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Il pataugeait dans la boue depuis une semaine. A chaque pas ses chaussures s'enfonçaient - jusque haut au dessus des chevilles – dans l'eau boueuse, empêchant une progression rapide.
Ses vivres étaient épuisées depuis trois jours et son estomac – pourtant habitué – commençait à grogner ; il ouvrait les rares sacs qu'il trouvait à la recherche du moindre aliment ; il était prés à ingurgiter tout ce qui se présenteraient de vaguement comestibles. Mais il n'y avait rien que de la terre gorgée d'eau, même l'herbe avait disparue.
Son désespoir intance lui faisait voir son fusil comme la seule solution pour en finir avec tout ça, seul la vision de ses enfants au fond de son cerveau fatigué le retenait de commettre l'acte ultime. Il ne restait même pas un rat à tirer.
Une caisse vide lui servit de siège pendant qu'il cherchait dans ses poches un reste de tabac et une feuille à rouler, en faite il ne put se faire qu'une fine cigarette et comme il ne trouva nul part de quoi l'allumer l'écrasa rageusement dans sa main et jeta loin ce vestige.
Des larmes coulèrent sur ses joues sales, son corps fut pris de gros sanglots, il n'y avait plus rien à faire, rien.
Il était aux combles du désespoir quand un coup de sifflet retenti et qu'une voix à peine audible se fit entendre : « compagnie ! baillonnette au fusil, à l'assaut.... »
Il sursauta à cet appel, regarda ses camarades encore vivant debout de part et d'autres et sans plus de raisonnement, comme une marionnette, se hissa hors de la tranchée. Sa conscience des lieux évanouie il se mit à courir vers les uniformes en face qui sortaient avec peine eux aussi. La couche de boue qui maculait les vêtements des deux cotés les rendaient identiques. Pointant son fusil droit devant il ne sentis même pas la douleur de la balle qui le prit en plein cœur. Tombant d'un bloc dans la boue il ne senti pas non plus les chaussures de ses camarades lui marchand sur le corps.
Ses vivres étaient épuisées depuis trois jours et son estomac – pourtant habitué – commençait à grogner ; il ouvrait les rares sacs qu'il trouvait à la recherche du moindre aliment ; il était prés à ingurgiter tout ce qui se présenteraient de vaguement comestibles. Mais il n'y avait rien que de la terre gorgée d'eau, même l'herbe avait disparue.
Son désespoir intance lui faisait voir son fusil comme la seule solution pour en finir avec tout ça, seul la vision de ses enfants au fond de son cerveau fatigué le retenait de commettre l'acte ultime. Il ne restait même pas un rat à tirer.
Une caisse vide lui servit de siège pendant qu'il cherchait dans ses poches un reste de tabac et une feuille à rouler, en faite il ne put se faire qu'une fine cigarette et comme il ne trouva nul part de quoi l'allumer l'écrasa rageusement dans sa main et jeta loin ce vestige.
Des larmes coulèrent sur ses joues sales, son corps fut pris de gros sanglots, il n'y avait plus rien à faire, rien.
Il était aux combles du désespoir quand un coup de sifflet retenti et qu'une voix à peine audible se fit entendre : « compagnie ! baillonnette au fusil, à l'assaut.... »
Il sursauta à cet appel, regarda ses camarades encore vivant debout de part et d'autres et sans plus de raisonnement, comme une marionnette, se hissa hors de la tranchée. Sa conscience des lieux évanouie il se mit à courir vers les uniformes en face qui sortaient avec peine eux aussi. La couche de boue qui maculait les vêtements des deux cotés les rendaient identiques. Pointant son fusil droit devant il ne sentis même pas la douleur de la balle qui le prit en plein cœur. Tombant d'un bloc dans la boue il ne senti pas non plus les chaussures de ses camarades lui marchand sur le corps.
Je me permet de faire remonter le texte car je le situe dans la guerre de 14/18 et c'est une guerre de classe à la quelle je tiens ( ce n'est pas pour me mettre en avant). Pour compléter le propos c'est une guerre ou les anglais envoyés les régiments Irlandais en première ligne ( au casse pipe) et ou les officiers Français faisaient de mêmes sans pointer leurs nez au dessus des tranchées quand ils n'étaient pas à des kilomètres loin du feu. C'est une guerre où le petit peuple de chaque coté se tuait sans savoir pourquoi..
... la guerre de 14/18 et c'est une guerre de classe à la quelle je tiensMmoui, on peut tout voir en terme de classe ! Mais quand on sait le nombre de combattants bénévoles, de toute classe sociale, qui se sont engagés pour défendre la patrie, je crois qu'on peut penser autrement.
... la guerre de 14/18 et c'est une guerre de classe à la quelle je tiens
Mmoui, on peut tout voir en terme de classe ! Mais quand on sait le nombre de combattants bénévoles, de toute classe sociale, qui se sont engagés pour défendre la patrie, je crois qu'on peut penser autrement.
Hum ! Bénévoles oui par force et non par choix. Crois tu vraiment qu'on leur a demandé leur avis et qu'ils y sont allés de gaîté de coeur ? En 14 certains en haut avaient envie de remodeler les cartes et agiter le hochet de l'amour de la patrie pour pousser les pauvres bougres d'en bas à se faire tuer ou mutiler, entre nous quelle dégueulasserie !
Une dégueulasserie, on ne peut pas mieux dire !
Je crois que le besoin de « chair à canon » ne s’embarrassait de questions sociales
Mais on se laisse toujours influencer par quelques cas particuliers qu’on a connus.
Il y a à Liège un monument aux morts de 14/18 qui donne le nom de quantité de Liégeois, dont certains très proches, et qui étaient tous des volontaires. Je le voyais ce monument quand j’allais à l’école et ça ma marqué ; c’était tous des noms assez connus à Liège et de toute classe sociale confondue – Liège n’est pas une grande ville.
J’ai lu des livres intéressants sur le sujet et, entr’autres, celui-ci :
https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/60577
Je crois que le besoin de « chair à canon » ne s’embarrassait de questions sociales
Mais on se laisse toujours influencer par quelques cas particuliers qu’on a connus.
Il y a à Liège un monument aux morts de 14/18 qui donne le nom de quantité de Liégeois, dont certains très proches, et qui étaient tous des volontaires. Je le voyais ce monument quand j’allais à l’école et ça ma marqué ; c’était tous des noms assez connus à Liège et de toute classe sociale confondue – Liège n’est pas une grande ville.
J’ai lu des livres intéressants sur le sujet et, entr’autres, celui-ci :
https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/60577
J’ai lu des livres intéressants sur le sujet et, entr’autres, celui-ci :
https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/60577
Très intéressant en effet et pour le moins...écoeurant !
Mais comme tu dis l'homme est ainsi fait que ce qui devrait servir de leçon de l'Histoire ne sert à rien hélas;-((
J'ai lu, il y a un moment , un roman sur les régiments Irlandais que les anglais envoyaient en première ligne. Edifiant.
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