Arcanes, tome 2 : La dame de Prague
de Jean-Pierre Pécau (Scénario), Roland Pignault (Dessin)

critiqué par Shelton, le 12 août 2005
(Chalon-sur-Saône - 67 ans)


La note:  étoiles
Direction Prague... cité magique...
Nous avons déjà, par ailleurs, expliqué la signification de ce titre de série, Arcanes. Contentons-nous, ici, de répéter qu’il s’agit de cartes, de jeux de cartes, dont la possession permet, pour les grands joueurs, d’influencer le futur, pas en le changeant au sens strict, mais en ayant la possibilité d’anticiper sur les choix à faire. Le joueur finit par avoir une longueur d’avance sur les autres… si vous me permettez cette expression triviale… Mais, par contre, le joueur est servi par des cartes qui peuvent avoir des pouvoirs, des forces de différents niveaux. Pour une agence comme Stargate qui fait du renseignement pour les Etats-Unis en utilisant des cartes et des joueurs, il convient de veiller à avoir les meilleurs jeux… et il en est de même pour les familles maffieuses qui ont d’autres intérêts mais qui utilisent les mêmes moyens…
Ce second épisode, La dame de Prague, commence par l’élimination d’un de ces cartiers, ceux qui dessinent ces fameux jeux de cartes. Certes, c’est un accident, car les hommes de mains des familles ne voulaient, ne devaient que l’enlever pour le faire travailler à leur profit. Il faut dire que ses cartes étaient inimitables, qu’elles rendaient presque invulnérables… Mais voilà, il est bien mort. On dit qu’il avait une jumelle, aussi douée que lui… Alors qui en prendra possession ? Stagate ou une des familles ? Voilà l’enjeu de cette histoire et tous les coups sont permis pour s’emparer de Pandora…
Mais cette fois-ci, parmi les « méchants », nous allons avoir l’arrivée d’une personne bien particulière qui m’a beaucoup plu, enfin, disons plutôt, impressionné. Je veux parler de Mater Catherine, une femme qui pourrait passer, généralement, pour une mère supérieure dans un couvent… Enfin, quand elle ne commence pas à voler la chance d’un pauvre vendeur, quand elle n’utilise pas de cartes, quand elle ne dirige pas son équipe de tueuses du monastère d’Ephrakeikos… Voilà une nouvelle difficulté pour Walter Duncan, encore un peu seul dans cette mission… si on veut… Mais, souvent, on a l’impression que son agence ne lui a pas tout dit sur les véritables enjeux de la mission, sur les pouvoirs des jeux et joueurs qu’il va rencontrer…
Mais serait-il manipulé ? Si oui, par qui ? Nous ne le saurons pas vraiment à travers la lecture de ce tome 2, un peu moins bien dessiné, du moins à mon goût, mais qu’il faut absolument lire pour comprendre la suite de la série, une suite où la narration graphique va revenir au top niveau…
Par contre, le scénario est mieux construit et on perçoit que la série est en train de monter en puissance pour devenir une grande série…
Arcanes appartient à une collection, un label comme on dit chez Guy Delcourt, l’éditeur, et il s’agit du label série B dirigé par Fred Blanchard et Olivier Vatine. Olivier Vatine est bien connu pour avoir été celui qui a créé au dessin la série Aquablue, que j’aime beaucoup, et ensemble, Vatine et Blanchard ont fait le dessin et l’encrage d‘un épisode de Star Wars, L’héritier de l’empire, que l’on peut trouver facilement en en langue française, adaptation du roman de Timothy Zahn.