Nicolas Ancion par Pendragon, le 10 septembre 2001

Nicolas Ancion est né en Belgique, à Liège, le 23 mai 1971. Ses parents possédaient un théâtre de marionnettes et il fut donc très tôt imprégné d'histoires, de ces histoires que l'on raconte en images…

Tout d’abord, votre roman, " Quatrième étage ", comment se passe sa sortie ; j’ai lu qu’il avait déjà reçu le prix des Lycéens. C’est important pour vous, la reconnaissance de votre travail ?

Le Prix des Lycéens n’est pas un prix comme les autres : il y a mille cinq cents étudiants qui ont lu les livres sélectionnés et qui ont voté, débattu, argumenté. C’est une aventure incroyable ; j’ai été invité dans les classes, j’ai reçu des lettres, des courriers électroniques, des dessins, des photos. Moi, je n’avais fait qu’écrire un livre, dans mon coin, tout seul, et ce livre a provoqué des tas de nouvelles créations et, surtout, des centaines de rencontres. Ca, c’est formidable, parce que ça donne un sens aux heures de travail en solitaire, où l’on se demande si on n’est pas en train de perdre son temps, ou d’aller dans la mauvaise direction. Quand j’écris, je doute toujours de ce qui apparaît sur mon cahier. Quand je vois des lecteurs heureux, je me dis que j’ai bien fait de douter, que c’est comme ça que j’ai réussi à faire un livre qui est mieux que le précédent.

Pour " Quatrième étage ", je suis très étonné du succès. Je ne m’y attendais pas à ce point-là. Le livre va être traduit, notamment en tchèque, et une adaptation radio pour la RTBF sera diffusée cet automne, en 4 épisodes. Je me réjouis d’entendre ça. C’est un livre qui démarre vraiment une vie propre, avec des propositions qui me viennent sans que j’ai rien demandé.

D’ailleurs, à ce propos, votre travail, c’est quoi : une bonne partie de recherche ? beaucoup de vécu ? des discussions interminables avec les amis ? ou de la fiction pure et dure ?

Je suis un auteur de fiction, à 100%, et je le revendique. Nous, les écrivains, nous avons la chance de ne pas avoir de limites : nous pouvons inventer des mondes, des personnages, des histoires, sans que cela coûte cher. Quand je décris Bruxelles dans cinquante ans, je peux le faire à mon aise, sans qu’un producteur ne vienne se pencher sur mon épaule et dise " Hé, Coco, tu te rends compte de ce que ça va coûter de réaliser un truc pareil ?" Nous avons la pleine liberté. Alors, moi, comme j’écris par plaisir (je ne gagne pas ma vie avec ça, loin de là), j’écris pour le bonheur d’inventer des histoires et de profiter de cette vraie liberté. Tout est de la fiction. La seule documentation que j’utilise, c’est mon cerveau : ce que j’ai vu, ce que j’ai senti, ce que je crains, ce que je redoute, ce qui me fait envie. Les lieux, les personnages, les actions sont toujours réinventés, mais les émotions, elles, sont vraies. En littérature, on ne triche pas avec les émotions, on les partage avec les lecteurs. C’est pour cela que la littérature peut toucher en profondeur.

Parce que votre roman, " Quatrième étage "… il est fort sombre, on ne rigole pas vraiment à sa lecture.
D’accord, c’est une belle histoire d’amour… mais c’est plutôt un ton dramatique.

Votre remarque est étonnante, parce qu’en général, on me dit exactement le contraire. Que l’histoire est dramatique — puisqu’elle commence sur la mort d’un copain du héros — mais qu’on sourit dès les premières pages et qu’on n’est pas du tout plongé dans une histoire cafardeuse, loin de là. Que l’humour et le point de vue du narrateur sur les choses rendent le livre léger et rebondissant. Et qu’à travers l’histoire, c’est tout de même l’amour qui est le moteur de tout, un amour plus fort que la vie, plus fort que la mort. Evidemment, moi, j’ai du mal à parler de ça. Je ne peux dire que ce que les lecteurs et les lectrices m’ont dit. Mon point de vue, c’est que c’est une histoire d’amour dans un monde de brutes et d’inégalités. Un monde injuste, comme le nôtre, au fond.

