Le faucheux
de James Sallis

critiqué par Galadriel33, le 27 juin 2005
(MERIGNAC - 42 ans)


La note:  étoiles
La Nouvelle-Orléans? Vous connaissez?
Résumé : "Je me suis alors demandé ce qui pouvait bien pousser les gens à se détruire? Cette longue descente aux enfers était-elle inscrite en lui (ou en elle), peut-être en chacun de nous? Ou était-ce quelque chose que l'individu avait lui-même installé, et qu'il faisait naître avec le temps, sans le savoir, tout comme il façonnait son visage, son existence, les histoires qui l'aidaient à vivre, celles qui lui permettaient de continuer à vivre. Apparemment, j'étais censé le savoir. J'avais déjà fait le voyage et il était fort probable que je recommencerais."
Voilà, du beau, du fort, du poignant.
Lew Griffin est noir, il est détective, écrivain, bref il mène sa vie et James Sallis nous prend la main pour nous décrire son passage atypique sur notre planète. Si il n'existe qu'en grand format c'est parce que le livre ne s'est pas assez bien vendu en grand...
A comparer avec la vitesse du passage en poche du Da vinci code...
les bas fonds de la New Orleans 8 étoiles

Lew Griffin est un détective privé, ancien militaire, black costaud, bagarreur mais..... au cœur d'or... Il ferait n'importe quoi pour aider une âme perdue à retrouver des missing people et cela sans rémunération.

Sallis est unique pour mettre une telle ambiance dans ses romans, une ambiance noire, oppressante, dans laquelle les personnes sont perdus, abandonnés, n'ont plus de famille, sont camés ou alcooliques.

Une plongée en apnée dans ces bas-fonds ou sexe, drogue et rock'n'roll sont les maitres du monde.

Du grand Sallis, une fois de plus dirais-je

Clubber14 - Paris - 44 ans - 30 juin 2015


que d'intelligence, que de tristesse 10 étoiles

James Sallis est tout simplement un auteur unique.
la question est : est-ce que l'ouverture d'esprit, l'intérêt pour les autres, l'altruisme sans arrière-pensée qui définissent si bien Lew Griffin ne peuvent mener qu'à la tristesse, qu'à un putain de mal de vivre ?
la série des "Lew Griffin" (6 romans du faucheux à la bête à bon dieu) est énorme d'intelligence. c'est quand même bizarre ce goût que l'on a à se faire un peu de mal, car ça brasse les James Sallis, ça tortille les intestins...
romans noirs à des milliards d'années lumières de toute cette production mystique, ésotérique et compagnie qui pollue actuellement nos librairies.

Peuta - GRENOBLE - 49 ans - 14 avril 2006