Ainsi font-elles toutes
de Clara Ness

critiqué par Grass, le 28 septembre 2005
(montréal - 46 ans)


La note:  étoiles
Les femmes entre elles
À vingt-deux ans, Clara Ness signe un premier roman lyrique et passionné qui rend banal le concept du triangle amoureux. Entre Montréal et Paris, l'auteur (le presonnage?) vit une passion poétique à distance avec Luiz l'écrivain, charnelle occasionnele avec son ami François, une relation libre à long terme avec Paul le compositeur de renom et surtout, l'amour tiré par les cheveux avec Agnes la libraire, qui ne manquera pas de tomber dans l'oeil de Paul, "un amour qu'on ne rencontre pas deux fois, même s'il est possible d'aimer à nouveau."

Sensuel et baroque, ce roman se lit tout en poésie et si on y trouve quelques éclats bourgeois ou maniérés qui dérangeront quelque peu, la proximité des êtres et des sentiments évoqués rattrape pour le mieux.
Vivre sa sensualité au maximum 7 étoiles

Ainsi soient-elles toutes décrit l’univers d’une étudiante préoccupée davantage de sa sexualité que de sa formation en médecine. Cette dilettante ne se prive d’aucun des plaisirs de la vie, en particulier ceux que lui procure sa sensualité débordante. Bien qu’elle vive en couple à Montréal avec un musicien, elle entretient une relation clandestine avec un écrivain français. Son horizon ne s’arrête pas à ces deux hommes. Les amis de passage font aussi partie de son décor érotique. Toute rencontre lui offre l’occasion d’enrichir ses expériences amoureuses. Quand elle voit Agnès, la libraire du quartier, elle est séduite au point d’expérimenter l’univers saphique, le temps d’un été torride.

La narratrice est une femme qui souhaite être comblée par sa sensualité sans qu’intervienne le besoin de faire des choix. Si elle ignore les balises, la vie ambiguë qu’elle mène lui apprend que les conquêtes ne sont pas soumises à l’engagement. Malgré les abandons, l’héroïne ne perd pas confiance parce qu’elle possède une panoplie riche en moyens d’émancipation. Elle est ouverte à toutes les inspirations. Comme un petit Mozart, elle a l’esprit créatif pour se donner une belle vie. Così fan tutte. Est-ce ainsi que font toutes les femmes?

Comme pour l’héroïne de Pascale Quiviger (critique sur le site), il faut que la femme ailleurs au bout d’elle-même.
Heureusement, Clara Ness (un pseudo) est capable de réflexions pertinentes sur la femme, l’amour, la musique et la religion. Son écriture est efficace grâce à des phrases alertes et poétiques, mais dont le charme tombe parfois à cause du recours constant à la syncope et au lyrisme de l’énumération. Ce roman charnel est avant tout « une messe en si » pour célébrer les sens. Certains ajouteront des bémols parce qu’ils y verront un exercice de style inspiré de maîtres reconnus.

Libris québécis - Montréal - 82 ans - 28 septembre 2005


Vivre sa sensualité au maximum 7 étoiles

Ainsi soient-elles toutes décrit l’univers d’une étudiante préoccupée davantage de sa sexualité que de sa formation en médecine. Cette dilettante ne se prive d’aucun des plaisirs de la vie, en particulier ceux que lui procure sa sensualité débordante. Bien qu’elle vive en couple à Montréal avec un musicien, elle entretient une relation clandestine avec un écrivain français. Son horizon ne s’arrête pas à ces deux hommes. Les amis de passage font aussi partie de son décor érotique. Toute rencontre lui offre l’occasion d’enrichir ses expériences amoureuses. Quand elle voit Agnès, la libraire du quartier, elle est séduite au point d’expérimenter l’univers saphique, le temps d’un été torride.

La narratrice est une femme qui souhaite être comblée par sa sensualité sans qu’intervienne le besoin de faire des choix. Si elle ignore les balises, la vie ambiguë qu’elle mène lui apprend que les conquêtes ne sont pas soumises à l’engagement. Malgré les abandons, l’héroïne ne perd pas confiance parce qu’elle possède une panoplie riche en moyens d’émancipation. Elle est ouverte à toutes les inspirations. Comme un petit Mozart, elle a l’esprit créatif pour se donner une belle vie. Così fan tutte. Est-ce ainsi que font toutes les femmes?

Comme pour l’héroïne de Pascale Quiviger (critique sur le site), il faut que la femme ailleurs au bout d’elle-même.
Heureusement, Clara Ness (un pseudo) est capable de réflexions pertinentes sur la femme, l’amour, la musique et la religion. Son écriture est efficace grâce à des phrases alertes et poétiques, mais dont le charme tombe parfois à cause du recours constant à la syncope et au lyrisme de l’énumération. Ce roman charnel est avant tout « une messe en si » pour célébrer les sens. Certains ajouteront des bémols parce qu’ils y verront un exercice de style inspiré de maîtres reconnus.

Libris québécis - Montréal - 82 ans - 28 septembre 2005