Et le coucou, dans l'arbre, se rit de l'époux
de Percy Kemp

critiqué par Idelette, le 16 septembre 2005
( - 60 ans)


La note:  étoiles
Comme une farce qui finit dans la tragédie grecque
Micha ? Jonathan ? (on apprend son nom, au bout d'un tiers du livre, et il n'arrête pas d'avoir de nouvelles identités, des "couvertures" !) veut se suicider, lui qui a tellement et horriblement trucider. Il n'en peut plus, il en a trop fait, il en sait trop, mais voilà, à l'idée d'être découvert, mort, suicidé, son beau physique abîmé, il n'a plus trop de courage. Il veut se ranger des voitures, après l'achat aux enchères d'un dernier objet d'art...

Micha est le héros lâche, égoiste, médiocre, peureux, prêt à tous les accomodements, il trifouille avec la vérité, les gens, les idéaux et lui même ! C'est sombre, il y a peu de personnages "positifs" (ou ils meurent de façon violente) chacun trahit l'Autre allégrement jusqu'au piège qui se referme.

Percy Kemp a déjà ecrit "le système Boon" que j avais trouvé moins bien, ici, on commence en riant sans trop d'arrières pensées, quand les morts s'accumulent, on rit un peu moins devant tant de gratuité et d'égoïsme. Il décrit un personnage inconsistant, parfois sympathique, sans valeur ni croyance, prêt à tout pour plaire, pour satisfaire l'instant. L'ultime trahison est très bien amenée et les dernières pages ne font plus rire du tout, on peut trouver ça moralisateur, le mal est puni. Moi, ça m'a glacée après m'avoir fait vraiment rire (rare) !!!