Le réveillon du jeune tsar : Et autres contes
de Léon Tolstoï

critiqué par Jules, le 14 juin 2005
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Par trop simpliste à mes yeux
Ce petit livre contient quatre nouvelles, aussi courtes les unes que les autres. Elles touchent toutes à la nécessité de Dieu et à l’obligation qu’il y a de soulager le pauvre peuple qui est abusé par les puissants.

L’idée de la mort est insupportable bien qu’inhérente à la vie. Que sommes-nous et quel est notre rôle sur cette terre ? Aux yeux de Tolstoï, l’homme n’est là que pour répandre la parole de Dieu et là est sa principale responsabilité.

Pour illustrer cela, l’auteur se sert d’un juge qui reconnaît être devenu fou et qui a tout abandonné pour suivre les pauvres, à commencer par sa propre famille. Puis d’un jeune tsar qui découvre que ses décisions peuvent avoir des effets terribles sur les gens. Il en tremble et se demandera que faire dans le futur. La réponse : préparer le règne de Dieu. Il nous montre aussi le sort terrible d’un pauvre jeune garçon du peuple que tout le monde exploite et terminera par une belle histoire d’amour rendue impossible par la cruauté insupportable d’un père militaire qui sanctionne un pauvre homme du peuple qui a tenté de déserter.

S’il est indiscutable que le sort du peuple devait être plus que difficile à cette époque, il est tout aussi évident que ces petits textes sont bien loin de faire dans la nuance. Ils ont un but précis, convaincre les lecteurs, et vont vers ce but d’une façon que l’on peut qualifier sans hésiter de manichéenne.

Ces textes nous viennent en droite ligne de la fin de la vie de l’auteur qui était surtout préoccupé du sort du peuple, de la mort, et de Dieu. Bien sûr Tolstoï a une très belle écriture et ces nouvelles se lisent sans la moindre difficulté.

A mes yeux, cependant, ces textes semblent très simplistes et ne m’ont pas laissé une grande impression.
Le fou, le tsar, le serviteur et l'amoureux 7 étoiles

Il s'agit de quatre récits écrits par Tolstoï entre 1884 et 1903. Je cherchais un livre assez court pour aborder l'oeuvre du grand écrivain russe mais je crois qu'il aurait été mieux de commencer par le début et lire ses premières nouvelles qui sont fort belles selon les quelques critiques que j'ai lues et selon l'avis de Romain Rolland. Ce n'est certes pas ce que Tolstoï a écrit de mieux mais la question que je me pose est celle-ci : dans quel contexte a-t-il écrit ces nouvelles ?

La première intitulée "Les mémoires d'un fou" est étrange mais je reconnais Tolstoï dans le personnage principal, ce pauvre homme sujet à des crises d'angoisse et tentant par tous les moyens de les faire disparaître en vain. Il est hanté par le mal de vivre et l'absurdité de son existence le torture au plus haut point. Il ne sait plus comment faire cesser la souffrance. Il finira par trouver la paix d'une façon fort belle et émouvante.

La deuxième, ma préférée, est intitulée "Une âme simple". L'écriture est dépouillée, d'une simplicité consternante pour un si grand écrivain mais c'est sûrement voulu et l'effet recherché par Tolstoï est tout à fait réussi. Une écriture simple pour raconter la vie d'une âme simple voilà !

"Le réveillon du jeune tsar" est celle que j'ai le moins appréciée malgré sa justesse. La confrontation du jeune tsar avec le monde réel où il réalise les conséquences dans le peuple des lois qu'il met en place est assez intéressante mais manque d'originalité.

La dernière intitulée "Ainsi meurt l'amour" exploite le thème de la conscience sociale et de l'impossibilité pour un jeune amoureux de garder dans son coeur une fille dont le père fait preuve de bassesse et de cruauté envers un prisonnier tartare.

Ce sont des nouvelles que je qualifierais de mineures dans l'oeuvre de Tolstoï bien que les thèmes de prédilection de l'écrivain y soient bien présents.


Dirlandaise - Québec - 68 ans - 20 avril 2011


Un recueil de nouvelles... 6 étoiles

...très simple à lire et court, ce qui fait qu'on ne peut pas être subjugué comme par 'Anna Karenine' ou même d'une autre manière.
A lire entre deux gros bouquins.

Lestat - - 35 ans - 23 juillet 2005