La vie sexuelle de Catherine M. de Catherine Millet

La vie sexuelle de Catherine M. de Catherine Millet

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Robin des bois, le 4 mai 2001 (Linkebeek, Inscrite le 20 novembre 2000, 53 ans)
La note : 2 étoiles
Moyenne des notes : 4 étoiles (basée sur 12 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (55 283ème position).
Visites : 9 253  (depuis Novembre 2007)

Un éloge de la partouze, ou comment raconter sa passion du sexe.

Catherine M., plus connue comme directrice d’Art Press, fait ici le récit de sa vie sexuelle. Cette vie sexuelle particulière qui multiplie les relations entre partenaires.
Elle présente cette manière de faire comme si ce n’était qu'une simple question de goût. Ce n'est en tout cas pas le mien.
Désolée pour Catherine M, mais moi, elle me dégoûte. Ce n'est pas ce qu'elle fait, mais ce qu'elle en fait qui me dégoûte. Rien de beau dans sa manière de décrire des partouzes qui n’ont rien d'érotique selon moi. Ce n’est pas de la littérature érotique mais des textes pornographiques. Des pages et des pages de débats et ébats sexuels qui se suivent et se ressemblent. C’est monotone.
Elle aurait donc voulu nous raconter l’étrange atmosphère des clubs échangistes, on ne peut pas soupçonner un seul instant ce qui s'y passe, si on ne les fréquente pas ; ou alors peut-être tenter de nous convaincre de partager avec elle son phantasme favori.
C’est raté. Son personnage n'a rien d’attachant, et le fait qu’elle ait commencé très jeune ce sport - car c’est un sport de s’envoyer en l'air avec des fois plus de trente mecs en une soirée - « quelle endurance » ne la rend pas plus sympathique.
Pourtant amatrice d’érotisme, celui-là perd de sa nature à partir du moment où l’on se retrouve le matin sans savoir mettre un visage sur ceux ou celles avec qui vous avez copulé. Elle a sans doute le mérite de très bien assumer sa sexualité, et cela aidera peut-être d'autres partouzards à mieux vivre leur phantasme.
En tête des ventes lors de sa sortie en librairie, c’est assez significatif et aussi inquiétant quant aux goûts du public… Bref, décevant...
A lire quand on n'a pas de « Newlook » ou autre chose sous la main. :-)

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Seulement pervers tendance dégueulasse

3 étoiles

Critique de Spit (, Inscrit le 25 juillet 2014, 49 ans) - 30 juillet 2014

Moi qui ne rechigne pas à lire un kama-sûtra illustré ou un résumé du tantrisme, comme lectures techniques pour progresser en "gymnastique à deux", je fus très déçu de ne rien vraiment trouver d'utile dans ce roman sexuel.

les jeux olympiques de la baise.

3 étoiles

Critique de Nymo (, Inscrite le 24 février 2010, 57 ans) - 24 février 2010

j'avais très envie de lire ce livre d'une part pour le contenu et d'autre part pour le fait que ce ne soit pas une actrice de hard qui raconte son parcours mais une journaliste.
Je pensais que ça pouvait être interessant. Mais non. c'est lourdingue et répétitif.
Pourtant les scènes de sexe très nombreuses auraient pu être existantes mais là encore, non.
C'est froid et listé, à croire qu'elle a fait un inventaire.
Je le lis puis le laisse, puis le lis, j'arriverai un jour au bout.

Un objet littéraire singulier mais non dénué d'intérêt

7 étoiles

Critique de NQuint (Charbonnieres les Bains, Inscrit le 8 septembre 2009, 51 ans) - 8 septembre 2009

Eh oui j'ai mis 6 ans à m'attaquer à ce blockbuster (650.000 ventes en France) dont le titre seul suffit à assurer la promo. Je l'avais acheté en poche et un peu oublié. J'ai revu récemment Catherine Millet sur un plateau à l'occasion de la promo de son dernier livre et sa présence étrange, voire énigmatique, légèrement hautaine mais affable, distanciée comme détachée ont attiré ma curiosité ... sur son premier livre.
Ce livre est d'abord une plongée dans l'univers de la baise. C'est cru, c'est à vif (!), on explore les partouzes, les gang-bang de parking, la sexualité dévorante de Catherine M., on étouffe parfois, on croule sous l'étalage de chair tout au long des pages. Et pourtant vient en contrepoint la petite musique de la conscience de Catherine M., légère, distanciée, qui (sic) "baise comme elle respire". Ce n'est ni du cul gai, ni du cul triste, c'est un mode d'expression qu'elle étale au lecteur comme un entomologiste le ferait d'une espèce exotique.
Ce qui fait le plaisir de ce livre, c'est son équilibre, un peu sur le fil du rasoir. Ce n'est pas une autofiction, ca n'est pas complètement une biographie (ou alors sur un point de vue très partiel), c'est totalement impudique mais raconté avec pudeur, c'est totalement immergé dans le sexe mais sans être érotique. Un objet littéraire non identifié qui raconte singulièrement une femme singulière.
A lire.

pourquoi ?

