le Bas, puis le Haut Rhin pour déguster du vin.

Les vignerons ont été choisis soit parce qu'on connaît et aime leurs vins, soit en fonction de leur notoriété, soit par le bouche à oreille, soit en fonction des portraits qu'en fait l'excellente revue Le Rouge & le Blanc (et de leurs photos dans ladite revue en ce qui concerne le choix de nos femmes).

Tous les vignerons que nous avons rencontrés cultivent du raisin bio et en biodynamie selon des méthodes naturelles et parfois traditionnelles (labourage à cheval...). Tous tentent de limiter au maximum l'ajout de souffre ; Meyer et Ginglinger n'en mettent pas du tout.

Premier jour :

Nous sommes reçus un petit peu froidement chez Stoeffler, à Barr, par une vendeuse très gentille, mais qui n'est jamais qu'une vendeuse quand nous espérions rencontrer le vigneron. Nous nous rendons compte que la fin du mois de mai n'est pas la meilleure période pour déguster : la plupart des cuvées 2013 sont épuisées (les autres grands weekend y ayant certainement contribué) et 2014 n'est pas encore en quille ou alors bien trop jeune. Il y a quand même de bien jolies choses à déguster, notamment sur ses riesling. Le grand cru Kirchberg de Barr 2013 est excellent pour seulement 13€ et le sera encore plus si on lui laisse du temps. Dans la caisse, on y joint deux riesling lieu-dit Muhlforst 2011 dont l'un est complètement sans souffre et qu'on comparera plus tard (nous avons goûté sur place le souffré) et un riesling vieilles vignes 2012 ainsi qu'un pinot noir et un pinot gris tous les deux sans souffre.

En fin d'après-midi, nous avons rendez-vous chez Julien Meyer (qui s'appelle en vérité Patrick, Julien étant le nom du domaine), qui arrive en retard et avec le sourire mais nous reçoit en personne derrière un zinc aménagé dans sa salle de dégustation. Il est dévalisé, mais on goutte à peu près tout ce qui lui reste et après que ses vins d'entrée de gamme, un riesling et un assemblage riesling-sylvaner ("Mer et coquillages" 2014) tout juste tirés nous ont un peu désaltérés, la conversation se lie et on picole ensemble ce qu'il n'a plus en stock (et c'est bien dommage en ce qui concerne ses pinots noirs et ses crémants d'Alsace qui valent bien des champagne, et bien sûr pour ses grands crus Muenchberg). On parle un peu vin et bien vite on dévie au détour d'un crémant 2013 qui avait pris une souris (un horrible goût de moisi, de colle) il y a quelques mois et qui était à présent presque tout à fait buvable (encore un goût d'aluminium en fin de bouche), pour parler du temps qui passe et dont le vin a besoin pour vivre sa vie dans la bouteille (surtout quand il n'est pas souffré) ce qui rend difficile la tâche du vigneron dans nos sociétés trop pressées, et plus encore la vie de ceux qui n'ont plus les moyens de s'acheter de bons vins mais doivent se contenter des trucs pesticidés et méga-souffrés qu'on vend chez Nicolas et autres grandes surfaces. Bref, la perte des savoir-faire anciens, de l'artisanat. Une très chouette rencontre et on repart quand même avec un Mer et coquillage, un pinot blanc, deux sylvaner Zellberg et deux excellents riesling Grittermatte.

Deuxième jour :

Nous sommes reçus par Sylvie Spielmann qui fait des vins natures, mais dans lesquels elle se permet quand même d'ajouter un petit peu (un petit plus dans ces moelleux, notamment ses muscats) de souffre pour les stabiliser et les rendre plus propres à la garde. L'accueil est chaleureux et devient carrément adorable après les deux premiers verres qui dégrisent. Sylvie aime son terroir et nous parle de ses sols en nous faisant passer les cailloux, notamment ceux, splendides, de ses Grands Crus Kanzlerberg. A la fin de la visite, on aura goûter prêt d'une vingtaine de quilles et, malgré le délicieux kouglof salé qu'elle nous aura offert, on achèvera de se dessoûler en se baladant sur les remparts de la très jolie ville de Bergheim à côté de laquelle elle est installée. Je ne fais pas le compte-rendu de tout ce qu'on a bu, mais tout était très bon, plus féminin, avec un peu plus de sucre résiduel sur les riesling, des moelleux volontiers floraux et un étonnant gewurtz sec ! Les crémants sont carrément délicieux ! On se lâche et on repart avec deux caisses : sylvaner, riesling vieilles vignes, pinot gris, riesling engelgarten, deux cuvées de son riesling grand cru kanzlerberg, un gewurtz, un riesling sélection de grains nobles (càd récoltés en vendange tardive avec de la pourriture noble) et un "Or noir", un pinot noir vinifié en blanc (donc sans la peau).

