Le guide galactique, tome 4 : Salut, et encore merci pour le poisson
de Douglas Adams

critiqué par Khayman, le 5 septembre 2005
(Chicoutimi - 44 ans)


La note:  étoiles
Toujours aussi bon
Arthur Dent est de retour sur Terre. Cette dernière n’aurait pas été détruite, comme on l’a cru (voir The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy du même auteur), par des vaisseaux Vogons. Cela aurait été une illusion créée par la CIA durant ce qui aurait été un test pour leur tentative de développer un arsenal basé sur une drogue hallucinogène. Dent rencontre Fenchurch et se sent étrangement lié avec cette dernière dès le premier regard. Ils partiront tous les 2 pour voir John Watson, alias « Wonko the Sane », en Californie, afin de trouver la raison de la disparition des dauphins. Pendant ce temps, Ford Prefect tentera de rejoindre Dent sur Terre (ou plutôt le nouveau monde qu’elle est devenue).

Quatrième tome des « Hitchhiker series », ce livre m’a beaucoup plu. Adams est fidèle à son habitude et on retrouve dans ce roman les mêmes caractéristiques que dans les autres. Ainsi, la persistance d’Adams à ridiculiser ceux qui aiment les montres digitales, l’ironie soulevée concernant les cartes de crédit et les compagnies d’électricité, les références à David Bowie, à Dire Straits et aux Inuits (qui posséderaient près de 200 mots différents pour nommer la neige), le « God’s Final Message to His Creation », tous ces éléments sont décrit avec le style savoureux d’Adams.

Il faut ajouter que j’ai vraiment adoré l’atmosphère du début du livre. Il pleut, il fait noir et l’auteur nous peint l’environnement qui en découle. Il nous parle aussi de Rob Mckenna, le « God Rain » sur qui il pleut tout le temps et qui a recensé 231 différents types de pluie. Ça me donne le goût de lire autre chose d’Adam que les livres des « Hitchhiker series » car son talent narratif m’accrocherait dans des écrits touchant moins à l’absurde.

Citations :

“I’m not trying to prove anything, by the way. I’m a scientist and I know what constitutes proof. But the reason I call myself by my childhood name is to remind myself that a scientist must also be absolutely like a child. If he sees a thing, he must say that he sees it, whether it was what he thought he was going to see or not. See first, think later, then test. But always see first. Otherwise you will only see what you were expecting. Most scientists forget that.”

“’Yes, They are the words that finally turned me into the hermit I have now become. It was quite sudden. I saw them, and I knew what I had to do.’

The sign said:

Hold stick near centre of its length. Moisten pointed end in mouth. Insert in tooth space, blunt end next to gum. Use gentle in-out motion.

‘it seemed to me,’ said Wonko the Sane, ‘that any civilization that had so far lost its head as to need to include a set of detailed instructions for use in a packet of toothpicks was no longer a civilization in which I could live and stay sane.’
Ça tourne en rond 6 étoiles

Arthur Dent se retrouve sur terre à six kilomètres de son village. Sa maison est toujours là. Sa boîte aux lettres est pleine de factures et de prospectus. Il retrouve sa chambre et s’étend sur le lit qui sent le moisi. À part la présence d’une épaisse couche de poussière et de pas mal de choses pourries ou mortes comme le chat, rien n’a vraiment changé. Il trouve un joli bocal dans un carton. Il le remplit d’eau du robinet et y place le babbelfish qu’il a dans l’oreille à titre de traducteur avant de s’endormir. Le lendemain, il enterre le chat, essaie d’obtenir des nouvelles de Fenella ou Fenny et finit par aller au pub où il raconte qu’il a fait un long séjour en Californie. Là-bas, les Californiens ont redécouvert l’alchimie. Il prétend même qu’ils ont trouvé comment transformer en or l’excès de graisse corporelle !
« Salut, et encore merci pour le poisson », quatrième tome de la saga « H2G2 », est un roman de science-fiction humoristique qui ne s’embarrasse ni de logique ni de vraisemblance. La terre a été pulvérisée pour former une déviation spatiale, cela n’empêche nullement Arthur d’y revenir d’abord dans une caverne, puis carrément chez lui ! Avec Douglas Adams, on fait fi du temps et de l’espace. L’ennui, c’est que tout ça donne un peu beaucoup l’impression de tourner en rond, que l’intrigue est toujours aussi peu travaillée. Résultat : le lecteur, au fil des tomes, est de moins en moins surpris des trucs, ficelles et astuces drôlatiques de l’auteur. Seule originalité de cet opus, l’amourette, décalée bien sûr, entre Fenny ou Fenchurch, on ne sait trop, et le héros principal, Arthur Dent. Un peu mince pour sortir d’une monotonie qui commence un peu à lasser les meilleures volontés.

CC.RIDER - - 66 ans - 8 septembre 2021


Un tome un peu dans l'ombre du précédent 8 étoiles

Un bon tome, drôle, moins bizarre (plus facile à suivre), mais comparé au tome d’avant (qui est dur à battre), on a l’impression que la série commence à faire du surplace... Aussi, l’absence de Zappy, Trillian et Marvin crée un vide. Enfin, la finale en vaut cependant le coup. J’ai même pleuré vers la fin quand les personnages retrouvent Marvin et qu’ils découvrent LA réponse à LA question. Les quatre premiers tomes de la pentalogie du Guide galactique sont un incontournable pour les amateurs de space opéra et d’humour absurde anglais.

Nance - - - ans - 21 avril 2010