Verre Cassé
de Alain Mabanckou

critiqué par Amour-des-livres, le 28 septembre 2005
( - 39 ans)


La note:  étoiles
une autre vision de l'Afrique
on retrouve les aventures de Verre Cassé, un "pilier" de bar, qui raconte dans la première partie les aventures de ses camarades, aussi drôle qu'imaginative; et dans une seconde partie, il explore les failles de sa propre vie, ses échecs, ses renoncements, ses frustrations... bref il se tourne vers sa propre existence.
un beau livre plein d'humour.
Cherchez la référence 9 étoiles

J’ai vraiment apprécié ce premier Mabanckou. Je crois qu’il y aura une suite car cet auteur aux « couleurs » de l’Afrique m’a terriblement amusé. Verre Cassé est son personnage principal et aussi l’auteur de ces « Cahiers » commandé par l’«Escargot entêté » patron de café du côté de Brazza à son meilleur client. Truculence, références littéraires, musicales ou cinématographiques, sentences, aventures dans les brumes de l’alcool (un vin que je ne goûterai pourtant pas), effets scatologiques, sexualité débordante … toute une panoplie d’attributs de l’homme noir contée avec humour et intelligence. On aime !

Ardeo - Flémalle - 76 ans - 16 novembre 2018


Verre cassé : une bouteille littéraire à la mer 9 étoiles

Verre cassé croque le musée des gens cabossés venus étancher leur soif au Bar "Le Crédit a voyagé" , on retrouve pêle mêle L'escgargot entêté ( le patron du crédit a voyagé) , l'imprimeur, robinette, Casimir la grande vie et consorts. L'afrique vue sous le spectre des ses gueules cassées avec comme maitresse le Vin et un zeste de croyances...
Mabanckou nous dévoile par petites touches quelques clins d'oeil littéraires (Bazin, Céline, Brassens, Gogol, Kennedy Toole, Stendhal, Gary, Zola, Sartre, Houellebecq, Achebe, Garcia Marquez et sans doute d'autres) qui peuplent la vie de Verre cassé lui même client invétéré du "Crédit a voyagé".
L'ombre de Bukowski ( suggérée) plane sur le parcours de Verre cassé.

Lalige - - 49 ans - 7 avril 2013


Pathétiquement drôle. 9 étoiles

Ce livre bourré de références culturelles, souvent drôle, critique et sans prétention, se lit d'une traite.
Le narrateur, un homme déjà usé par l'âge qui se noie dans l'alcool, nous fait partager les mésaventures de ses divers compagnons d'infortune en rapportant dans un cahier les témoignages de ces derniers (qui il faut bien le dire n'ont pas été gâtés par la vie). Ici, c'est l'Afrique qui transpire à travers ces pages, dans toutes sa simplicité et sans apparats ni figures de styles. La vie à travers les divers protagonistes se révèle aux lecteurs dans toute son authenticité, sa drôlerie et ses cruautés.

Morganitou - - 35 ans - 29 août 2009


Un cahier à spirales de choix ! 10 étoiles

Verre cassé, vieil alcoolique, est chargé de consigner dans un cahier la vie des éclopés fréquentant "le Crédit a voyagé", bar miteux de Brazzaville tenu par son ami l'Escargot entêté.
La plume de Mabanckou fait défiler des destins hors du commun comme celui du Vieux aux Pampers, l'imprimeur ou de Robinette.
On n’en dit pas plus mais que de griefs et de piques lancés ! La violence du milieu carcéral, la « reconnaissance » des pays européens à l’égard des immigrés (ici, la France…)…
Au passage, Mabanckou égratigne le « gratin » local dans une scène épique : Le rival du Président en place rassemblant un peu trop les foules avec un mot d’ordre accrocheur, il va faire bosser son staff. Mais n’est pas publiciste qui veut !
Le rythme est cadencé, l'écriture fluide, le style hors convention (pas de point) et en bonus, des tonnes de références à la littérature, alors à vos loupes ! Un vrai régal !
Sortie d’un prochain ouvrage à suivre de près, ce Mabanckou, c’est une valeur sûre !

ValdeBaz - - 59 ans - 20 juillet 2006