Le Corps de la baigneuse
de Philippe Authié

critiqué par Clarabel, le 20 septembre 2005
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Décevant !
Malgré une alléchante quatrième de couverture, l'histoire du premier roman de Philippe Authié tombe vite à plat. Adam, peintre manqué, isolé dans une maison familiale dans un petit village d'Ariège, disparaît. Au bout d'un an, son cousin (le narrateur) débarque sur les lieux et prend un peu la place de ce dernier. Un crime avait eu lieu, non loin : une jeune fille, retrouvée nue, le corps au bord de l'eau, sauvagement tuée. Mais le plus macabre et flippant dans l'affaire semble être la tentative de mise en scène du crime par le coupable. Les photos et vidéos prises sur les lieux l'attestent. Adam avait été approché par le capitaine de la gendarmerie, en tant qu'expert en critique d'art. Son oeil avisé allait pouvoir guider l'enquête et donner une piste intelligente. Or, rien de sensé n'a cours dans cette intrigue ! Une jeune fille trop belle, dont le corps inspire plus d'un sentiment "d'émerveillement" au moment d'inspecter, un peintre qui disparaît, en laissant des carnets derrière lui, dans lesquels il se livrait à toute sorte de confession... A son tour, le narrateur reprend l'enquête à partir des mêmes éléments qui ont été confiés à son cousin : photos, témoins, etc. Les faits sont troublants, les découvertes ajoutent au désappointement et plombent une histoire qui part de plus en plus en queue de poisson !
Pour un premier roman, "Le corps de la baigneuse" manque singulièrement de clarté, de simplicité, d'élan dynamique et de l'étincelle qui fait mouche. J'ai été très déçue par ce livre, j'ai trouvé qu'il était trop mou et trop alambiqué. Quelques relents de scandale flottent, certains passages surgissent et dénotent un manque de logique. Sans oublier que l'intention de l'auteur apparaît bien floue : roman policier, roman esthétique ou de l'importance de l'art dans un homicide ? C'est assez maladroit et laborieux.
Assez d'accord... 2 étoiles

Lisant la 4ème de couv', on s'enthousiasme en se disant qu'un roman qui allie l'art et la littérature sera a priori d'une excellente facture, mais non... Plein d'ambition, le roman se perd peu à peu dans un marasme incroyable, grumpfff. On en oublie la baigneuse, sa mort et tout ce qui a trait de près ou de loin au meurtre - qui aurait pu complètement bouster une histoire au demeurant originale. Certes, on chemine ici sur des sentiers battus, mais Philippe Authié aura sans doute souhaité bien trop s'en distancier. Dommage, ça me faisait un peu penser à "Un roi sans divertissement" au départ, et je m'en réjouissais.

Pitibeni - Marseille - 47 ans - 13 novembre 2005