Cosmos Incorporated
de Maurice G. Dantec

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 28 septembre 2005
(Montréal - 54 ans)


La note:  étoiles
Méganarchie
Le fil conducteur de ce livre est un agent russe nommé Plotkine, dont la mission est d’assassiner le maire d’une ville, dans un futur proche où la planète a vécu le grand Djihad. La première moitié du pavé est consacrée essentiellement à dépeindre cet univers post-moderne contrôlé, avec ses zones d’accès portant une couleur différente. L’agent loge dans un hôtel capsules inspiré de ceux que l’on peut voir au Japon. De cette base, il explore les environs peuplés d’androïdes et d’un chien qui parle.

La seconde moitié du livre aurait pu nous amener dans la voie du thriller mais s’effondre plutôt dans un délire technologique métaphysique. Je me suis égaré dans cet océan complexe et abstrait sans jamais réussir à resurgir. Bien que l’on puisse discerner de quoi il est question, ce n’est jamais expliqué clairement, par exemple : « Et dans la boîte noire il y avait cet enfant-Boîte, cet enfant-bulle, relié tel un agent logiciel incarné, à la Métastructure de Contrôle Cybernétique. »

Le livre est inutilement bavard, quatre pages pour parler d’un scanner de rétine, de même pour le fonctionnement d’une douche. Le tout rappèle « Blade Runner » mélangé à « La Matrice » surtout pour ces décors car l’histoire est bien mince. Pour cette raison, le nombre de lecteurs qui pourront apprécier sera restreint.

Pour moi, la science-fiction n’a de valeur que si elle permet de remettre en question notre société actuelle, ce qui n’est pas le cas ici. Alors une belle étoile pour l’utilisation de grands mots savants comme – neuroquantique – rétrotranspositionnels ou parapsychotique.
Entre évasion et indigestion 5 étoiles

Maurice G. Dantec nous livre ici un livre quelque peu déroutant par sa complexité et dont il faut un temps certain avant de rentrer dans l'histoire, de se laisser prendre par la narration.

Le lecteur s'y perd assez vite, n'ayant pas de repères auxquels s'accrocher : le monde est totalement imaginaire, les personnages sont moitié-faux/moitié-vrais, l'histoire n'a pas tellement de fil conducteur à part un meurtre planifié. De plus, à la moitié du livre, tout se renverse et se complexifie d'un cran.

Et c'est ici qu'intervient la "magie" Dantecquienne... Face à une telle chimère de complexité, habituellement le lecteur lambda abandonne. Il laisse tomber cet amas de pages pour s'adonner à un livre plus accessible où il peut au moins espérer comprendre quatre pages sur cinq. Mais dans le cas de Cosmos Incorporated... non. Après avoir lu une centaine de pages, on comprend qu'il existe une certaine logique captivante et envoutante : le livre est fait de passages extrêmement abscons contrastant avec des passages on ne peut plus clairs et limpides. C'est, à mon avis, là que réside l'alchimie de l'ouvrage. Après s'être battu pour tenter de comprendre plusieurs paragraphes, on se sent happé par les parties plus simples. Puis on repart en apnée pour tenter d'accoster sur une berge plus limpide. C'est un livre binôme : la difficulté va de pair avec la simplicité, l'un ne peut exister sans l'autre et l'on est sans cesse poussé vers l'opposé. Cosmos Incorporated agit comme un aîmant.

Pour ce qui est de l'histoire en elle-même : un monde futuriste habité par différentes espèces vivantes où un chasseur de primes doit abattre un maire. Le fil conducteur change par la suite brusquement pour amener à une métamorphose complète de l'environnement. On part d'un évènement qui aurait dû être micro pour finir avec une finalité macro : un meutre initial devient le boulversement de la terre entière.

Ne pas s'en tenir à la complexité, et se laisser bercer sur les méandres épineux des mots obscurs...

Sekhorium - Braine-le-Comte - 38 ans - 28 août 2007


cosmos imbuvable 1 étoiles

Je dois tout d'abord avouer que je me suis arrêté au 3/4 du livre.Celà faisait bien longtemps que je n'avais pas pu terminer un ouvrage.
J'ai bien persister mais plus ca avancait, et moins le livre avait de sens pour moi. D'ailleurs, a-t'il un sens? Il est incompréhensible, lourd et point attractif.
Il faudrait que Monsieur DANTEC arrête les drogues lorsqu'il écrit. En le lisant, j'ai l'impression qu'il n'a écrit ce livre que et exclusivement pour lui!! Oui, oui; c'est du pur égoïsme!
Ce livre n'a aucun intérêt, sinon vous faire perdre du temps. De plus, il existe tellement de bons ouvrages, qu'il est tout à fait inutile de s'attarder sur ce pauvre navet!

