Le peintre des vanités
de Deborah Moggach

critiqué par Clarabel, le 10 juin 2005
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Drame sentimental
"Le peintre des vanités" nous transporte à Amsterdam en 1636. Cornélis Sandvoot, riche mais vieux, est marié à la belle Sophia, histoire d'éponger un peu les dettes familiales. Cornélis décide de se faire immortaliser en compagnie de son épouse et fait appel à Jan Van Loos, un jeune portraitiste de talent. C'est sans se douter qu'entre l'artiste et la jeune femme, l'étincelle va briller et conduire à une folle passion. Les deux amants préparent en secret un plan d'évasion, vers l'Orient. Ils espèrent profiter du marché juteux des tulipes pour se remplir les poches, mais ...

Un drame qu'on escalade en courts et incisifs chapitres, dans lesquels on suit les protagonistes de l'histoire : depuis le mari trompé, la jeune épousée, l'amant qui roule des mécaniques, la servante éplorée, le fiancé débouté, l'apprenti qui boit et sur les épaules duquel le destin de tous semble être posé ! Deborah Moggach retrace avec soin l'Amsterdam du 17ème siècle, l'ambiance feutré du tableau qui s'esquisse, l'émergence de la "tulipomanie" (d'où le titre original : "Tulip fever"). Evidemment, semble s'être dit l'auteur, ce roman n'en aurait pas été un s'il n'y avait pas ces sacro saints élans du coeur, ces troubles amoureux et ces rebondissements (à deux balles). Après le roman de Tracy Chevalier, je continue d'être désenchantée par ce genre de lecture. De plus j'ai vraiment le sentiment que "Le peintre des vanités" sort les violons et joue un peu trop la carte mélodramatique.