Oui, je comprends ce point de vue et il est vrai que le ton du narrateur est léger… au présent, c’est-à-dire dans 50% du roman. Mais cinquante ans après, l’histoire future, dans ce quatrième étage partagé, avec ce propriétaire franchement salopard, avec cet univers glauque dans les rues, avec cette noirceur et cette pollution… Il y a des lecteurs qui parviennent à en sourire ?

Sourire, non, pas vraiment. Mais c’est là, dans les pages les plus noires du livre, que l’amour se montre le mieux, comme si ce sentiment était la dernière trace d’humanité dans un monde qui s’est laissé pourrir, qui s’est laissé courir dessus par la finance, le commerce, l’injustice, les inégalités. Comme si, malgré toutes ces horreurs, on ne pouvait pas empêcher deux êtres de s’aimer.

Je ne pense pas que cela prête à rire, cela prête plutôt à espérer. Et, peut-être, à repenser ses priorités.

Autre question, autre propos. Quelles sont vos influences ? Que lisez-vous ? Vous lisez beaucoup ? Depuis toujours ?

Je crois que tous les écrivains ont commencé par être des lecteurs passionnés. On ne peut pas avoir envie de raconter des histoires avec des mots si soi-même on n’a pas rencontré d’immenses plaisirs de lecture. Je lis beaucoup depuis toujours. J’ai été un vrai lecteur boulimique entre 16 et 20 ans : je lisais plusieurs livres par semaine, particulièrement la littérature belge parce qu’on ne m’en parlait pas à l’école. J’avais l’impression d’explorer un continent disparu, d’avoir découvert une île au trésor rien que pour moi. André Baillon, Henri Michaux, Eugène Savitzkaya, Jean-Philippe Toussaint, Jacques Sternberg, je lisais tous leurs livres. J’avais la chance de fréquenter la bibliothèque des Chiroux à Liège qui est une vraie mine d’or avec des collections fantastiques. C’est aussi l’époque où j’ai lu Vian, Perec, Arrabal, Calvino. J’ai passé des heures et des heures de bonheur dans tous ces bouquins-là.

Aujourd’hui, je lis moins qu’à l’époque, mais j’ai toujours trois bouquins en cours en même temps. J’essaie de lire en espagnol pour découvrir cette littérature que je ne connais pas et je continue à avaler des polars et des romans-feuilletons du XIXe dès que j’en ai l’occasion.

A bien y réfléchir, le moment crucial, pour moi, c’est quand même l’enfance. Tout gosse, il y avait plein d’albums pour enfants et de BD à la maison, puis la bibliothèque rose, la bibliothèque verte, les romans fantastiques.

Si je dois choisir mes influences, je dois avouer que Petzi, Bob et Bobette, Richard Scarry sont aussi importants à mes yeux que tous les auteurs que j’ai cités plus haut. Peut-être que dans mon top 3 je mettrais Perec, Michaux et Baillon. Allez oui, aujourd’hui, je choisirais ces trois-là. Mais ça pourrait être différent demain : Kafka, Dumas, Goscinny ?

Comment parvenez-vous à concilier les lectures avec l’écriture, l’un ne mange pas trop le temps de l’autre ?

Je n’écris pas tout le temps, au contraire. Ca vient par passes (ça doit être le principal point commun avec la prostitution, non ?). Quand je commence un texte, je peux écrire tous les jours plusieurs heures, ou passer deux ou trois jours non stop à ne faire que ça. Puis des mois sans rien écrire. Mais lire ne m’empêche pas d’écrire, au contraire, plus j’écris, plus je lis, c’est directement lié.

Pour la première fois depuis que j’ai commencé à publier, je me force maintenant à écrire chaque semaine un épisode de mes deux romans-feuilletons publiés en ligne. Je n’écris pas d’une traite toute l’histoire, j’avance au rythme d’un épisode par semaine pour voir si ça change quelque chose à mon écriture. A vous de juger en lisant Le Pape a disparu et Villers-la-Tombe (http://www.lucpire.be/ancion).

D’où vous vient cette envie, cette passion d’écrire ?

