L'attentat
de Yasmina Khadra

critiqué par Cuné, le 23 septembre 2005
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Quand tout bascule
Amine est de nationalité Israélienne, Arabe de naissance. A Tel-Aviv, c'est un chirurgien renommé qui a une vie dorée, avec une épouse qu'il adore depuis 15 ans. Le jour où elle se fait exploser dans un MacDonald bondé, tuant 17 personnes dont 11 enfants, il refuse d'y croire. Pourtant c'est la vérité, sa femme était une kamikaze. Ca le rend fou de n'avoir jamais rien vu, jamais rien soupçonné. Il lui devient complètement impossible de reprendre sa vie, qui lui semble remplie de faux. Il part à la recherche d'une explication, d'une vérité, d'un apaisement, et rencontre alors de plein fouet la situation politique inextricable dans laquelle il vit, qu'il n'avait jamais affrontée vraiment.

Un roman dur, qui expose avec clarté la réalité vécue quotidiennement, de nos jours, par les Juifs et les Palestiniens. Pas de prise de position, de la souffrance tout au long des pages, de tous les côtés. Mais aussi, parce que c'est ça la vie, des sentiments, des racines, des mesquineries.
Ainsi Amine sera plus soulagé par le fait que sa femme et son cousin n'étaient pas amants que par l'obtention finale de la vérité... Dérisoire, et pourtant si humain.

L'écriture est dépouillée, et c'est certainement aussi grâce à ça qu'elle porte autant.
Douloureusement actuel 9 étoiles

Comment expliquer l’inexplicable ? C’est la question à laquelle va tenter de répondre Amine, le narrateur, tout au long du roman après qu’un beau jour pourtant prometteur, sa vie bien rangée ait explosé en mille fragments.

Israélien d’origine arabe, issu d’une famille modeste et digne, il faisait la fierté des siens pour avoir réussi des études de médecine. Entre les oppressions et les folies furieuses, les unes alimentant les autres et vice versa, notre chirurgien se donnait pour mission d’opérer, parfois de réparer, tous ceux qui passeraient dans sa salle, qu’ils soient juifs, arabes ou autres citoyens du monde.
Heureux dans sa profession comme dans sa vie privée, rentrant tous les soirs dans une villa cossue des beaux quartiers de Tel Aviv, attendu amoureusement par la femme qu’il aime, Amine est comblé et mesure bien sa chance.

Jusqu’à ce jour du basculement, ce moment fatal : une explosion dans un restaurant entendue jusqu’à l’hôpital ; des morts mais aussi des corps très amochés ; comme toujours dans ces cas-là, Amine tente de sauver des vies que d’autres se sont employés à supprimer. Y compris celle d’un Juif qui préfère mourir que d’être sauvé par un Arabe. Et puis on lui demande d’identifier le cadavre de l’auteur de l’attentat, au corps déchiqueté mais au visage miraculeusement reconnaissable. L’auteur est une autrice. Sihem. Sa femme.

Amine est littéralement soufflé par la déflagration causée par ce qu’il vient de voir. Son épouse ne lui avait donné aucun signe avant-coureur, il se sent trahi. Dans un premier temps, il se laisse aller. Ses proches, ses collègues craignent qu’il ne choisisse de rejoindre la femme de sa vie. Pour survivre, il sent qu’il doit faire le parcours initiatique vers la source, là où s’est probablement fomenté le projet d’attentat, ce qui n’est pas sans risque. Ses convictions profondes vont être confrontées à d’autres convictions, tout aussi inébranlables. Des cheminements de logiques et de pensées qui à défaut d’être acceptées par l’autre partie deviennent moins inconcevables vu le contexte explosif local.
Deux réflexions éclairantes pour terminer.

Le narrateur de « l’Attentat » : « Jamais je ne me suis senti impliqué dans le conflit sanglant qui ne fait qu’opposer à huis clos les souffre-douleurs aux boucs-émissaires d’une Histoire scélérate toujours prête à récidiver ».
Amira Hass, journaliste israélienne dans son essai « Boire la mer à Gaza » où elle a habité dans les années 1990 : "la détresse de un million de personnes est comme un océan de nitroglycérine".

Millepages - Bruxelles - 64 ans - 23 décembre 2023


Israël/Palestine: un autre roman 7 étoiles

C'est bien écrit et ça se lit très bien mais encore une fois je reste un peu sur ma faim avec Yasmina Khadra car je trouve que le roman est prévisible et manque de souffle. Beaucoup trop de personnages manquent de profondeur et sont un peu caricaturaux.
Une fois que le personnage arrive à Janin, on voit assez bien où l'auteur veut en venir et ce qui était un roman nuancé se transforme rapidement en plaidoyer.
Recommandable mais loin d'être indispensable.

Bebmadrid - Palma de Mallorca - 44 ans - 8 avril 2020


Plongée dans un monde sans espoir. 6 étoiles

Les personnages sont à la limite de la caricature : les bons sont très bons, les gentils très gentils, les méchants très méchants et la femme du narrateur était belle, intelligente, fidèle, spirituelle, enfin, c’était la femme parfaite comme, à mon avis, il n’en existe pas. En tout cas je n’en n’ai jamais rencontré des comme ça dans ma vie – et sois dit en passant, heureusement, ça m’aurait donné des complexes...
Ceci dit, si l’auteur ne s’attarde pas dans la psychologie des profondeurs, son histoire est bien racontée, ça se lit vite et avec beaucoup d’intérêt.

Ça se passe en Israël toujours en guerre civile et, au fil du récit, on se rend compte que l’auteur penche en faveur « des Héros » palestiniens qui se font exploser au milieu des petits enfants juifs, pour sauver leur honneur et leur patrie bafouée.
Mais le but de l’auteur n’est pas tant de justifier la violence que de raconter la douleur d’un peuple, littéralement envahi et persécuté. Et c’est réussi ; même si le lecteur sait bien que la réalité est beaucoup plus complexe que ne le suggère ce récit, il verra, comme si il y était, la souffrance d’un peuple désespéré, qui n'envisage plus rien d’autre que le terrorisme pour sauver son honneur.

