Je pense à autre chose
de Jean-Paul Dubois

critiqué par Clarabel, le 20 juillet 2005
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Réjouissances (toutes personnelles !)
Paul Klein se trouve à Jérusalem, interné dans un hôpital psychiatrique. Comment, pourquoi ? Ses confidences sur papier vont ouvrir la porte à un secret de famille. Paul se croit l'otage de son frère jumeau, Simon. Jusqu'alors, la vie de Paul était limpide, cahotique, mais simple. Il a été marié à Anna, avec deux enfants, il était spécialiste en météorologie, menait une petite vie idyllique près de Toulouse. Puis il est parti à la conquête de Montréal, aux trousses d'une chasseuse d'ouragans. D'un autre côté, Simon, son frère, semble l'avoir toujours jalousé, du moins lui a toujours reproché d'avoir renié ses origines juives. La brouille entre les jumeaux va durer des années, aidée par l'exil de Simon à Jérusalem, pour un même internement.
Alors ?.. Que s'est-il passé dans l'existence de Paul Klein pour être tombé si bas ?

Autour du personnage de Paul Klein, on s'attache à une kyrielle de caractères secondaires, qui sont autant d'éléments nécessaires au portrait du héros et de son histoire ! La relation entre Paul et son frère, ou Paul et les deux femmes de sa vie, et même Paul et son beau-père, est à chaque fois maîtrisée, aiguisée, jamais tirée à gros traits, tantôt cynique, cruelle ou malicieuse. Dubois est au plus juste ! Poilant, honnête, touchant et captivant !

Dans "Je pense à autre chose", on retrouve (pour ma part) du bon, du vrai, du grand Jean-Paul Dubois ! Comme j'ai aimé dans des romans comme "Kennedy et moi". Une nouvelle fois l'auteur s'attache à la formule payante de chapitres courts et incisifs, et à une saga familiale teintée de suspense et d'humour. C'est tout bon, j'ai dévoré !
Improbable 6 étoiles

Ca commence fort, crédible et tout, avec une construction en chapitres alternés. D’une part le quotidien de Paul Klein, français interné dans un hopital psychiatrique à Jerusalem, et d’autre part des flash-backs nous permettant, supposons-nous, d’expliquer le triste sort présent de Paul Klein. Nous supposons bien. Mais … dieu que tout ceci parait improbable ! J’ai du mal à accepter le ressort psychologique qui amène à la situation présente de Paul Klein et partant … pas facile. J’ai rarement terminé ainsi, au sprint quasiment, pour savoir, et ressenti cette frustration de celui qui s’est fait mené en bateau. Petite escroquerie m’a-t-il semblé. Enfin, c’est ainsi que je l’ai ressenti.
Dommage car Jean-Paul Dubois s’y entend superbement pour poser ses personnages, les faire évoluer de manière cohérente. D’habitude en tout cas. Là … Ou alors je ne connais rien aux paranoïaques, autre possibilité ? Et puis je ne sais pas si je le fais exprès mais ces derniers temps le monde juif est omniprésent dans mes lectures. Bon, la Terre n’est pas peuplée que de juifs !
Non, je crois en fait que l’attitude de Paul Klein vis à vis de son frère jumeau Simon qui va régir la fin qui me parait tant improbable me fiche en rogne.
Ben oui quoi, ce n’est pas possible d’être si bête ! (Idiot aussi de s’attacher à des personnages de roman et de rechercher la Justice ! ! !)

Tistou - - 67 ans - 20 avril 2008