A coup sûr, de l’envie d’imaginer des histoires et de faire vivre des aventures aux lecteurs. Pour moi, les bons livres sont comme des attractions foraines : on monte dedans pour ressentir des sensations fortes et passer un moment exceptionnel, hors de la vie, ou juste dedans au contraire. J’adore fabriquer ces machines à sensations et à émotions que sont les romans et tous les textes en général. J’adore rencontrer les lecteurs après pour savoir ce qu’ils ont ressenti.

Pour vos romans… ou pour votre vie, quelles sont les personnes que vous aimez rencontrer, dans la rue, dans un café, quels sont les gens que vous aimez croiser ?

J’aime ne pas choisir les gens que je croise. J’aime ce qui est spontané, la vie comme elle vient. En écrivant " Quatrième étage ", je n’imaginais pas que ce livre allait me faire rencontrer des gens de 20 ans, m’asseoir par terre avec eux pour discuter, ou manger au resto grec. J’aime bien rencontrer les gens, surtout ceux qui aiment les livres et la lecture, parce qu’en général ce sont les mêmes qui aiment les gens. Les seules personnes qui m’énervent, au bout du compte, sont celles qui vénèrent les livres comme si c’était des objets de culte religieux. Qui voient la littérature comme un objet sacré. Qui parlent de Baudelaire avec un respect incroyable ou de James Joyce comme si c’était un génie. Les écrivains sont des êtres vivants, avec des fesses, un nez, des bras. Les considérer comme des êtres normaux, c’est la meilleure façon de les respecter. Je n’aime pas le vedettariat. Pour moi, la personne qui vénère Proust ou Virginia Woolf comme si c’étaient des demi-dieux fait la même chose que la gamine qui s’évanouit en voyant Patrick Bruel. Rien de très sain, à mon avis. Les livres sont faits pour vivre, pour qu’on vive avec, qu’on les lise, qu’on les rature, qu’on les plie, qu’on se les prête, se les échange et qu’on s’amuse. Sinon, à quoi bon ?

Oui, c’est un point de vue intéressant… mais l’Ecriture reste un art et, en ce sens, l’écrivain est un artiste qui ne doit certes pas être adulé, mais au moins respecté pour sa forme de création, qui n’est pas du ressort de tout un chacun… et ça, c’est, disons " un peu " exceptionnel. Non ?

Je pense que les écrivains ont de la chance, parce qu’écrire se fait pour eux sans trop de difficultés. Ils aiment ça. Comme il y a des gens qui ont la capacité de dessiner, d’autres de chanter dans un karaoké ou encore de lier connaissance avec n’importe qui dans n’importe quel endroit. On a tous des dons. Mais je n’aime pas le vedettariat de notre société. On juge la qualité de ce que vous faites à la reconnaissance. En d’autres mots, si tout le monde connaît votre nom, c’est que vous êtes un bon écrivain (ou un bon chanteur, ou un bon joueur de foot,…), c’est vraiment un raisonnement de primates. Ca veut juste dire qu’on a un bon attaché de presse, c’est tout (et c’est très important, je ne le cache pas). Mais il y a des tas d’écrivains exceptionnels qui sont inconnus et des pelletées d’écrivains dont on parle partout dont les bouquins sont à chier. Ce que je respecte, c’est le travail qui vise à aller plus loin dans ce qu’on fait. Pas à exploiter un filon ou répéter une recette qui marche, non, se remettre en jeu à chaque bouquin et essayer autre chose. Ca, je trouve que dans notre système de vedettariat médiatique, c’est une démarche admirable. Brouiller les pistes, dérouter les lecteurs. Ca, c’est vraiment une démarche exceptionnelle et j’admire ceux qui en sont capables ou qui essaient en tout cas de s’y tenir. Parce que cette attitude-là, elle, est vraiment exceptionnelle, à contre-courant de ce que la société, l’école, la télé, le succès nous inculquent. Et elle va dans le bon sens. Le but ultime pour un artiste, ce n’est pas de faire avancer les choses, c’est de les creuser. Enfin, c’est mon impression, là, ce soir, en ce moment où le vent souffle, tiède, par la fenêtre et que le lustre balance.

De manière générale, sur quoi aimez-vous écrire ?

