Scrapbook
de Nadine Bismuth

critiqué par Cuné, le 27 juillet 2005
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Avec 3 étoiles et demi elle est contente...
Annie Brière est une jeune Montréalaise, étudiante et romancière, dont l'édition de la première oeuvre va lui permettre de pénétrer le milieu de l'édition, avec son lot de péripéties. Ses parents, sa soeur, ses amours, tout est compliqué avec Annie, et l'humour omniprésent nous emmène tout au long des pages.

C'est un roman moderne, altier, drôle, inventif et diversifié dans sa structure même. Il y a tout un passage d'échange de mails qui est un pur bonheur.

Annie est très attachante, son entourage ne la ménage pas, elle traverse la vie avec un mélange de candeur et d'intelligence qui n'est pas, il est vrai, sans rappeler Bridget Jones. Mais sans le côté sexe-alcool, remplacé par littérature-argent qui manque...

Donc je me suis régalée pendant les deux premières parties, mais mon bémol vient de la troisième, et notamment de la toute fin, que j'ai trouvée assez improbable et trop primesautière, avec beaucoup trop d'action en un laps de pages trop concentré.

Vraiment dommage, c'est comme de finir un excellent repas avec un dessert trop lourd, l'impression qui reste en est gâchée...
Divertissant 8 étoiles

On dit souvent que les jeunes écrivains québécois sont peu imaginatifs et que les éditeurs de la province sont inondés de manuscrits similaires, racontant les péripéties amoureuses de gens dans la jeune trentaine vivant dans le Plateau Mont-Royal. (quartier huppé de Montréal) Ce roman s’inscrit dans cette tendance et flirte aussi avec le genre « chick lit »

Ce n’est pas ma tasse de thé, d’autant plus que l’auto fiction trop collée à la réalité de l’auteur me rebute. Néanmoins, je ne me suis pas ennuyé. Le ton est légèrement impertinent, le style est fluide et la vision des petits malheurs de la vie est ludique.

Par contre, j’ai remarqué un souci pour le détail qui m’a agacé. La couleur des choses, l’agencement des endroits et la marque des produits de consommation sont mentionnés, contribuant à soustraire beaucoup de rythme au texte.

Tout comme son recueil de nouvelles, c’est relativement brut comme construction littéraire mais fort sympathique.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 54 ans - 19 janvier 2006