Saint Jean-Baptiste - Ottignies - 88 ans - 15 janvier 2020


Yasmina Khadra ne déçoit pas 8 étoiles

Bonjour les lecteurs….
On ne présente plus Yasmina Khadra, le nom de plume de l'écrivain algérien Mohammed Moulessehoul.
Amine Jaafari est un arabe qui exerce le métier de chirurgien à Tel-Aviv. Lui et sa femme sont bien intégrés en Israël et mènent une vie confortable. Ils ont même obtenu la nationalité israélienne.
Un jour, la ville est frappée par un attentat de plus. Un kamikaze s'est fait exploser dans un restaurant faisant de nombreux morts et blessés.
C'est l'attentat de trop pour Amine.
Appelé d'urgence à l'hôpital, il se rend compte que le kamikaze n'est autre que sa femme.
Amine s'effondre, ne comprend pas.
Après des semaines d'errance à essayer de s'expliquer ce geste qui l'a anéanti, il décide de se rendre en Palestine, leur pays d'origine.
Au milieu des siens, des terroristes et des villes dévastées par la guerre, Amine prend petit à petit conscience de l'ampleur de ce conflit qu'il avait réussi, jusqu'à ce jour, à occulter.
Il n'est pas au bout de l'horreur.
Les premières pages du récit, qui servent de prologue, prennent tout leur sens dans les derniers instants.
Récit émouvant et personnage attachant.
Une histoire qui nous décrit les dégâts engendrés pas les haines et le fanatisme.
Peut-on cependant vivre dans un tel pays et parvenir à tout occulter autour de soi comme l'a fait Amine pendant des années ? j'ai du mal à le concevoir.
Ce livre est sombre, il ne se termine pas bien et ne présente pas de notes d'espoir mais vaut la peine d'être lu sans aucun doute pour essayer d'un peu mieux comprendre la folie des hommes et la complexité du conflit israélo-palestinien.
Ce roman a reçu le prix des libraires en 2006.

Faby de Caparica - - 62 ans - 11 avril 2019


les arguments des terroristes et la souffrance des victimes 9 étoiles

Un attentat terroriste est perpétré à Tel-Aviv. Il frappe particulièrement le narrateur, le docteur Amine Jafaari.
Drame en Israël : un(e) kamikaze se fait exploser dans un restaurant. Le chirurgien Amine Jafaari a fort à faire. Bédouin d’origine, il est naturalisé Israélien et a épousé Sihem. Un couple heureux vivant dans les quartiers chics de Tel-Aviv. Las, Sihem est la kamikase. Tout s’effondre pour Amine. Il ne comprend pas et cherche à savoir. Sa quête le mène aux quatre coins d’Israël.
Le lecteur suit pas à pas les démarches d’Amine ; chacun peut ressentir les affres et les doutes du narrateur. On comprend mieux les motivations des terroristes tétanisés par les dires de gourous et le malheur des victimes. Beaucoup d’humanité se dégage de ce roman qui, en 2015, reste d’actualité !

Ddh - Mouscron - 82 ans - 12 octobre 2015


Poignant, certes, mais rien de transcendant... 5 étoiles

L'histoire est accrocheuse et l'écriture est poignante. L'histoire d'un homme brillant, plein d'ambition, à qui tout sourit, qui voit sa vie complètement basculer du jour au lendemain. Non seulement il perd sa femme, mais le monde entier lui tourne le dos, sa vie et ses combats sont réduits à néant. Sa quête de la vérité s'avère être un chemin périlleux, mais qu'il doit gravir pour faire son deuil.
Khadra a une plume particulière pour détailler les sentiments, l'angoisse, l'appréhension, la colère, la haines ressentis par les personnages. Voilà pour les points positifs, ceux qui font que le livre mérite d'être lu.

Maintenant, les points négatifs... Je ne parle pas en termes de nombre de pages... Mais j'ai eu du mal à rester accroché car certaines longueurs se révélaient interminables. Comme je l'ai dit précédemment, Khadra décrit à merveille les sentiments des personnages, mais à certains moment j'ai eu le sentiment qu'il en faisait trop. Traitez-moi de sans coeur mais à un moment je me suis surpris à m'écrier "c'est bon, on a COMPRIS que tu étais triste !". Autrement dit, la narration se concentre beaucoup sur le ressenti et la tristesse du personnage, et accorde peu de place aux événements et rebondissements. On conclut le livre sur 10 dernières pages bourrées d'action, de rebondissements, le tout est tellement condensé qu'on se demande finalement ce qu'on doit retenir du bouquin.

Bref, un livre qui se laisse lire, mais ne vous attendez pas à un livre exceptionnel.

JoshWB - - 34 ans - 29 mars 2015


Souffrance 5 étoiles

Quitte à me répéter quand on goûté aux exquises écritures de Khaled Hosseini ou d'Amin Maalouf on a un sentiment qu'il manque quelque chose à l'écriture de Khadra.
Enfin ce n'est qu'un sentiment personnel.
Je reproche un peu à l'Auteur de parler de l'attentat et de la souffrance et de la peur (qui vire à la paranoïa) des Israéliens pendant quelques pages. Le reste étant consacré à la perception de la douleur d'un peuple privé de ses racines, à savoir le peuple palestinien.
Après tout comme le disait très justement un chroniqueur quand une roquette est lancée sur Israël la presse parle d'un tir de roquette, quand Israël envoie son aviation on parle de crime !
Mais ce n'est peut-être pas ici le lieu d'un débat d'idée sur ce sujet, surtout celui-ci qui déchaîne souvent des passions qui virent à la hargne.

Monocle - tournai - 64 ans - 31 juillet 2014


Bombe étouffée 7 étoiles

Depuis longtemps, je souhaitais découvrir l'oeuvre de Yasmina Khadra. Pour ce faire mon choix s'est donc posé sur son roman le plus emblématique: "L'attentat".
La première scène du livre est d'une grande intensité et d'une grande qualité littéraire et m'a tout de suite accroché. Après l'annonce du fait principal, le roman part dans une quête de vérité qui m'a un peu déçu par sa frivolité. En effet le choc de la cruauté de la réalité n'est pas assez marqué et le chagrin du narrateur ne m'a pas paru assez violent par rapport à l'ampleur du drame. Yasmina Khadra nous raconte le parcours chaotique de la recherche de réponses de cet homme "trompé", à travers des régions inhospitalières, mais je n'ai ressenti que rarement de l'empathie pour ce personnage empêtré dans des circonstances pourtant tragiques.
Je pense que ce livre est juste et fort mais il pêche par manque de profondeur, ce qui aurait peut-être mérité des dizaines voire une centaine de pages supplémentaires pour étoffer les conséquences psychologiques de l'attentat. Toutes les scènes ne sont pas véritablement inoubliables, cependant la force du sujet et les réflexions qu'il entraîne, permettent de trouver une légitimité et une utilité à ce roman.
Même s'il est un peu moralisateur, c'est dans ses méditations parallèles au récit que Yasmina Khadra m'a le plus emballé, et m'a donné l'envie de tenter un autre de ses engagements littéraires.

Killing79 - Chamalieres - 44 ans - 8 décembre 2013


L'attentat 8 étoiles

Très belle histoire d'un couple marié musulman vivant en Israël.
Le roman est bouleversant et nous emmène dans la détresse que traverse Amine Jaafari lorsque celui-ci se rend compte que sa femme s'est faite kamikaze dans un café.