J’écris presque toujours sur des cahiers. Lignés ou quadrillés. Toujours au stylo ;-)

Non, plus sérieusement, j’aime écrire sur le monde qui est autour de nous, sur les gens qu’on y croise ou qu’on pourrait y croiser, en mettant en évidence ce qu’il y a de plus humain, de plus sensible, c’est-à-dire nos mensonges, notre désordre, nos faiblesses et nos petits bonheurs, j’aime aussi écrire à propos du grand foutoir qui nous sert de décor. J’aime bien faire le contraire du cinéma hollywoodien : montrer que les choses ne sont PAS simples, qu’elles ne sont PAS claires. Il n’y a pas des méchants et des gentils, il y a des tas d’humains, qui se débrouillent comme ils peuvent pour réussir leur vie sentimentale, professionnelle, familiale,…

Quels sont vos projets futurs ?

En septembre, une nouvelle maison d’édition " Le Grand Miroir ", lancée par Stéphane Lambert qui dirigeait la collection de poche Ancrage, publie mon premier recueil de nouvelles, intitulé " Les ours n’ont pas de problème de parking ". Je m’en réjouis très fort car ce sont des textes que j’ai écrits depuis des années, qui avaient été publiés à gauche et à droite, dans des journaux, des revues, des recueils, mais qui n’étaient plus ou pas encore disponibles. Ce sont pourtant des nouvelles que j’aime beaucoup, avec des peluches et des gangsters à toutes les pages.

Je continue, bien entendu, la publication de mes deux feuilletons en ligne, chaque semaine, et je sais déjà que " Villers-la-Tombe " sera publié en version papier dans quelques mois. Peut-être pour la rentrée 2002. Mais il faut que je le termine d’ici-là.

Se faire publier en Belgique, n’est-ce pas un peu le parcours du combattant ? Comment avez-vous fait, quels sont les conseils que vous pourriez donner à ceux qui, comme vous, ont des envies de phrases et de papier ?

Je crois que le meilleur moyen d’avancer dans l’écriture, c’est d’écrire avant tout pour son propre plaisir, sans penser à la publication. Si on écrit pour publier, alors on est frustré tant qu’on n’a pas un livre en librairie, et on peut devenir aigri très rapidement. Si on écrit parce qu’on aime écrire, il se peut qu’un jour on ait le bonheur de voir un livre avec son nom en librairie. Ce sera d’autant plus agréable.

Mon avis, c’est que si on écrit pour soi, on ne peut jamais être déçu. On peut douter, on peut recommencer vingt fois le même projet, mais on ne ressent de haine envers personne. C’est déjà très important.

Et, lorsqu’on est content de ce qu’on écrit, on peut le partager. Avec des amis, avec d’autres personnes qui écrivent, dans un atelier d’écriture par exemple, ou dans un concours de nouvelles. Avant, il y avait les revues littéraires qui servaient de tremplin pour les nouveaux auteurs, mais les revues ne remplissent plus ce rôle-là. Pour moi, ce sont les concours qui permettent d’être lu par des inconnus, anonymement, sans critères commerciaux.

Pour publier, par contre, il faut entrer dans les critères de ce qui est publiable, c’est-à-dire :

  • SOIT avoir un nom connu (si Mylène Farmer écrivait, tous les grands éditeurs voudraient un roman d’elle, les ventes sont assurées) ;
  • SOIT avoir un sujet porteur, dans un genre porteur, avec un texte qui se lit facilement (un thriller palpitant si vous êtes une femme ; un roman de S-F bien foutu ; un livre qui ferait un bon film,…) ;
  • SOIT avoir écrit un texte suffisamment fort pour qu’il touche quelqu’un et lui donne l’envie de le publier (parce qu’il y croit, parce qu’il l’aime,…)

Comme on le voit tout de suite, ce n’est pas facile. Pour publier la première fois, il faut vraiment que le texte ait des qualités qui touchent. On ne devrait d’ailleurs publier que ces textes-là. Mais on en publie beaucoup d’autres sur base des deux premiers critères.

Moi, j’ai eu la chance, grâce au concours Jeunes Auteurs que j’avais remporté à Genève, de rencontrer un gars, de Suisse, qui voulait lire ce que j’écrivais. Je lui ai passé un long poème. Il m’a écrit un an plus tard pour me demander s’il pouvait le publier. C’est devenu Ciel bleu trop bleu, mon premier roman. Du coup, je n’ai jamais dû envoyer mes manuscrits chez les éditeurs.