4 étoiles

Critique de Tchico2 (Labenne, Inscrit le 12 janvier 2006, 48 ans) - 5 avril 2006

Oui pourquoi ? Millet nous raconte ses exploits mais à quoi ça sert ? Je pense que cette femme qui écrit au demeurant pas trop mal pourrait sortir autre chose que ça ! Mais il est vrai que j'ai trouvé ce livre plutôt humoristique : il m'a fait de temps en temps mourir de rire (même si je crois que le but premier de ce bouquin n'était pas celui là). Après on se demande si finalement ce n'est pas un roman et un gros coup marketing pour vendre du vent.
j'en sais rien et de toute manière, tout le monde s'en moque. cette description ne restera jamais dans les annales.

Partouzes sordides

2 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 2 août 2005

A gerber. Les fellations en série finissent par m'écoeurer.

Se faire mousser en dix leçons

1 étoiles

Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 7 juillet 2004

Que fait Catherine Millet si ce n’est représenter le plus parfait produit commercial qui soit, sous des airs faussement libertaires ou sexuellement indépendantistes ? Qu’on me laisse rire. Ce livre est un objet médiatique servant de psychothérapie "ça coûte pas cher et ça peut rapporter gros". Je me souviens avoir lu dans un journal que Catherine Millet se plaignait souvent de migraines, clamant : "Je pourrais écrire un livre sur les migraines. Je pense que le plaisir sexuel est comparable à ces douleurs-là. Il s'agit de la même descente en soi."
Si on peut féliciter Madame Millet pour ce que certains prennent pour du courage (après tout, balancer en détails sa vie sexuelle, même dans ce qu’elle a de plus étrange, il faut oser et assumer), j’estime que porter son travail aux nues comme certains l’ont fait relève quelque peu de l’exagération.
Finalement, Catherine Millet est pour moi un exemple parfait de ces modes à répétition que l’on retrouve dans les grands magazines branchés. La presse féminine a commencé par donner le ton, avec des titres racoleurs de type "Cinq orgasmes en une nuit" ou "Les bons plans partouze". Dans la foulée, les "gens comme il faut" n'hésitent pas à déverser leurs secrets d'alcôve dans de la pseudo littérature. C’est de bon ton et de bonne guerre. Pourquoi Catherine M. Se priverait-elle de nous raconter ses séances de sodomie et son attrait pour la fellation sans retenue ? Son but laisse pourtant sceptique lorsque l'on flaire l'opération pub, avec la sortie simultanée d'un livre écrit par son conjoint Jacques Henric, "Légendes de Catherine M". Tous les coups sont permis. Un vent libertin s'est emparé des médias qui subliment la femme, icône avide de volupté. L'orgasme est devenu surmédiatisé, vendu comme un bien de consommation courante. Avec une tendance à le faire paraître comme une revendication féminine, en particulier après quarante ans, les plus jeunes étant toujours coincées entre pilule et sida et moins attachées à la performance de l'acte qu'à l'exploration de nouvelles formes de sexualité.
Catherine Millet n’a rien inventé. Simplement, elle imagine que si. Alors laissons-la rêver, ça a l’air de lui faire beaucoup de bien.

Pas convaincue

3 étoiles

Critique de Chacha (St Tricat, Inscrite le 1 juin 2004, 45 ans) - 11 juin 2004

Pas réussi à finir...

Un déballage de sexe sans âme, pas l'impression que la dame en tire beaucoup de plaisir non plus... Toujours les mêmes mots, les mêmes contextes, les mêmes attitudes.

Pas spécialement excitant...