Sarazohra - - 36 ans - 31 août 2013


Un attentat vu de l'intérieur. 6 étoiles

Dès les premières pages du roman le lecteur est propulsé à l'intérieur d'un attentat suicide: rythme, émotion, incompréhension, intrigue... tout est en place pour une lecture palpitante.
Malheureusement, l'histoire prend une tournure décevante quand le chirurgien décide de retourner dans sa Palestine natale, afin de comprendre le geste posé par son épouse. J'ai trouvé qu'à ce moment précis le roman perdait toute subtilité, les réflexions devenant moralisantes et peu nuancées.
J'ai toutefois apprécié le fait qu'on nous explique la douleur des jeunes Palestiniens, une misère terrible qui pousse parfois à commettre les pires atrocités. Inacceptable humiliation, ça m'a dérangé et remué.

Jonath.Qc - - 45 ans - 6 mars 2013


Selon que vous serez puissants ou misérables... 7 étoiles

Une belle histoire , lisible de différentes manières... Ou vous êtes humaniste et vous croyez en l'être humain et vous serez forcement touchés par ce chirurgien cherchant une explication dans le geste meurtri de son épouse.
Ou bien vous êtes un brin cynique et vous penserez que ce chirurgien active ses "mécanismes de défense" et sa quête ne sert qu'à une seule chose "se prouver qu'il n'y est pour rien" et que quoi qu'il arrive il passera sa vie à se demander pourquoi sa femme a préféré se faire sauter plutôt que vivre
bien tranquillement dans sa vie bourgeoise.

Une bonne nouvelle... ce livre ne vous laissera pas indifférent !

Ndeprez - - 48 ans - 7 février 2013


Haine et désespoir 9 étoiles

Le livre construit sur une intrigue palpitante où la violence prend des allures énigmatiques, inattendues, semble nous projeter dans les coulisses du terrorisme qui guette des êtres fragiles et qui conditionne les consciences de ceux qui le subissent. Avec 'L’Attentat' on est placé au cœur d’un évènement qui rythme le quotidien d’un monde qui chavire... L’écriture délicate et précise de l’auteur nous conduit au fil des pages vers les sentiers de la haine et du désespoir... Kamel Kies

KAMEL KIES - - 70 ans - 3 janvier 2013


Le conflit isrélo-palestinnien mis en évidence 9 étoiles

Ce livre écrit par le célèbre Yasmina Khadra (Mohammed Moulessehoul de son vrai nom) est un livre du genre policier et thriller. Il fait partie d’une trilogie de romans de cet auteur avec «Les hirondelles de Kaboul» et «Les sirènes de Bagdad» Bien que les personnages soient différents et que l’histoire n’est pas la même d’un livre à l’autre, ils se déroulent tous dans le proche-Orient et sont tous dans un environnement conflictuel et où la guerre règne.

Amine, un chirurgien Israélien d’origine arabe, vivait paisiblement avec sa femme Sihem. Il avait un travail prestigieux et valorisant, une belle maison, un très bon salaire et une femme qu’il aimait et qui l’aimait depuis quinze ans. Bref, il avait tout pour être heureux. Dans une chaude journée d’été, Amine venait de terminer sa journée de travail quand on l’appelle d’urgence. Près de l’hôpital, un attentat à la bombe a été déclaré. Les blessés ne cessaient d’entrer dans le bloc opératoire. Après des heures et des heures supplémentaires, épuisé, il revient à la maison pour dormir. Cette nuit-là, il était seul car Sihem était allée rendre visite à ses grands-parents à Nazareth. Soudain, son cellulaire sonne. Le chef du département de la police (qui est aussi son meilleur ami) lui demande de venir à l’hôpital d’urgence. C’est à ce moment que sa vie a basculé à jamais.

Personnellement, j’ai adoré ce livre. Premièrement, il m’a fait comprendre la dure réalité du racisme entre les différents groupes ethniques d’Israël, surtout entre juifs et musulmans. Ça m’a fait découvrir le dessous des groupes de musulmans intégristes et la motivation des «kamikazes». Ce livre nous fait aussi comprendre le conflit israélo-palestinien et le rôle des musulmans dans celui-ci. Dans ce roman, Yasmina Khadra nous fait vivre toute une gamme d’émotion. Il nous surprend dès le départ avec la mort inattendue de Sihem. Par la suite, il fait évoluer Amine tout le long du roman. Les changements d’humeur de celui-ci sont décrits avec précision et nous sont transmis avec brio. Il est passé du bonheur absolu à la tristesse profonde, en passant par le déni, la colère, le soulagement et la hargne. Il a su rendre Amine, qui est un personnage fictif, réel en lui donnant un aspect humain. Il utilisait un vocabulaire adéquat pour rendre le personnage concret. Cependant, les descriptions étaient parfois longues et je pouvais à l’occasion perdre le fil du déroulement du livre. J’ai également trouvé qu’il y avait trop de personnages, ce qui pouvait porter à confusion. Par contre, l’auteur nous a étonné dans les dernière page du roman, car celui-ci a terminé de la même manière qu’il a commencé. Le style d’écriture de Yasmina Khadra est extrêmement littéraire et poétique. Le vocabulaire utilisé était très évocateur et précis. Le choix de mots employés était plus que pertinent et rendait la compréhension du texte plus facile et intéressante.

Je recommande ce livre à un public adulte car l’histoire est macabre et sombre.

Louis-Antoine Gervais - - 24 ans - 7 novembre 2012


Extrêmement fort 9 étoiles

Histoire très réaliste et qui reflète la haine qui atteint son paroxysme entre les communautés vivant au proche-orient. Il s'agit d'un tout bon livre tant par son récit poignant que par la manière dont ce drame est abordé.

Sans doute le meilleur de l'auteur lorsqu'il évoque un autre contexte que son pays d'origine.

Pacmann - Tamise - 59 ans - 29 mai 2012


wow! 9 étoiles

mon professeur nous a exigé de lire ce livre pour en classe !! quelle joie! une écriture magnifique avec les deux côtés de la médaille les juifs / arabes !! par contre je n'ai pas aimé le personnage de Amine ... seulement parce que l'auteur l'a créé arabe "nationalisé" en juif ! c'est la seul bémol! sinon j'ai adoré la fin. Totalement inattendue!!

Mml ;) - - 28 ans - 14 mai 2012


Deux phrases clé. 8 étoiles

Tout ayant été déjà fort bien développé sur ce livre-parabole et témoignage impartial, je voudrais simplement citer deux phrases qui, à mon avis, en disent long : d’une part, sur l’extrême difficulté de comprendre les raisons d’un acte kamikaze de cette nature pour Amine, certes, dans cette fiction, mais aussi, sur un plan plus général, pour toute personne étrangère aux mystères insondables de l’islamisme et aux arcanes du conflit israélo-palestinien ; d’autre part, sur l’imbrication constante de ces deux populations ennemies qui réduit d’autant les chances d’y trouver une issue.
«Je veux juste comprendre comment la femme de ma vie m’a exclu de la sienne, comment celle que j’aimais comme un fou a été plus sensible au prêche des autres, plutôt qu’à mes poèmes» et, plus loin, «Tout Juif de Palestine est un peu arabe et aucun Arabe d’Israël ne peut prétendre ne pas être un peu juif». Sans commentaire...