Je crois que ce n’est ni plus facile ni plus difficile en Belgique qu’ailleurs. C’est plutôt pour les éditeurs belges que le boulot est plus difficile, parce qu’ils n’ont pas accès à la distribution dans les librairies françaises de manière professionnelle. Les éditeurs français se réservent le marché. Mais pour l’auteur qui cherche à publier, le problème est toujours tout simple : convaincre UN lecteur que le texte vaut la peine. Quand on a gagné ça, on a gagné tout le reste. Et le reste, disait l’autre, n’est que littérature.

Vous êtes également actif aux Editions Luc Pire, vous avez votre propre site Web, une œuvre en ligne, vous avez une charmante petite fille qui vient de naître, etc.… Encore des tâches de plus, vous avez le temps ? Le temps de profiter du beau soleil d’Espagne, je veux dire. Et d’ailleurs, pourquoi êtes-vous parti vers Madrid ?

Je suis parti à Madrid parce qu’on a proposé à mon épouse de venir y travailler. On a réfléchi et on a accepté. Du coup, Luc Pire m’a proposé de développer ses projets d’édition numérique. Avec Internet, on peut désormais travailler à distance. Et j’en suis très heureux. Simplement, depuis que je suis ici, j’écris très peu. C’est une question d’adaptation et d’habitude. J’espère que l’envie reviendra vite et… que l’écriture suivra.

Effectivement, le web se développe énormément et cela permet de faire des choses merveilleuses… comme Critiques Libres ;-). Que pensez-vous du site ?

Je pense que c’est à la fois un outil formidable et un lieu exceptionnel. L’outil : c’est la base de données, toutes ces critiques qui ont été rédigées par des centaines de lecteurs, pour le bonheur de partager leurs plaisirs de lecture. Le lieu, c’est cet espace où l’on peut parler de ces moments intimes que sont les rencontres avec les livres.

Ce que j’aime beaucoup sur le site, c’est que la plupart des critiques commencent par expliquer ce qu’ils croyaient trouver dans le livre, puis en viennent ensuite à ce qu’ils y ont trouvé (ou non). C’est magique, ça, pour un auteur, découvrir ce qu’il y a dans la tête du lecteur avant. Au moment où il attaque la lecture. Et les critiques, ensuite, me paraissent souvent intéressantes. Expliquant le pourquoi, le comment, avec autant d’enthousiasme que de raison. Quand le site a été lancé, je m’attendais à ce que rapidement ça tourne à la guéguerre, comme les Parisiens aiment le faire quatre fois par an : ceux qui défendent Houellebecq contre ceux qui l’adulent, ceux qui veulent brûler Amélie Poulain contre ceux qui l’admirent. Rien de tout ça. On a l’impression que les visiteurs écoutent vraiment l’avis de ceux qui s’expriment et que ceux-là, justement, ont vraiment envie de parler aux autres. Et c’est bien normal, au fond, parce que, derrière les livres, on cherche tous à partager quelque chose de nous-même, non ?

Merci beaucoup pour votre collaboration, je vous souhaite tout le succès du monde pour vos œuvres futures…
Un dernier mot pour les lecteurs affamés de notre site ?

Je viens de découvrir mon nouveau livre, il s’agit d’un recueil de nouvelles intitulé " Les ours n’ont pas de problème de parking ". Peut-être que bientôt quelqu’un le lira et aura l’envie de partager son avis ici avec les internautes. Je me réjouis de lire ça.

Et pour ceux qui aiment surfer, si vous voulez en savoir plus, si vous voulez lire des textes en ligne et vous balader sur la Toile, vous pouvez venir visiter ma Maison sur Internet. La porte est toujours ouverte et vous êtes les bienvenus : http://www.ibelgique.com/ancion N’hésitez pas à m’envoyer un petit mot. Et si vous êtes curieux, vous y verrez aussi les premières photos de ma fille Lucie qui vient de naître ce 13 août 2001. J’espère qu’elle aimera aussi les livres !

Interview réalisée par Pendragon


tophaut de page