Troisième jour :

Excellente surprise du séjour !

Nous allons rencontrer Jean Ginglinger, un vigneron tout à fait inconnu de nous (il nous apprendra qu'il n'est pas du tout distribué à Paris, bien qu'il soit connu à New York et au Japon) et qui nous fut chaudement recommandé par Patrick Meyer. Jean Ginglinger habite à Pfaffenheim, où se tenait justement ce lundi un vide-grenier que nous avons parcouru pour venir jusqu'à lui. L'accueil est top et on parlera de vin ensemble durant plus de deux heures en dégustant des vins complètement natures, sans un pet de souffre et issus de vignes labourées au cheval et cultivées à bras d'homme. Une super personnalité, Ginglinger ! Et dont je toucherai un mot à mes cavistes parce que ses vins ne sont pas en reste. Ses pinots noirs sont délicieux, au niveau de ceux de Meyer, peut-être meilleurs, er très au-dessus de tout ce que j'ai goûté sur l'Alsace dans ce cépage et si ses riesling sont un poil en-dessous des autres, il fait lui aussi des gewurtz secs de toute beauté aux délicieux arômes d'abricot. Puisqu'il aime explorer, discuter, échanger, innover, Ginglinger nous fait découvrir une petite expérimentation : il a laissé infuser, comme du thé, un sac de pinot gris dans du riesling ou du pinot blanc ! C'est délicieux et ça ne ressemble à rien d'autre (à l'aveugle, goûtant le riesling, je partais sur du sylvaner). Vraiment le genre de vigneron qu'on aime et qu'on voudrait soutenir. Le tout avec le sourire, les rires, la passion et une grande chaleur ! Une très belle rencontre, ponctuée par la dégustation de tartes flambées à un petit stand tenu par deux adorables mamis alsaciennes pour éponger tout ça avant de reprendre la route !

Donatien
avatar 27/05/2015 @ 08:19:11
Merci Stavroguine,


L'Alsace est en effet une région magnifique et beaucoup de vignerons produisent de grands vins.

Cependant, je trouve que leurs vins, en tout cas pour les cuvées modestes, ont trop de sucres résiduels.Je suis passé chez plusieurs d'entre eux à Barr, au printemps, afin d'assister à certaines fêtes folkloriques.

Pour les millésimes récents, j'ai plutôt opté pour des rieslings allemands, qui sont beaucoup secs.


Magnifiques villages, cuisine riche et généreuse, très belle ville de Colmar.
J'aime assez cette mentalité, cette culture, faites d'un mélange harmonieux de germanique et de latin.
A+

Saule

avatar 27/05/2015 @ 09:38:01
Excellent reportage, la prochaine rencontre CL devra se faire dans des caves à vin :-)

Stavroguine 27/05/2015 @ 09:38:07
Salut Donatien !

C'est vrai, ce que tu dis à propos des sucres résiduels, surtout pour le gewurtz, mais aussi sur certains riesling qui ont un caractère très "féminin". Mais l'autre avantage de se tourner vers les vins nature, hormi le fait qu'ils sont plus respectueux de la nature et du produit, donc in fine du consommateur, c'est que le sucre étant plus difficile à stabiliser (cf les quantités de souffre autorises pour les vins liquoreux), pour éviter que le sucre continue trop à fermenter une fois dans la bouteille, ils font en sorte d'en laisser très peu et on se retrouve donc avec des vins très peu sucrés, avec des nez toujours très riches sur la fleur et le fruit, mais du sec en bouche.

Débézed

avatar 27/05/2015 @ 13:39:39
Merci Stavroguine,


L'Alsace est en effet une région magnifique et beaucoup de vignerons produisent de grands vins.

Cependant, je trouve que leurs vins, en tout cas pour les cuvées modestes, ont trop de sucres résiduels.Je suis passé chez plusieurs d'entre eux à Barr, au printemps, afin d'assister à certaines fêtes folkloriques.

Pour les millésimes récents, j'ai plutôt opté pour des rieslings allemands, qui sont beaucoup secs.


Magnifiques villages, cuisine riche et généreuse, très belle ville de Colmar.
J'aime assez cette mentalité, cette culture, faites d'un mélange harmonieux de germanique et de latin.
A+



J'ai cessé de boire de l'Alsace pendant des années tellement les producteurs sulfataient et chaptalisaient, à cette époque leurs vins étaient imbuvables. Aujourd'hui, certains produisent des vins remarquables, mon producteur préféré est installé à Kaztzentahl, qui restent à des prix tout à fait corrects par rapport à certains autres vignobles.