Isis - Chaville - 79 ans - 17 janvier 2012


L'attentat 8 étoiles

j'ai 17 ans , et les livres m'ont toujours attirée, mais je ne sais pour quelle raison je finissais toujours par abandonner ...je viens de finir ce livre ,

et j'ai un sentiment de tristesse en pensant à tous ces gens morts par la folie de certains... et aux famille qui ne cessent de se demander "pourquoi"


ce livre exprime la réalité de la "souffrance"aussi bien des victimes que des "kamikazes"


ce livre ne répondra à aucune des questions que bien des gens se posent, mais il nous permettra de nous éclaircir sur certains points tout en ne prenant aucuns parti !et c'est en ça que le livre est "formidable"!

Aurore - - 29 ans - 8 mai 2011


Un récit dérangeant 8 étoiles

L’auteur, Yasmina Khadra, nous entraîne au cœur de l’incessant conflit Israélo-Palestinien, où les attentats font partie du quotidien.
Que peut-il arriver de plus dramatique pour un chirurgien, qui opère des blessés, qui sauve des vies, d’apprendre que son épouse, non seulement est décédée dans un attentat, mais que c’est elle la Kamikaze? Ce drame a fait plusieurs jeunes victimes et de nombreux blessés. On peut comprendre le désarroi de celui qui combat la mort tous les jours. Désorienté, Amine veut comprendre pourquoi sa femme, qu’il aimait, a voulu mourir dans un attentat-suicide. Jusqu’où ira-t-il pour connaître les raisons de son acte et d’où vient l’endoctrinement que Sihem a reçu?

La première moitié du livre met en évidence les remords et la culpabilité que ressent Amine de cette mort voulue de Sihem. La seconde donne le relief sur son agressivité, qui provoque des difficultés de communication avec Kim et Naveed, le flic, qui lui sont si dévoués et qui cherchent pourtant à l’aider. Est-ce le refus de se dissocier de la faute de Sihem qui le pousse à se montrer désobligeant? L’insécurité émotive, s’incarne dans l’action et, incite Amine à aller faire lui-même ses recherches à Bethléem - d’où provient la lettre reçue de Sihem - malgré le désaccord de Kim qui trouve cette aventure trop dangereuse. « Tu es chirurgien et non flic », lui dira-t-elle! C’est, sans doute, la manière d’Amine de lutter pour ne pas sombrer dans le désespoir. Le héros-narrateur nous fait passer quelques heures d’émotions intenses avec ces sentiments habilement présentés.

C’est un bon roman bien écrit, dur et émouvant à la fois, que je conseille à quiconque aime le genre témoignage. L’entrée dans le vif du sujet, dès le début, m’a plu. Ici, comme dans "Les sirènes de Bagdad", on y décèle la philosophie camusienne de "l’Étranger" : c’est par la révolte que l’homme régénère son propre soi. La révolte d’Amine lui permettra-t-elle une réconciliation avec soi-même et avec les autres?

Saumar - Montréal - 90 ans - 28 décembre 2010


Jalousie ordinaire 4 étoiles

Suite à un attentat dans un restaurant de Tel Aviv, le docteur Amine Jaafari mène une lutte sans merci contre la mort puis rentre chez lui pour tenter de prendre un peu de repos. Mais la trêve sera de courte durée, puisqu’il est rappelé dans la nuit par l’hôpital. Là, une terrible épreuve l’attend, puisqu’un policier – qui est également son meilleur ami – lui apprend que le kamikaze a été identifié et qu’il s’agit de son épouse, qu’il croyait partie chez sa grand-mère pour quelques jours.

Amine refuse tout d’abord absolument d’y croire, ne serait-ce que parce que les époux sont tous deux d’origine arabe et naturalisés israéliens. Puis, la preuve irréfutable de sa culpabilité lui ayant été apportée, le chirurgien va tenter de comprendre comment Sihem a pu en arriver là.

J’ai en fait été très déçue par ce livre à la quatrième de couverture pourtant attirante. Car je ne m’attendais pas à cette histoire d’un homme dévasté et rongé par la culpabilité. Il n’a rien vu venir, convaincu que la vie qu’il offrait à sa femme suffisait à son bonheur, et tout ce qui l’intéresse au fond est de savoir qui a bien pu la convaincre de faire le sacrifice de sa vie pour une cause qui lui était parfaitement étrangère. Petit à petit, son unique moteur s’avère être une jalousie ordinaire qui ne le mènera pas bien loin et le laissera au fond sans réponse.

En résumé je suis ressortie de cette lecture désappointée et quelque peu agacée, d’autant plus que l’édition que j’ai lue est bourrée de fautes de frappe et de mise en page. Ce n’est certes pas la première fois, mais le nombre de coquilles est ici particulièrement important. Ce qui a achevé de m’irriter !

Aliénor - - 56 ans - 19 septembre 2010


Un lyrisme dépouillé. 8 étoiles

Je n'osais pas m'aventurer dans ce genre de lecture, non par par sensibilité, mais plutôt par peur de n'y trouver rien que de très banal.
J'ai été surprise d'apprécier L'Attentat, mais il faut reconnaitre que l'écriture de Yasmina Khadra est tout simplement magnifique.
C'est un livre noir, qui retrace la dure réalité d'un monde dans lequel nous vivons, le lexique y est cru. L'histoire est peut-être un peu bancale, avec cette quête du savoir du veuf éploré, mais un vrai jeu de piste.

Il y a une phrase du livre qui me restera gravée à l'esprit :
" Il te restera toujours tes rêves pour réinventer le monde que l’on t’a confisqué. "

Tochinette - - 30 ans - 6 août 2010


Kamikaze 9 étoiles

J’avais parcouru plusieurs critiques plutôt élogieuses sur les livres de Yasmina Khadra sans avoir franchi le pas. Je l’ai fait à l’occasion du dernier salon du livre de Limoges où j’ai eu la chance de voir l’écrivain et en ai profité pour faire dédicacer la trilogie constituée de Les hirondelles de Kaboul, L’attentat et Les sirènes de Bagdad. Mais, à ce que j’ai pu constater des deux premiers livres, ce n’est pas vraiment une trilogie puisque les lieux et personnages sont différents. Toutefois, le point commun est que les romans sont situés dans des pays frappés par un terrorisme chronique. Comme dans le premier livre, j’ai apprécié et été touché par la façon dont l’auteur, au travers de la vie de ses personnages fictifs, décrit l’état de délabrement des territoires impactés ainsi que la détresse des populations locales. Il nous est difficile pour nous occidentaux ayant la chance de vivre dans des pays en paix de concevoir cet état de faits. Il m’est tellement difficile d’imaginer la vie quotidienne de ces peuples en conflit permanent que j’en viendrais presque à comprendre, sans pour autant cautionner, leurs gestes désespérés pour donner un sens à leur vie. La réalité dans laquelle est imprégné ce roman ne peut que frapper le lecteur. C’est un témoignage d’une guerre, d’une guerre qui se déroule en ce moment même.

