Le paradis perdu de Mercury
de Brad Watson

critiqué par Jpoix27, le 30 septembre 2005
(saint-Etienne de tulmont - 55 ans)


La note:  étoiles
Le noir et blanc de Brad Watson, très beau roman du sud
Le premier roman de Brad Watson n'est pas aisé à résumer tant il est dense, cadencé par ces courts chapitres sans ordre chronologique, qui racontent la vie des gens ordinaires d'une petite bourgade du Mississippi et cela pendant 60 ans. Le fil conducteur de ce roman est l'amour d'une vie, celui que Finus Bates aura pour cette jeune fille, Birdie, aperçue à travers des bosquets lorsqu'elle avait 16 ans, nue, en train de faire la roue, un coup de foudre, une quête de l'existence qu'il poursuivra toute sa vie. Ce roman pourrait être un long obituaire, comme ceux qu'écrit Finus Bates dans le canard local et qui ponctuent la seconde partie du livre, comme un journal qui voudrait à jamais conserver les âmes des êtres qui ont vécu, bons ou mauvais, blancs et noirs, comme des fantômes dans ce paradis perdu de Mercury. Ce n'est pas par hasard si Brad Watson réside à 150 mètres de la maison de Faulkner, tant la sémantique de son premier roman fait penser au grand William. C'est un pur bonheur de se plonger dans ce paradis perdu, écrit d'une manière très cinématographique (B. Watson a été charpentier à Hollywood), avec ses personnages qui restent dans la mémoire du lecteur à l'instar de Créasie, la domestique noire qui restera toute sa vie au service de Birdie. Extraordinaire personnage, superbe témoignage sur la vie des noirs du sud des Etats-Unis dont l'obituaire reste encore à écrire.
mapi 4 étoiles

lecture bien fastidieuse.

Mapi - - 70 ans - 13 mars 2019


le paradis? allez à côté, c'est pas ici... 3 étoiles

Finus Bates nous raconte sa vie, bon on veut bien l'écouter, puis finalement son récit, commence lentement à nous fatiguer... C'est fastidieux, long... Et on cherche en vain des émotions, quelque chose à quoi se raccrocher... La description de l'environnement nous donne envie d'y croire, mais un truc coince, reste dans la gorge et on peine dans sa lecture. On lit des pages en se forçant parce qu'on a entendu que c'était un livre formidable... Mais où? On cherche pour essayer de voir où l'émotion prend le relais à une narration assez pénible... Et on ne trouve rien... On le ferme déçu parce qu'on aurait voulu y croire, tant le résumé avait des promesses qu'il ne tient pas... Une histoire qui tient un homme sur toute sa vie, ça a de la gueule, non? Et ben là, c'est comme un fruit trop mûr... On n'y retrouve pas le goût... On le referme avant la fin...

Antsirabé - pamiers - 51 ans - 31 octobre 2005