De mal en pis de Alex Robinson

De mal en pis de Alex Robinson
( Box office poison)

Catégorie(s) : Bande dessinée => Comics

Critiqué par Podie, le 10 septembre 2005 (Inscrite le 10 septembre 2005, 43 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (15 085ème position).
Visites : 5 352  (depuis Novembre 2007)

un petit bijou

BD qui se classe dans le genre déjà très prisé des romans graphiques, De mal en pis raconte les petites histoires du quotidien d'une bande d'amis New Yorkais entre petits boulots, amour, déceptions... Le tout pimenté d'une petite réflexion sur le métier de dessinateur/éditeur de bandes dessinées puisque l'un des protagonistes est un ancien créateur de Comics qui a perdu ses droits sur son héros.
On peut comparer cette BD à une sorte de "Friends" en enlevant les paillettes et les bons sentiments...
Une très belle réussite au niveau du graphisme également (BD en noir et blanc mais qui garde une certaine tonicité grâce à des pages pleines ou déstructurées)
Une BD qui se dévore !!

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Un plaisir de lecture

8 étoiles

Critique de Hervé28 (Chartres, Inscrit(e) le 4 septembre 2011, 54 ans) - 6 septembre 2011

Un pavé cette BD, mais est–ce encore une BD ? Très dense, la lecture m’a pris une bonne semaine pour tout apprécier, y compris les notes de bas de pages qui sont plus pour rappeler au français que nous sommes, certaines subtilités voire références de la langue anglo-saxonne. Si le récit est long (600 pages tout de même), Alex Robinson a eu l’idée de le découper en chapitres, annoncés par un tableau des principaux personnages répondant à une question existentielle (qu’est ce vous voulez pour Noël ? par exemple). L’histoire s’inscrit dans l’air du temps puisque l’on parle colocation (style "friends" mais en plus intelligent) de boulot, de rencontres, d’espoirs, d’échecs et de ruptures. Ruptures amoureuse (d’ailleurs le livre débute ainsi), rupture avec la société (Cf. le groupe de rockeurs-du-dessous). Beaucoup de moments drôles (la logeuse est excellente !), d’émotion (le noël du professeur), de grâce (la scène du patinage), de doute (à travers Ed Velasquez). Evidemment le monde du travail très présent, n’est pas épargné, en particulier celui de la BD et de l’édition, à travers Irving Flavor, dessinateur ô combien désagréable à la première approche. Tout au long de ces 600 pages, on s’attache à tous ces personnages gravitant autour de Sherman, l’étudiant-apprenti- écrivain-libraire : du dessinateur-raté à la logeuse-caporal chef, en passant par la journaliste-bordélique et l’intello-dragueur fou… bref une galerie de portraits parfaitement réussis. Le génie de Robinson est d’avoir fait passer l’intrigue d’un personnage à un autre… sans que l’on se rende compte qu’au final, le héros n’est pas celui que l’on croit mais chut…. En outre l’épilogue est traité de façon magistrale et la nostalgie nous rattrape. "De mal en pis", un roman graphique qui évidemment ravira les amateurs du genre mais qu’il faut absolument faire découvrir autour de vous …un régal, une claque aussi saisissante que ne l’était « Blankets » à l'époque.

Pour une première

10 étoiles

Critique de Laberge (montréal, Inscrite le 17 juillet 2007, 44 ans) - 17 juillet 2007

Je vais vous le dire, j'ai acheté cette BD à cause du nombre de pages, 602. Je me suis dit: "WA! une BD que je vais pouvoir lire pendant des jours." Super bonne idée.
Le dessin à la plume en noir et blanc d'Alex Robinson est efficace et maîtrisé. Juste ce qu'il faut de détails, juste ce qu'il faut de fantaisie. La mise en page est inventive et astucieuse, jamais monotone. L'auteur nous amène où il veut sans qu'on s'en aperçoive et on se trouve rusé d'y être arrivé. L'histoire hyper-réaliste ne déplace pas les montagnes, elle les escalade, profite de la vue au sommet et redescend par l'autre flanc. Amours compliquées ou confortables, vies professionnelles accessoires ou essentielles, malaise de puceau, vieux routier relégué aux oubliettes, les personnages interpellent, accrochent et émeuvent. (Je rêve encore souvent d'appeler Jane pour l'inviter à prendre une bière.) Tout s'enchaîne et se place avec, et c'est ce qui est merveilleux, une simplicité et une sensibilité qui ne laissent aucun doute sur l'intelligence de l'auteur.
Et pour ceux qui ont un faible pour les ouvrages primés, sachez qu'Alex Robinson a obtenu pour cet album le "Eisner Award" et le "Prix du Premier Album" à Angoulême en 2005. Parce que, oui, c'est son premier album.

Tout est déjà dans le titre..

4 étoiles

Critique de Ulrich (avignon, Inscrit le 29 septembre 2004, 49 ans) - 29 décembre 2005


Cette bande dessinée, genre nouvelle bande dessinée nous fait partager les tribulations de quelques jeunes new-yorkais à la recherche de leurs chemins, de l’Amour, de leurs premiers jobs. Ils se cherchent ; ils se trouvent ; ils perdent leurs illusions et leurs rêves. Les uns sont en quête de leur premier amour, les autres ont du mal à s’engager quand les derniers s’installent dans la vie. Cette BD est aussi le portrait d’une jeunesse américaine coincé entre leur rêve et la réalité du « il faut bien manger ». Les 600 pages de cette BD coulent. On lit. Mais personnellement, je n’en retire rien même ne retiens rien. Je vous l’avoue, je n’aime pas les BD. On m’avait juré qu’elle était différente. Elle l’est. Mais il n’y a rien à faire, c’est un style qui me laisse froid. Il en montre trop, l’imaginaire est trop contraint. Dans le même temps, il est pauvre. Il n’a pas l’arsenal du cinéma et sa palette des émotions. Il est trop, il est pas assez. Et moi je m’y perds. Non décidément mon chemin de BD va de mal en pis.

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