Moribondes
de Pascale Gautier

critiqué par Clarabel, le 20 juillet 2005
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Décapant...
Quand le titre annonce la couleur, que demander de plus ? Pascale Gautier signe "Moribondes", autrement dit sept portraits féminins, destinés à la mort !.. Depuis Philippine à Laure, Lilith, Pépita, Louise, Pénélope ou Line semblent toutes, un jour, presque brutalement, se lasser de leurs habitudes, de leurs univers hermétiques, immuables et familiers, et donc de cesser quasi aussitôt de vivre et subir cette agonie !

Etrange ?.. oui. L'ensemble de ces sept petits textes mettent à mal, pourtant je n'en veux pas à Pascale Gautier d'avoir mis en plume ces sept femmes, jeunes ou vieilles, belles ou laides, naïves, douces ou cruelles. Il y a cette phrase, prise au hasard, "malgré tous les efforts possibles, les obsessions et l'ennui restaient les mêmes". A quoi bon continuer d'aller faire ce travail abrutissant, vivre auprès de ce mari flagorneur, provoquer le malheur autour de soi, ou avoir 111 ans et penser que la mort vous a oubliée ?.. Il faut provoquer, sauter dans le vide, planter un poignard dans le ventre, appuyer sur la pédale d'accélération, être piquée par les moustiques.

On en est là avec "Moribondes" ! Un recueil bref, incisif, un peu dérangeant, mais qui ne fait pas mal. L'ensemble ne sera pas mémorable, toutefois l'auteur sait embarquer son lecteur dans chacun des sept univers proposés !