Dragonlance - La Guerre des Âmes, tome 1 : Dragons d'un coucher de soleil
de Tracy Hickman, Margaret Weis (Co-auteur)

critiqué par Khayman, le 21 août 2005
(Chicoutimi - 44 ans)


La note:  étoiles
Qualité inversement proportionnelle à la longueur de la suite...
L’histoire de ce livre, de la série Lancedragon, se déroule trente à quarante ans après la Guerre du Chaos (décrite dans Dragons d’une flamme d’été). Les dieux ont été exilés de Krynn, des grands dragons règnent sur l’Ansalonie, les chevaliers de Neraka (anciens chevaliers de Takhisis) sont associés aux dragons et prélèvent le tribut de ceux-ci aux peuples conquis, le Silvanesti est protégé par un bouclier magique que rien ni personne (ou presque) ne peut traverser et les pouvoirs magiques s’estompent. Dans ce contexte et lors d’un déluge biblique surgit Mina, un messie de l’Unique, et Tasslehoff Racle-Pieds, notre kender (un genre de hobbit) bien-aimé et voyageur invétéré dans le temps.

Les premiers livres de la série Lancedragon (la trilogie des Chroniques de Lancedragon et la trilogie des Légendes de Lancedragon) m’ont fait découvrir les auteurs Margaret Weis et Tracy Hickman. J’ai adoré leur style et je suis un fan de toutes leurs œuvres (l’heptalogie des Portes de la Mort, la trilogie de la Rose du Prophète, la tétralogie de l’Épée Noire et la série du Bouclier des Étoiles). Cependant, il semblerait que TSR Inc. profite de leurs succès pour vendre des livres car ils mettent les noms « Weis & Hickman » sur la couverture de livres dont ils ne sont pas les auteurs. Je me suis fait avoir une première fois avec Guerre et amour sur Krynn qui est présenté par Weis & Hickman (et qui est en fait un recueil de nouvelles écrites par des « nonames ») et une deuxième fois avec ce présent livre (dont le coauteur, Don Perrin, est le conjoint de Weis).

Ainsi, je suis profondément déçu de Dragons d’un coucher de soleil. Ce livre sent la suite commerciale à plein nez avec, en couverture, : « Commence la guerre des Âmes » qui nous promets une (tri ? hexa ? déca ?)logie supplémentaire. Weis & Hickman avaient pu éviter cet effet avec la trilogie des Légendes de Lancedragon, qui est magnifique. De plus, je n’ai pas accroché à l’histoire. Ramener Tass dans le futur pour aucune raison « valable » est, à mon avis, une ridicule action qui ne mérite même pas la qualification de « prétexte » au livre. C’est dommage car cela a gâché mon appréciation de l’habituelle frivolité de ce kender. Il ne reste presque plus de héros de la Guerre de la Lance et ceux de la Guerre du Chaos sont méconnaissables. Qui peut croire que la superbe citation suivante : « Il enfouit la culpabilité dans une des fosses noires de son âme, jetant dessus la grille implacable de la nécessité. » vienne de Palin Majere !

D’accord, le monde est très différent depuis le départ des dieux. L’Ansalonie est corrompue et moralement encore plus embêtante que d’habitude (Weis & Hickman ont toujours joué sur la confusion qu’entraîne une classification manichéenne du monde), ce qui pourrait expliquer l’étrange comportement de nos personnages. Le sacrifice de Gérard est même un passage que j’ai grandement apprécié dans ce livre, de même que la personnalité de Medan, le maréchal des forces occupantes du Qualinesti, pour qui l’honneur n’est pas un mot creux malgré son allégeance aux chevaliers de Neraka. Ces derniers points font en sorte que je lirai très probablement la x-logie au complet malgré ma déception (quoiqu’il faut dire que quand je commence quelque chose, normalement je le finis).