Vanity art
de Salvatore Walker

critiqué par Sahkti, le 26 juin 2005
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Le commerce de l'art
L'auteur serait un antiquaire mondialement connu planqué derrière un pseudo pour nous raconter les turpitudes du petit monde de l'art. Enfin, c'est ce que raconte l'éditeur et finalement peu importe, ça apporte peu de choses de savoir cela, il n'y a pas de révélations francassantes dans l'ouvrage ou de rebondissements dus aux seuls initiés.

L'héroïne se nomme Susan Kramer, elle est marchande d'art et ressemble à un cliché sur patte: belle, voiture de luxe, superficialité et arrogance à outrance, le beau monde et tout ce qui va avec, du bon au plus mauvais. Le récit commence au Art Fair de New York, foire incontournable dans laquelle un homme étrange, Max Meyer, claque son argent avant de disparaître. Peu scrupuleux, les marchands encaissent les sous sans se soucier de leur provenance et tant pis si l'acheteur est parti sans laisser d'adresse.
Suivent alors toutes sortes de péripéties, des mystères, des meurtres, des disparitions, bref les ingrédients classique d'un suspense.
Maquillage d'oeuvres récentes pour gruger le néophyte, silence des grosses fortunes trop heureuses de proclamer qu'elles possèdent un authentique Renoir, efficacité des faussaires, double jeu des experts et charme de Susan Kramer, jeune et irrésistible antiquaire.
Eclairage amusant sur la faune du commerce de l'art, mais sans plus. Ce polar n'est pas le meilleur du genre. Dans le milieu artistique, j'aurais tendance à préférer à Walker le pourtant très classique Iain Pears. J'ai trouvé "Vanity Art" trop dense, parfois rocambolesque. L'excès nuit en tout. Peut-être cela passerait-il très bien au cinéma.