POOKIES - MONTPELLIER - 46 ans - 15 juillet 2007


Mais où donc se répand Dantec 4 étoiles

J'avais adoré Dantec, ses premiers romans, pleins de jaillissements, le style percutant. Mais là, je décroche complètement, complètement illisible. Lu trente pages. Comment peut-on croire que l'on va embarquez un lecteur pour des heures de lectures avec une telle prose ? Dantec est tombé sur la tête, son exil canadien lui fait travaillé le citron. Bon sang, quel gachis.

Aldus - Nantes - 60 ans - 25 décembre 2006


J'ai perdu Dantec 2 étoiles

Après avoir découvert Dantec avec les Racines du Mal, j'ai continué avec la Sirène Rouge et avec Babylon Babies. Que du bonheur. Bien qu'il soit, déjà dans livres là, un peu difficile à suivre dans ses délires, là je n'ai pas pu !
Il y a bien longtemps que je n'avais pas abandonné un livre commencé !
A oublier, pour moi du moins !

Klein - - 60 ans - 13 novembre 2006


Le vide absolu. 1 étoiles

De deux choses l'une où je suis trop bête, où c'est imcompréhensible. Mon égo pencherait pour la deuxième solution. Sincèrement, je n'ai compris à ce livre, et je vosi que je ne suis pas le seul. J'ai pensé que certains concepts m'échappaient, mais bon faire compliquer quand on peut faire simple, je trouve ça prétentieux et inutile.
Ce livre m'a vacciné à tout jamais contre les livres de Dantec, à tort peut être, mais l'indigestion a été terrible

Hexagone - - 53 ans - 24 août 2006


Surpliant ! 4 étoiles

Il est des livres pour lesquels on se demande si l'on est trop bête pour comprendre ce que veut dire l'auteur ou si ce qui est écrit est vraiment incompréhensible. "Cosmos Incorporated" n'est pas de ceux-là puisqu'il est, sans aucun doute, incompréhensible.

En 2062 (cent ans après le Spoutnik ?), Plotkine, un tueur russe, est chargé d'éliminer le maire de Grande Jonction, cosmodrome privé situé en Amérique du nord. Russe et Amérique ne veulent plus dire grand chose en fait puisque la Terre, suite au Grand Djihad, à une seconde guerre de Sécession, etc... est scindée en deux : l'UniMonde Humain d'une part (UMHU), sorte de grosse machinerie sociale héritière de démocraties occidentales technocratiques, contractualisées à outrance et plus ou moins standardisées et le reste d'autre part (pas trop suivi ce qu'il y a dans le reste, à part quelques républiques islamiques, le Vatican...). L'UMHU est en déclin, démographique, technologique, et l'espoir des habitants est de s'envoler vers l'Anneau, colonie martienne ou lunaire, via un golden ticket donnant droit à un vol au départ d'un cosmodrome privé tel que celui de Grande Jonction. Clair ?

Là ou ça se corse, c'est que Plotkine, dont la mémoire a été effacée, réalise qu'il n'est 'que' la concrétisation d'un Verbe créateur, "Verbe fait Chair", et le roman bascule soudain du polar technologique futuriste, volontiers polémique, au polar (?) mystique dans lequel Dantec essaie de réécrire la Genèse avec son vocabulaire si particulier fait de néologismes en trans-, neuro-, sur-, etc... (ex : neuronnexion, surplié, ...) Le récit se fait lourdingue au possible, proprement indigeste.

Dommage, mais je pense que ce roman n'est probablement pas celui par lequel il faut aborder la lecture de Dantec. Peut-être faut-il être déjà familier du style de l'auteur et de ses thèmes pour s'attaquer à Cosmos Incorporated ?

Il y a de bonnes idées, très polémiques, sur les religions autorisées (celles qui sont cool) et les religions interdites (pas cool), sur la régression technologique, etc... mais noyées dans le délire mystique de l'auteur.
A noter aussi de grosses erreurs de relecture, étonnantes chez un éditeur comme Albin Michel.


Guigomas - Valenciennes - 54 ans - 21 août 2006


Navrant de lourdeur. 1 étoiles


Un grand bravo à ceux qui comme moi ont eu l'immense mérite de lire ce livre en entier. En effet, il en faut du courage pour supporter les délires mystico-inssaisissables de notre cher Maurice (22 euros pour çà...) Quel peut être le positif d'un tel ouvrage , une écriture futuriste , une vision novatrice ? On n'y croit pas une seule seconde. D'ailleurs la seule conclusion est qu'on s'ennui ferme de bout en bout et qu'on attend toujours cette fameuse lumière tant promise par Momo...

Bref je déconseille fortement, ne soyez pas victimes de la "métamachine de la mode" , Dantec c'est juste un concentré de messages subliminaux nocifs...un vide sidérant et sidéral ...

Pierre666 - Strasbourg - 42 ans - 13 octobre 2005