La Guerre des Ames : Dragons d'une lune disparue
de Tracy Hickman, Margaret Weis (Co-auteur)

critiqué par Khayman, le 23 août 2005
(Chicoutimi - 44 ans)


La note:  étoiles
Belle finale
Mina, Messie de l’Unique (Takhisis), organise l’incarnation de cette dernière sur Krynn afin qu’Elle puisse y régner. Gilthas conduit son peuple au travers Les Plaines de Poussière pour qu’il puisse atteindre le Silvanesti. Silvanoshei, fils d’Alhana Brisétoile, est toujours à la recherche de Mina. Gérard continue sa mission dans les rangs des chevaliers de Neraka et retrouve Odila qui devient une prêtresse de l’Unique. Miroir, le dragon d’argent, s’allie au dragon bleu Rasoir afin de contrecarrer le plan monothéiste de Takhisis. À l’aide de Tass, il retrouvera ses frères les dragons d’argent et d’or. Les anciens dieux sont aidés de Raistlin afin de pouvoir retrouver Krynn et leurs fidèles.

Ce troisième et dernier tome de La séquence de la Guerre des Âmes est, selon moi, le meilleur. On apprend que la Reine des ténèbres a « volé » Krynn lors de la chute du Chaos (voir Dragons d’une flamme d’été) pour le déplacer dans un autre espace-temps-réalité. Dans ce nouvel endroit, il existe des dragons très puissants auprès desquels les plus puissants dragons de Krynn ont l’air de nouveaux nés. Les dragons de cet espace-temps-réalité prennent possession de Krynn et asservissent les races. En appendice, à la fin du livre, on a une description du parcours des âmes des mortels de Krynn et de ce que Takhisis en a fait. On nous décrit également le panthéon du monde de Lancedragon. Ainsi, on apprend étonnamment que le Chaos n’était pas le père de tous les dieux, mais l’équivalent du Satan chrétien. Il existe le Roi des Dieux (ou le Tout-Puissant) et les dieux du Bien et du Mal sont sa création. On peut donc dire que les dieux de Lancedragon sont l’équivalent des anges du christianisme.

Quelques détails intéressants. J’ai appris que les elfes nomment Paladine, le dieu du Bien, « E’li » dans leur langage. Eli signifie "Dieu" en hébreux (ou en araméen, je sais plus). Jésus utilise ce mot sur la croix dans la phrase : "Eli, Elie, lamma sabacthani" (Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné). L’association entre Paladine et le dieu des chrétiens est une symbolique intéressante.

En terminant, je trouve que nos lanternes sont éclairées trop tard dans cette trilogie. Weis & Hickman nous gardent trop longtemps dans l’ombre, dans l’incertitude de ce qui arrive vraiment. Ce livre aurait dû être le deuxième de la trilogie ou, à la limite, le troisième d’une tétralogie.