Il faut réserver le gewurtztraminer à l'apéritif (ou le foie gras) et même certains rieslings très fruités, pour la choucroute, je prends un pinot gris ou un riesling bien sec. Les autres vins sont moins intéressants et je les délaisse.

Samedi, je suis passé chez un viticulteur à Chitry, tout petit terroir de la région de Chablis, où j'ai acheté du Chitry en rouge et du Chablis premier cru en blanc.

Donatien
avatar 28/05/2015 @ 08:23:28
D'accord avec vous. Je me suis réfugié, en tant qu'amateur de vins blancs, dans la Loire et le Bergeracois, où beaucoup de jeunes vignerons pratiquent une culture raisonnée et dont les prix restent vraiment abordables.

Mais ce qui est primordial pour les amateurs belges, c'est de dénicher de bons cavistes qui recherchent sérieusement la qualité.
En site , je conseille vivement "Vins Etonnants" très convivial,régulièrement rafraîchis par de nouvelles propositions et une documentation absolument magnifique sur tout ce qui concerne le vin.
Tchin.
A+

Stavroguine 28/05/2015 @ 10:57:58
Je confirme pour vins-étonnants ! C'est le seul site sur lequel je m'approvisionne parfois et ça a été l'occasion de belles découvertes. D'autant que les prix sont très raisonnables.

Radetsky 29/05/2015 @ 15:51:49
Stavro, merci ! Voilà un compte-rendu vivant et argumenté.
En outre tu vas me réconcilier avec le pinot noir alsacien chez qui je n'ai pas encore trouvé mon bonheur.

Quoique privé de blancs désormais, je signale aux amateurs un vignoble découvert en 1967, alors que je portais l'uniforme : la Moselle allemande ; où deux vins m'ont laissé un souvenir durable :
- Ürziger Würzgarten 1961
- Mehringer Zellerberg 1961
Bien sûr, on ne risque guère de trouver de nos jours du 1961 (sauf à être très copain avec le vigneron), année faste à peu près partout.

Dans un secteur voisin, soit la vallée de l'Ahr, affluent direct du Rhin, Peter Sülzer produisait à Rech un Riesling issu de vendanges tardives (Rechter Forstberger Riesling) qui valait le détour. Mais l'exploitation a disparu ou changé de mains. Voilà tout de même une piste :
http://www.weinort-rech.de/weingueter.php

Jolis coins lors d'un bel automne, sûrement moins fréquentés par les blindés qu'autrefois...

Radetsky 29/08/2015 @ 12:02:59
Dernières nouvelles du front vineux.

- Dans la famille Beaujolais, branche Régnié, une cuvée 2012 O'Gust vieilles vignes (80 ans) de chez Odile Melinon, récoltante à St-Joseph (69910 Villié-Morgon - 04 74 69 90 88), découverte en restauration. C'est à peine si la lumière traversait le ballon...! Quelle robe, quel nez, quelle épaisseur ! bien plus riches que ne le laisse espérer le gamay dans ses manifestations ordinaires. A boire "pour le mérite" au besoin.

- En remerciement, reçu de mon (peut-être) futur gendre un Pomerol : "Vieux Château Ferron" de 2002 de chez Garzaro, récoltant à Libourne.
Mention très honorable (sans doute plus si nous avions été patients...).

Saule

avatar 29/08/2015 @ 20:57:05
Du Pomerol, mon vin préféré. Il essaye de se faire bien voir !

Radetsky 05/10/2015 @ 16:58:31
Après une semaine dans le Forez (Estivareilles) avec 6 jours sur sept de grand beau, j'ai pu constater l'influence capitale du terroir sur les cépages. En l'occurence le gamay, dont la référence habituelle est le Beaujolais. Le gamay, qui donne en Forez les "Côtes" éponymes, est cultivé presque exclusivement sur des terrains d'origine volcanique (brèches pyroclastiques, basaltes), par exemple tout autour de la butte au sommet de laquelle est construit l'ancien prieuré (de style roman) de St Romain-le-Puy (une vue ici : http://chemineur.fr/point/20141006101946, où on voit bien les alignements de ceps).
On reconnait le gamay, mais d'une part à la robe bien plus sombre et d'autre part plus tannique et au caractère tirant plus sur les fruits confits ; disons que c'est un vin plus sévère, moins aimable et enjoué que le Beaujolais (ex : Domaine de Montaubourg cuvée 2011). Parfait sur le jambon cru ou la fourme de Montbrison plus délicate à mon avis que celle d'Ambert).

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