Oublier l'orage
de Cédric Morgan

critiqué par Clarabel, le 5 septembre 2005
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Trop mou !
= Trop mou !
Commentaire de : clarabel76 de France
Projection dans un avenir proche : été 2012, Jason a treize ans, atteint d'une maladie grave qui le condamne dans les quelques mois à venir. Il séjourne chez Joseph sur l'île de Groix avec sa soeur jumelle Jessie. Leur mère les y a déposés pour respirer l'air pur de la Bretagne, et aussi pour se tenir éloignés des rigueurs plus que puritaines qui régissent le pays en ce temps-là. Car la bande des Obscurants gouverne la France, édictant des lois contre la débauche, la nudité et la dépravation morale ou physique, secondée par des miliciens qui sillonnent les côtes et les plages pour veiller au "sain" comportement du sexe féminin, essentiellement !

Bref, pendant cet été enchanteur, Jason va rencontrer Arthure, une adolescente du même âge, tout aussi revêche et belliqueuse. Tout deux vont s'aimer, naïvement, passionnément, contre les lois obscurantistes etc. Sauf qu'à la fin de l'été, Arthure sera retrouvée morte, noyée et toute nue dans le lac maudit. Et c'est seulement au bout de 28 ans que Jason se ressasse ces vacances mi-paradisiaques, mi-cauchemardesques dans l'attente de l'arrivée de "vous" (on ignore qui ?!). Pourquoi la mort d'Arthure ? Etait-ce plutôt un assassinat ? qu'a-t-il attendu avant de questionner les derniers témoins de cette affaire ?

La chronologie de ce roman est très brouillée. Jason n'a que quarante ans mais en paraît davantage tant il semble perdre le courant de sa pensée et avoir du mal à mettre bout à bout les morceaux du puzzle. A moins que ce procédé soit une intention délibérée de l'auteur, dans ce cas je la trouve moyennement réussie et convaincante. On parvient à suivre l'histoire, certes, mais on s'attend à plus "d'action". Le personnage d'Arthure, par exemple, n'intervient que vers la page 50 du roman ! C'est long ! Et puis "Oublier l'orage" baigne dans une délicate torpeur, à tendance soporifique. Du coup, j'ai trouvé l'histoire molle. J'aurais préféré que le narrateur abrège ses commentaires sur le fond du tableau, comme il dit, et aille droit à l'essentiel. En bref, ce roman est désordonné, manque de rythme et frise le grotesque lors du passage avec un certain John Ellis Bush, nouveau président des Etats-Unis ! Désolant, vraiment.