La source étrusque
de Sebastiano Vassalli

critiqué par Idelette, le 11 septembre 2005
( - 60 ans)


La note:  étoiles
Naissance d'un chef d'oeuvre : l'Eneïde
Timdène est acheté, comme esclave copiste par Virgile, affranchi, il devient son secretaire et son confident. Ami de Mécène, Virgile et lui vont aux sources de la civilisation etrusque dont il ne reste aucune trace écrite...Virgile s'affaiblit et se sent pris dans les filets d'Auguste mais sa vision est pleine d'acuité, d'urgence, il aurait voulu détruire son dernier poème. Auguste le pourchasse, le harcèle, veut controler ses écrits rien ne doit lui échapper...

Plongeon dans l'Antiquité ! Le sujet est original, traité en de courts chapîtres et le livre se lit très vite. On découvre les rivalités, la décadence et la cruauté mais par dessus tout Sebastiano Vassalli s'interroge sur les sources d'inspiration pour un auteur : "je me demande ce qu'est la mémoire d'un homme" dit Timodène, pourquoi Virgile est toujours insatisfait de son oeuvre, comment il écrit pour masquer, masquer, mentir même pour ne pas trahir une histoire, un homme et finalement la vérité...

L'auteur montre que les mécanismes de courtisans, de solitude du créateur et travestissement de la vérité pour raconter l'Histoire sous un jour avantageux ne sont pas neufs !