Ketchupy - Bourges - 43 ans - 24 juillet 2010


Un problème inattendu 8 étoiles

On est directement projeté dans l'histoire! L'auteur a préféré ôter la situation initiale. Je n'apprécie pas énormément les romans tragiques mais celui-ci est reconnu mondialement et en vaut la peine.
Le langage utilisé est simple, compréhensible et la syntaxe est légère.On découvre du suspens dans le roman.Par exemple, quand Amine ignorait que sa femme a commis l'attentat et que lui s'acharnait pour sauver les vies.
On découvre différentes conceptions : celle du juif israélien et du musulman israélien. De plus on rencontre les problèmes israélo-arabes. Au fil de la lecture, l'histoire devient plus triste. Amine se déchire pour trouver ce qu'il s'est passé et essaye de comprendre le geste de son époux.
Le roman est sérieux et se conforme au réel. Je m'identifie facilement au personnage car il veut la paix, il se bat pour faire évoluer les choses. Le roman m'a particulièrement plu et vaut la peine d'être lu.

K4out4r - - 31 ans - 13 novembre 2009


Fade 2 étoiles

Je ne comprend pas le tapage fait autour de l'auteur.
J'admets que que l'Attentat est mieux écrit que son premier livre, A quoi rêvent les loups, mais ça reste très ennuyeux. Les personnages manquent de relief, l'écriture est assez malhabile, et aucune émotion ne vient colorer le récit. Bref, pour moi ce livre n'a eu aucun intérêt.
Pourtant, le sujet méritait plus, beaucoup plus.

RyMantys - - 44 ans - 15 septembre 2009


Pas convaincue 2 étoiles

Bien que le début m’ait laissé présager une bonne lecture, je suis loin d'être convaincue par l’histoire derrière ce roman. Si je commence par les détails, je dirais que le ton m’a semblé plat, voire ennuyeux malgré le fait qu’il soit hautement de circonstance. Ensuite, je dirais aussi que le style de l’auteur m’a légèrement agacée à force d’expressions et de tournures de phrases un peu trop travaillées pour des dialogues violents ou des réflexions sur le coup de l’émotion. Souvent, le récit m’a également semblé tourner en rond lors de la quête d’Amine pour la vérité à propos de sa femme… La plupart de ses tentatives ne mènent à rien d’autre qu’à nous convaincre encore plus de l’étanchéité qui entoure les mouvements intégristes.

Mais surtout, j’ai eu l’impression constante de ne suivre ce récit que de très loin. Je comprends le propos global de cette histoire (les motivations d’un kamikaze), mais malheureusement, ce propos ne me touche pas, et je pense qu’il s’agissait là de l’intérêt principal de ce roman.

Gabri - - 37 ans - 6 août 2009


Une plume de maître 10 étoiles

Une écriture extrêmement soignée, assez classique, qui recouvre une histoire blessante d'un délicieux manteau sucré, qui nous fait plaisir à chaque bouchée.
Un coup de coeur...

Le pingouin - - 34 ans - 28 mai 2009


un plaidoyer pour la paix? 7 étoiles

A Tel Aviv, l'épouse d'un chirurgien arabe réputé, dissimule une bombe sous une robe de grossesse et se fait exploser dans un restaurant fréquenté par des jeunes: un carnage. Hamine, son mari est abasourdi en apprenant que sa femme, la douce et aimante Silhem est cette Kamikaze qui est morte martyre de la cause palestinienne. Ce qui crée la surprise c'est la kamikaze. Elle n'est pas issue d'un milieu défavorisé . Dès lors, on cherche comme son mari, à comprendre les raisons d'un tel acte. Yasmina Khadra aborde d'emblée le thème de l'incommunicabilité dans un couple. Que sait-on vraiment de l'autre? Il y a toujours une part d'inconnu, secrète, chez l'être aimé. L'image de la réussite, des jours heureux se superpose à l'horreur de l'attentat. L'acte de mort s'oppose violemment au combat quotidien du médecin qui consiste" à réinventer la vie où la mort a choisi d'opérer". Difficile de trouver des excuses à un kamikaze, même si l'écrivain rappelle que Silhem était la fille d'un peuple qui résiste. C'est un livre qui secoue. On ne peut s'empêcher de penser au quotidien des habitants de cette région devenue une véritable poudrière. La haine appelle la haine. L'adhésion à une cause politique ne peut justifier l'insoutenable carnage du kamikaze. J'espère avoir compris que ce livre est un plaidoyer pour que cessent ces actes odieux, pour que la paix triomphe. Illusion peut-être en la croyance en des jours plus heureux?

Clara33 - - 76 ans - 24 janvier 2009


Décevant 3 étoiles

Je suis restée très déçue par ce livre peut être parce que j'en attendais trop au départ au vu des critiques.
Je pensais que l'auteur essaierait de nous expliquer pour une femme heureuse peut se transformer en kamikaze ... Je n'ai pas réellement trouvé de réponse.

Magver - La chapelle d'Armentières - 51 ans - 6 septembre 2008


Un attentat tentant 8 étoiles

J'ai bien aimé ce livre qui sans trop le vouloir, évoque pas mal de réflexions.
On se rend compte que finalement, une personne comme tout le monde mais plus érudite sans doute puisque médecin, ne sait rien de sa femme. Il apprend ainsi petit à petit qu'il a vécu avec elle sans se douter de rien.
Il s'agit ici de sa longue recherche de la vérité qui le mènera un peu partout.
Et c'est justement ce qui m'a plu dans ce livre. On craint presque de prendre la place de ce médecin qui soudain, se trouve sous les questions de la police.
A conseiller et à discuter ensuite.

Avanni - - 59 ans - 9 août 2008


Pas pour moi 2 étoiles

Dans la première partie le suspens est convaincant. En revanche, dans la deuxième moitié les bons sentiments affadissent le style qui aurait mérité un lifting. N’est pas Denis Lehane qui veut.

De l’humour involontaire en page 65 : « Pas un voisin ne s’est porté à mon secours, pas une âme chrétienne n’a eu la présence d’esprit d’appeler la police ». Ben oui, forcément, les âmes chrétiennes sont rares à Tel-Aviv.