Sexe féminin singulier

9 étoiles

Critique de Kinbote (Jumet, Inscrit le 18 mars 2001, 65 ans) - 12 février 2003

A cent pour cent d'accord avec la note - qui donc me paraît très juste - de Bolcho. Ayant lu les notes des autres critiqueurs aussi, j'étais parti avec une opinion défavorable sur le livre en craignant au fil des pages de rencontrer l'ennui annoncé... Le livre ne m'a pas plus paru désobligeant pour les hommes et les femmes qui pratiquent ce type de sexualité ou graveleux ou encore nombriliste. Catherine Millet déclare à ce propos: "Il va de soi qu'à l'instar de la psychanalyse qui vous aide à abandonner en chemin quelques défroques de vous-même, écrire un livre à la première personne relègue celle-ci au rang de troisième personne." Sans relever de l'Oulipo, le livre est quand même soumis à quelques contraintes qui rythment les quatre sections de l'ouvrage: le nombre, l'espace, l'espace replié, détails, et qui mettent en perspective les souvenirs intimes mais jamais grivois (d'où le tour de force!) de la rédactrice en chef de Art Press.
A lire comme un témoignage sur un phénomène érotique peut-être effectivement daté mais qui réclamait la plume d'un écrivain pour le porter dans ces termes d'une belle tenue morale et littéraire...

nouvelle vue sur Catherine

4 étoiles

Critique de Nevermore (Rennes, Inscrit le 10 mai 2002, 42 ans) - 3 octobre 2002

J'ai relu un peu ce livre et j'en ai discuté avec des amis et en fait je change un peu d'avis! ha ha!
J'ai vu des photos de Madame Millet (ou mademoiselle?) et je me dis que finalement tout ça est assez judicieux, une fois passés le choc et le coup commercial. Je vois bien ce livre finir comme une curiosité de ma bibliothèque... et j'imagine le regard d'un lecteur curieux dans cinquante ans...

après la sortie en poche

3 étoiles

Critique de Nevermore (Rennes, Inscrit le 10 mai 2002, 42 ans) - 8 juillet 2002

J'ai lu ce récit ya pas longtemps parce qu'il est sorti en livre de poche et aussi par curiosité.
D'abord je me suis dit que c'était un bon truc érotique, et au fur et à mesure des pages j'en ai eu marre. Ce bouquin est plus déprimant qu'un traité du désespoir.
Bien sûr il a un certain intérêt, parce qu'il a été écrit par une Catherine M précisément, et parce qu'il ne pouvait voir le jour qu'en 2001, il est donc unique. Mais pour le contenu c'est quand même assez nul. C'est une expérience de biologie et j'aime pas trop ça. Je me demande aussi si la pauvre femme réussit à être heureuse parfois. Elle essaie de nous faire un peu croire à l'amour mais personnellement ça ne prend pas. Dans ma courte vie j'ai constaté (une fois encore c'est très personnel) que l'amour est meilleur lorsqu'on l'attend avec impatience et dans une ambiance intime. Ce récit n'est pas plein d'espoir.

Avis plus nuancé

7 étoiles

Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 75 ans) - 31 octobre 2001

On peut effectivement voir ce bouquin comme ça : un étalage gratuit et assez monotone.
Et surtout, très peu érotique, glacé même durant la plus grande partie du bouquin. Les 20-30 dernières pages, où elle parle de son plaisir (et j’imagine que c’est encore plus parlant pour les femmes), le sont nettement moins. Peu érotique, d'accord, mais pas pornographique du tout. La pornographie cherche les formulations paroxystiques (en passant par des clichés d'ailleurs) alors que Millet reste factuelle le plus souvent. La pornographie nous convie au spectacle alors qu'ici on nous raconte des faits en les banalisant. Et la dame écrit bien. Une syntaxe fouillée, complexe, qui retombe sur ses pattes avec humour et de nombreuses remarques qui dénotent un grand sens de l'observation et une sacrée intelligence. Bref, ce n’est pas avec ses fesses qu'elle pense. Cela dit, effectivement, les pratiques décrites par l'auteur donnent un peu le vertige, d'autant qu'elles ne paraissent pas entraîner si souvent de grands plaisirs, ou du moins en parle-t-elle bien peu. Plutôt à lire comme une description à caractère quasi ethnologique. Je voudrais dire aussi que le personnage, s’il m'a surpris, ne m'a pas paru antipathique, loin de là. Par exemple, elle décrit des hommes aux pratiques sexuelles très diverses, certains habiles, d'autres beaucoup moins, certains beaux et conquérants, d'autres petits et laids, certains très chauds lapins et d’autres un peu coincés. Et jamais elle ne se moque, jamais elle ne se pose en modèle. Je dirais que derrière tout cela il y a aussi (au milieu de bien d’autres choses) beaucoup de générosité humaine. Pour résumer, derrière l’ennui qui sourd, il y a de l'intelligence qui pétille et une personnalité complexe. Intéressant si on supporte les descriptions de partouzes où tout le monde s’ennuie. Et pas du tout choquant.

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