Les enfants rouges
de Guillaume Chérel

critiqué par Jpoix27, le 30 septembre 2005
(saint-Etienne de tulmont - 55 ans)


La note:  étoiles
Le meilleur roman sur la banlieue?
En ouvrant ce livre, oubliez tous vos clichés sur la banlieue. Celle dont nous parle Guillaume Cherel, ce n'est pas celle des „sauvageons“, des „casseurs“ ou des „violeurs de caves“ mais des parties de foot entre potes au pied des immeubles, des franches rigolades sur les paliers, des lectures de pif gadgets dans les squares. L'histoire est celle d'un rendez-vous, 20 ans après, pour un ultime match de foot sur le bitume au bas des HLM de Bagnolet, auquel sont conviés tous les amis/ennemis du narrateur, écrivain ayant quitté cette banlieue dans laquelle il a passé les plus belles années de sa vie, quand à cette époque, ses potes et lui vivaient mélangés et ensemble, sans problèmes d'intégration. C'est dans l'attente et le doute de ces retrouvailles qu'il nous évoque son enfance, c'était encore le temps où on vivait en HLM aussi par conviction politique, superbe portrait de ces parents militants communistes qui espéraient encore changer le monde. Le récit de Guillaume Cherel est sans concessions, il évoque avec humour et réalisme le racisme et l'intégration d'un „gaulois“ au milieu d'enfants à majorité magrébine et nous révèle le destin de ces jeunes perdus entre deux cultures. Sans conteste, un des meilleurs romans sur la banlieue.