Béatrice - Paris - - ans - 12 mars 2008


suivre des traces et/ou traces indélébiles 7 étoiles


Amine, un éminent chirurgien de Tel-Aviv, est un Arabe israélien, heureux et intégré, qui doit faire face à une terrible vérité : sa femme, qu’il croyait tout aussi heureuse et intégrée que lui, est l’auteur du dernier attentat suicide.

Nous partageons la même interrogation, à savoir, comment cet homme a-t-il pu vivre aux côtés de sa femme, sans déceler un quelconque indice lui permettant d’augurer une telle destruction ? C’est la question qui hante Amine et qui le poussera, de Tel-Aviv à Nazareth, à Janin, à chercher obsessionnellement une réponse, une seule. Ce mari, est-il passé à côté de sa femme sans la voir ? Peut-on comprendre ?
« On ne peut pas comprendre, mais on peut essayer de s’approcher de cette réalité qui est occultée par la brutalité du geste, répond Yasmina Khadra. Je ne parle pas des effets, je vais à la source. »

Sous un pseudonyme composé par les prénoms de sa femme, cet ancien officier algérien a décidé d’écrire en réaction à la violence, qui n’est rien d’autre que « la faillite du bon sens », pour le citer.

Ses romans sont toujours situés au cœur des conflits les plus brûlants de notre époque : les massacres en Algérie, le conflit israélo-palestinien, l'Afghanistan des Taliban.

Déjà, avec «Les Hirondelles de Kaboul», on pouvait affirmer que l’extrémisme religieux était le fantôme qui hantait ce militaire devenu écrivain.
L’auteur affirme ne pas chercher à savoir « qui a tort ou a raison ».
«(…) ce n’est pas en bâtissant un mur qu’on y arrivera. Dans les deux camps, il y a des gens qui ont compris et qui essaient de bien faire les choses. Mais les extrémistes existent des deux bords. »

Ce roman est tout simplement remarquable, en raison du fait qu’il y est question d’amour et de son contraire, autant dire qu’il est question de compréhension et d’incompréhension. In media res, le lecteur pénètre brutalement dans les dédales et méandres des attentats suicides.

« L’Attentat » est définitivement un roman qui laisse des traces.

G. - Rambouillet - 48 ans - 18 octobre 2007


L’attentat, ou, la mort comme elle va. 8 étoiles

Yasmina Khadra, algérien, a beaucoup écrit sur la période terroriste islamiste en Algérie. « L’attentat » est le second volume d’une trilogie, avec « Les hirondelles de Kaboul » et « Les sirènes de Bagdad », consacrée à l’état lamentable des relations entre Occident et Orient.
Ici, plus précisément entre juifs israéliens et arabes. L’attentat dont il est question a lieu à Tel Aviv. Une kamikaze s’est fait sauter avec de la dynamite dans un restaurant : 17 morts. Jusque là, ça ressemble à un horrible fait d’actualité. Mais le propos de Yasmina Khadra va plus loin. Il dissèque le cas du docteur Amine, arabe israélien, chirurgien de son état, qui découvre brutalement que ces corps déchiquetés qu’il soigne, qu’il tente de réparer ou dont il ferme les yeux, ces corps déchiquetés sont l’oeuvre ni plus ni moins de … sa femme, arabe israélienne comme lui et dont rien, apparemment et surtout pas pour lui, ne laissait deviner une dérive terroriste. C’est cela le sujet de « L’attentat ». C’est l’enquête du docteur Amine pour tenter de comprendre comment la femme avec qui il vivait, qu’il aimait, a pu en finir ainsi.
Les conclusions ne sont pas forcément gaies, l’optimisme pas forcément au rendez-vous, sans doute dans la réalité non plus !
La lecture se révèle impérieuse (on ne lâche pas le livre jusqu’à sa fin) mais l’ouvrage est court. L’écriture agréable quoique certaines envolées un peu lyriques ou images un peu bizarres fassent trébucher le lecteur. Pour l’ampleur de la réflexion et l’absence de concessions, c’est un excellent roman.

Tistou - - 67 ans - 20 septembre 2007


l'amour aveugle 9 étoiles

de la difficulté de comprendre les motivations de sa femme kamikaze à la recherche de responsables. Livre poignant qui traite d'un sujet difficile. Très bien écrit, dont la lecture est agréable malgré la dureté du thème.
Connaît-on vraiment les personnes que l'on aime ?

Noma - - 55 ans - 1 avril 2007


Un attentat un peu mou ... 7 étoiles

Le pitch est saisissant... Un israélien decouvre que sa femme est l'auteur d'un attentat sanglant dans un restaurant de Tel Aviv. Les premières pages sont à la hauteur du sujet et le vertige du principal protagoniste (un chirurgien d'origine palestinienne et naturalisé israelien) est perceptible. Helas ... M. Khadra oriente ensuite son roman vers un retour aux origines de l'embrigadement de sa femme. Le déroulement de l'histoire manque alors parfois de rythme mais certains passages restent magnifiques et sont totalement en phase avec l'actualité brûlante du moyen-orient. (d'autant plus que certains faits et lieux sont directement tirés de l'actualité passée).
Le livre reste une lecture tout à fait agréable et je le recommande à toute personne touchée par les tragédies du moyen orient et du terrorisme.

Dclxvi - - 42 ans - 24 mars 2007


Pourquoi ? 9 étoiles

C'est en effet la question que se pose le narrateur. Pourquoi son épouse, comblée à ses yeux, a-t-elle pu se transformer en bombe et tuer des enfants ? Ce livre traite du basculement du rationnel dans l'irrationnel, du bonheur dans l'horreur, et donc surtout de l'âme humaine et de sa compréhension, si cela est possible. Il permet aussi de percevoir l'actualité du proche orient dans le vécu de personnes individuelles; il ne s'agit plus ici d'anonymes, mais d'êtres humains dont nous suivons le cheminement complexe. Un beau livre, bien écrit. A lire pour mieux se comprendre et comprendre les autres et des situations d'horreur que nous avons tendance parfois à oublier, vu leur quotidienneté télévisuelle.

Printemps - - 65 ans - 21 janvier 2007


J'ai bien aimé 8 étoiles

En effet ce livre est très bon. Il nous aide également à mieux comprendre certaines choses même si nous ne les approuvons pas. Il est aussi bien écrit, mais ce n'est pas ce qui ressort le plus de l'histoire.

Jules - Bruxelles - 79 ans - 11 décembre 2006


Vos critiques sont unanimes 9 étoiles

4 ou 5 étoiles, c'est exactement mon opinion !
Si j'interviens ce n'est pas pour ajouter une critique supplémentaire, tout à déjà été dit et très bien dit.

