Priez pour nous
de Lionel Duroy

critiqué par THYSBE, le 18 août 2005
( - 67 ans)


La note:  étoiles
C’est l’histoire de Toto…
Toto qui s’appelle Raoul en fait, a rencontré Suzanne dite Grangemarre de son nom de famille. Toto l’aime plus que tout, c’est sa première rencontre féminine, il demandera en mariage Grangemarre qu’il appellera Minou ou mon petit, suivant. Grangemarre a été fiancée et son fiancé est parti, alors de dépit elle accepte Toto qui lui donnera de plus le titre de baronne Guidon de Repeynac.
Mais Toto n’a plus que le titre d’élogieux, sa famille est ruinée alors il fera vivre Grangemarre dans des conditions qu’aucune femme n’accepterait de vivre, en tout cas c’est ce qu’elle dit. Pour la conquérir il fera des tas de petites entorses à la morale, comme faire des coups pendables avec son copain pour trouver quelques astuces pour arrondir les fins de mois. Car tout le problème est là : les fins de mois difficiles, voire carrément tout le mois. En effet, il en faut de l’argent pour subvenir aux besoins d’une famille qui s’agrandit chaque année d’un bébé supplémentaire.
C’est William le quatrième enfant qui nous conte toutes ces péripéties familiales, derrière lui suivront jusqu’à cinq autres enfants. William, lui, il ne l’aime plus cette maman qui fait tout le temps des reproches à ce pauvre Toto qui se donne pourtant bien du mal pour toute sa famille. Il est même obligé de mentir et de cacher les lettres d’huissiers pour épargner du souci supplémentaire à son Minou. Grangemarre n’a pas supporté d’être expulsée de Neuilly pour atterrir à la cité HLM du Bois-Brûlé.

William n’est ni plus ni moins que Lionel Duroy, c’est ce qui est dit dans son dernier livre « Ecrire ». C’est donc après la lecture de ce livre que j’ai entrepris de lire « Priez pour nous ».
On ressent profondément la souffrance de l’auteur à raconter son histoire qu'il a vécue de ses yeux et de son cœur d’enfant, ce qui lui donne un jugement sur ses parents qui n’appartient qu’à lui. Si je n’avais pas pris connaissance de la part réelle de ce roman, j’aurai ri et j’aurai assimilé cette famille à celle des Malaussène. Mais là, je n’ai pas réussi tout au long de ma lecture, à enlever cette gêne pour rentrer dans l’intimité de cette famille, surtout sachant que ses frères et sœurs ont souffert de cet affichage public.