Un Irlandais en Allemagne
de Dermot Bolger

critiqué par Eireann 32, le 4 juin 2005
(Lorient - 76 ans)


La note:  étoiles
L’Irlande, la poésie et le…………football
Petit livre d’une centaine de pages, il fait partie d’une série de six ouvrages irlandais, publiés dans un but caritatif. Les autres auteurs sont : Vincent Banville, Roddy Doyle, Sheila O’Flanagan, Deirdre Purcell et Patricia Scanlon.
Un homme écrit une lettre à son fils irlandais de mère allemande de onze ans, il lui raconte la fin de sa jeunesse et la ‘campagne’ qu’il fit avec deux amis pour la coupe d’Europe de football de 1988 en Allemagne justement. L’Irlande perdit une rencontre contre les Pays-Bas alors qu’un nul lui aurait ouvert les portes des demi-finales. Les hordes de supporters hollandais envahissent la ville, il prend tristement le train de Hambourg. « Quand le contrôleur est arrivé, il a vu mon écharpe irlandaise et il m’a salué, respectueusement, d’un hochement de tête »
Le seconde partie est un recueil de courts poèmes, traitant de Rory Callagher, de Finglas, d’un oncle inconnu et du temps qui passe.
Un auteur à découvrir mieux 9 étoiles

En 1988, Dermot Bolger est à un tournant de sa vie. L'équipe de foot d'Irlande affronte la Hollande lors de la demi-finale de l'Euro. Il est venu la soutenir à Hambourg en compagnie de deux amis d'enfance, Mick et Shane. Comme l'Irlande va perdre, ils vont devoir se quitter. Dermot restera en Allemagne pour vivre avec sa petite amie allemande qui attend leur premier enfant. Que sera-t-il ? Mi-allemand, mi-irlandais. Allemand pour les Irlandais et Irlandais pour les Allemands... Ses amis chômeurs pour la plupart iront chercher du travail un peu partout en Europe et même aux Etats-Unis.
Dans cette courte lettre à son fils (45 pages), Dermot Bolger parvient, en se servant de ses souvenir de supporter de foot, à évoquer la plupart des drames de l'Irlande. Les révoltes, les martyrs, les fusillades, les grèves de la faim jusqu'à ce que mort s'en suive, la misère, le chômage et l'éternel rêve d'une Irlande réunie. S'en suit une série de poèmes écrits dans une langue simple, élégante et naturelle et dédicacés aux chanteurs Tom Waits et Rory Gallagher, à sa mère et à ses fils. C'est émouvant et touchant. Un échantillon de la production d'un auteur sympathique qui donne envie de continuer à le découvrir plus pleinement.

CC.RIDER - - 66 ans - 27 août 2012