J'interviens pour vous conseiller de lire "les identités meurtrières" d'Amin Maalouf. Je l'ai lu par hasard juste après avoir lu "l'attentat" et j'ai trouvé que c'était la lecture parfaite pour compléter le thème du livre de Khadra.

Petit résumé du livre (trouvé sur un site internet)

Amin Maalouf s'interroge sur la notion d'identité, sur les passions qu'elle suscite, sur ses dérives meurtrières. Pourquoi est-il si difficile d'assumer en toute liberté ses diverses appartenances ? Pourquoi faut-il, en cette fin de siècle, que l'affirmation de soi s'accompagne si souvent de la négation d'autrui ? Nos sociétés seront-elles indéfiniment soumises aux tensions, aux déchaînements de violence, pour la seule raison que les êtres qui s'y côtoient n'ont pas tous la même religion, la même couleur de peau, la même culture d'origine ? Y aurait-il une loi de la nature ou une loi de l'Histoire qui condamne les hommes à s'entretuer au nom de leur identité ?

Quoi que vous lisiez, je vous souhaite un moment de plaisir intense

Agnes - Marbaix-la-Tour - 59 ans - 8 décembre 2006


EXCEPTIONNEL 10 étoiles

Que dire encore sur ce livre qui n'a pas déjà été dit dans les critiques précédentes?
Peut être parler du style de ce livre, un livre exceptionnel faut t'il encore le dire, qui marque le lecteur, avec pourtant un thème difficile, mais traité avec une pudeur et une justesse et un ton exceptionnels, sans aucun parti pris et surtout, surtout, avec des phrases tranchantes comme des lames de rasoir.

Un style d'écriture sec et rapide avec des phrases saccadées mais qui sonnent toujours juste, avec pourtant une écriture rapide et facile à lire.

Enfin, comment ne pas parler du thème abordé? Le conflit israélo-palestinien traité ici au travers d'un chirurgien israélien, d'origine palestinienne qui se retrouve tout à coup impliqué au cœur d'un conflit, (auquel il ne s'était d'ailleurs jamais intéressé), le jour où il découvre que le kamikaze qui à fait exploser la bombe qu'il portait sur lui dans un restaurant, (et dont il a lui-même aidé à soigner les blessés) n'est autre que sa femme…

Un grand livre? par un grand écrivain encore à découvrir, un de ces écrivains dont on finissant ses livres, tu te dis, "mais comment j'ai pu passer aussi longtemps à coté?"

Septularisen - Luxembourg - 56 ans - 25 novembre 2006


Le terrorisme vu sous l'angle du kamikaze. 8 étoiles

J'ai pris conscience que l'action d'une kamikase terroriste pouvait passer d'indéfendable à compréhensible. Et pourtant ce livre ne prend pas parti, il lève juste le voile sur les motivations et les douleurs de chacun.

Norcane - - 56 ans - 19 septembre 2006


une belle histoire 8 étoiles

la douleur d'un homme, le doute, l'horreur d'une guerre...

un très beau livre.

Babsid - La Varenne St Hilaire - 36 ans - 12 juillet 2006


Décoiffant!!! 10 étoiles

Un grand roman par un auteur touchant. Il sait analyser la fragilité humaine et dénonce en douceur, l'intolérance.

Thème malheureusement d'actualité, relaté avec beaucoup de pudeur.

A mettre d'urgence en bonne place dans votre bibliothèque

Fleur783 - - 71 ans - 13 avril 2006


poignant 8 étoiles

Beau récit que celui de ce chirurgien écartelé entre deux monde celui de la vie que l'on ote par conviction et celle que l'on sauve par vocation l'écriture en est forte et prenante j'ai découvert "Un écrivain".

Elfe - - 68 ans - 8 avril 2006


Impressionnat 10 étoiles

Oh la la quel livre !

Ce livre est une tornade, un frisson qui vous traverse de la tête au pied c'est aussi un livre sublime sur l'amour, la religion, la fraternité et sur le courage.

Il y a longtemps qu'un livre m'avait autant remué, impressionné

Je l'ai lu en 2 heures, j'en ai parlé à tout le monde autour de moi, tous mes collègues veulent le lire. Je ne sais pas quand je vais le récupérer pour enfin pouvoir le relire.



Livre-esse - Créteil - 60 ans - 23 mars 2006


L’effet d’une bombe 9 étoiles

Les attentats font partie du quotidien. On nous les présente à la télévision, un peu comme la météo, une information obligatoire de chaque bulletin. Dès lors, ce roman prend toute son importance, puisqu’il nous emmène au-delà des images anonymes qui surgissent du fouillis de sensationnalisme que l’on appèle un télé-journal.

J’ai dévoré cette histoire. Le sujet est dur mais tellement révélateur de l’humain. Bien sur, la complexité de la situation n’est pas étudiée en profondeur, par exemple en ce qui concerne les enjeux des acteurs politiques et le fonctionnement des organisations et des institutions. C’est de la fiction immersive dont le but est de nous faire vivre au milieu de l’horreur sans le danger. A cet égard, une réussite complète.

La grande force de Khadra est de ne pas glorifier un côté du conflit au détriment de l’autre. Même si certains vous diront que de ne pas prendre position, c’est une position en soi…

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 54 ans - 13 mars 2006


Un livre poignant. 8 étoiles

Ce livre traite un sujet difficile, mais sans jamais tomber dans le mélodramatique. On ressent bien les émotions que l'auteur à voulu faire passer à travers ce roman. Aborder le problème Israëlo-palestinien à travers l'exemple d'une femme kamikaze est très courageux. On nous montre le vrai côté du problème avec tous ce que cela engendre. L'auteur a su faire part des différents points de vue sans pour autant prendre parti, c'est une grande réusiite.
Un livre qui est,malgré le sujet, agréable à lire, car il est bien écrit, et le sujet parfaitement maitrisé. On doute par moment et on ressent les émotions du narrateur. Bref c'est un bon livre à lire pour ceux qui veulent découvrir l'autre côté de la réalité.

Laurent63 - AMBERT - 49 ans - 5 mars 2006


passer de l'autre côté du miroir 8 étoiles

Quel roman! Mais est-ce vraiment un roman qui nous entraîne vers ce "fait divers" relaté de la plus belle manière?


Doit-on le lire comme un roman d'actualité ? Tous les jours , nous voyons à la télé d'un oeil presqu'indifférent les tueries , les boucheries.Dans ce livre, on vit cela de l'intérieur, on explose avec la bombe, on meurt sans comprendre pourquoi.

Est-ce un essai philosophique sur la société d'aujourd'hui , sur les bons et les méchants, les prédateurs et les victimes, les riches et les pauvres, les opprimés qui deviennent fous, la religion qui manipule ces désespérés?

Ne serait-ce pas un roman d'amour, car comment une jeune femme heureuse et comblée par son époux, grand chirurgien exerçant à Tel-Aviv,peut-elle devenir l'assassin de dizaines d'enfants en se faisant sauter dans sa ville , sans que son mari n'ait jamais eu le moindre soupçon de sa métamorphose ?

L'auteur nous fait passer de l'autre côté du miroir, à la recherche de la vérité, si tenté qu'il y en ait une, face à l'absurdité d'un monde devenu incompréhensible. Nous devons trouver nous-mêmes nos réponses, lui ne fait que poser les question, à la façon d'un grand auteur.

Vous ne lâcherez pas ce roman courageux et engagé , c'est lui qui vous poursuivra .....

Point-virgule - - 73 ans - 14 février 2006


Essayer de comprendre... 8 étoiles

Avec ce roman très dur, Yasmina Khadra réussit le challenge de traiter du conflit tragique israélo-palestinien, au travers du destin d'un seul personnage : Amine Jaafari, chirurgien israélien, d'origine bédouine. Il vit un bonheur parfait auprès d'une épouse aimante, parfaitement intégré dans la vie israélienne, si ce n'est quelques manifestations d'un racisme ordinaire. Ce médecin a toujours évité de choisir entre son peuple d'origine et son état d'adoption. Jusqu'au jour où survient un attentat meurtrier dans un restaurant de Tel Aviv et qu'on lui apprend que la kamikaze qui aurait déclenché la bombe serait sa femme, Sihem. Commence alors le cauchemar et des pages que l'on dirait tirée du Procès de Kafka lorsque le chirurgien est interrogé longuement pour une faute qu'il n'a pas commise et qu'il ne peut pas comprendre. Une fois libéré, son seul but sera de comprendre cet acte impensable en essayant de rencontrer tous ceux qui ont poussé sa femme à accomplir ce geste fou. Mais comment comprendre, quand sa mission est de sauver des vies et non pas de les enlever?…
Tâche toujours risquée que celle de parler de ce conflit ancestral sans choisir un camp et Yasmina Khadra y parvient, en décrivant la quête de compréhension de cet homme blessé. A travers ce roman, l'auteur algérien tente d'interroger la fiction pour tenter de comprendre le présent, toujours complexe, rempli de la fureur et de la folie des hommes. Et on en ressort avec plus de questions encore…



Nothingman - Marche-en- Famenne - 44 ans - 13 février 2006


la violence à l'état pur 8 étoiles

Une grande claque!! Etes-vous capable de parler d'attentats suicides et tout ce que cela peut représenter pour les uns et les autres, le tout sans s'attarder sur l'horreur physique? Moi non. Voila ce que Yasmina Khadra nous fait dans son roman. Tout y est haché : le style d'écriture, l'histoire et les personnages.Et oui l'Amour n'est malheureusement pas toujours le plus fort.
Une belle leçon de (sur)vie.

Erwan - - 51 ans - 13 février 2006


l'enfer sur terre 9 étoiles

Que c'est d'actualité.. Avec un premier ministre israélien dans le coma et à la veille des élections dans les 2 pays, les attentats entre la Palestine et Israel ne vont que reprendre et toute l´horreur décrite par Yasmina Khadra n´en sera que plus actuelle. Un livre si poignant et si bien écrit .
Un grand écrivain, un thème qui donne une nouvelle dimension aux attentats .

Lucette - - 71 ans - 6 janvier 2006


une descente aux enfers 8 étoiles

Comment accepter que celle avec qui l'on partage sa vie décide de devenir kamikaze sans nous en avoir jamais parlé, sans que l'on ne s'en soit jamais douté?
C'est cette vérité qui éclate au visage et à l'esprit d'Amine, chirurgien palestinien nationalisé israëlien.
Ce livre nous montre sa descente aux enfers : tout d'abord le déni puis l'incompréhension. Sa volonté de comprendre le geste de sa femme va le confronter aux problèmes qui secouent cette région du monde.
Chaque mot est pesé. Il n'y a pas de parti pris mais l'auteur dresse le tableau d'une situation où la douleur à une place de choix.

Yoshi - lunéville - 44 ans - 4 janvier 2006


Opération à coeur ouvert 9 étoiles

C'est un double attentat que nous livre Yasmina Khadra dans son dernier roman. Le premier au début du livre, celui qui va tout déclencher et le second à la toute fin, qui intervient comme une délivrance, un soulagement pour le narrateur. Entre les deux, nous suivons le cheminement d'Amine, entre TEL AVIV et les territoires occupés qui va tenter de comprendre pourquoi sa vie de couple a basculée dans l'horreur lors d'attentat kamikaze. Amine, chirurgien, arabe intégré vivant en Israël, alors qu'il est occupé à opérer les blessés d'un attentat, voit arriver le corps de sa femme et apprend qu'elle en est l'auteur. Yasmina Khadra nous entraîne au coeur du conflit Israélo-palestinien et pose un regard neutre mais implacable sur ces nouveaux terroristes, des gens bien intégrés, de bonne famille, des citoyens parfaits. L'attentat est un roman bouleversant, c'est une bombe sur la rentrée littéraire. Avec un sujet délicat comme celui-ci, Khadra nous offre de l'intelligence, de la pudeur, de l'émotion et une fin magnifique digne d'un grand roman.

Jpoix27 - saint-Etienne de tulmont - 55 ans - 22 octobre 2005


« Coup de poing au ventre » 9 étoiles

Il y a des livres qui font saigner à l’intérieur de soi. Des livres qui vous déchirent, qui vous partagent à vif, qui vous impliquent, qui vous mettent dedans jusqu’au coup, même si vous n’en aviez pas envie. Ce roman en fait partie. Son titre résume bien l’ensemble : « L’attentat ». Tout ce qui entoure l’attentat d’où qu’il vienne, quels qu’en soient les auteurs, les victimes. L’attentat, comme une béance sans aucune justification. Une contradiction à la vie même. Médecin arabe naturalisé israélien, le docteur Amine est confronté au geste de sa femme qui se fait exploser au cœur d’un restaurant. Il a soigné les blessés. Il est inconcevable pour lui d’imaginer que sa femme ait pu commettre cet acte. C’est comme s’il se réveillait dans un cauchemar. Et le cauchemar n’en finit pas de se poursuivre.
C’est bien écrit pour vous prendre aux tripes, aux émotions. C’est si bien écrit qu’on ne peut lâcher le livre. C’est si bien écrit que les images télévisées auxquelles on finit par s’habituer, reprennent de la réalité, de la douleur dans les yeux….
Et l’impression que tout ça n’est pas prêt de se terminer… Qu’il faudrait beaucoup de mots à lire et à échanger entre les humains pour que la haine se laisse oublier… Qu’une autre vie, une autre façon d’envisager l’appartenance à une terre puisse se vivre. ..


Channe01 - - 70 ans - 11 octobre 2005