Quitter la ville de Christine Angot

Quitter la ville de Christine Angot

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Critiques et histoire littéraire

Critiqué par Kinbote, le 24 avril 2001 (Jumet, Inscrit le 18 mars 2001, 65 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 5 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 3 étoiles (57 435ème position).
Visites : 4 651  (depuis Novembre 2007)

Laver le drap social

Christine Angot avait divisé la critique et fait l'événement avec " 'Inceste " paru un an plus tôt chez le même éditeur.
Elle revient, cas rare dans la littérature, sur l’époque de la sortie de ce précédent livre, en produisant des extraits de lettres, d’articles, de critiques, qui l'ont suivie. Et le constat est amer pour l'intéressée : revirements, malveillances, curiosités déplacées, incompréhensions. « Vous allez dire que je recopie des articles, vous aurez raison. C’est ça mon écriture, recopier ce que vous dîtes, que ça vous revienne. »
Cela nous vaut au passage une intrusion dans les coulisses de l’ « univers impitoyable » de l’édition. En fait, si Christine Angot se raconte bien , elle y met les formes, elle ne tient pas un journal, elle n'écrit pas un roman, est-ce même de la littérature ?
« Ce n’est pas de la littérature, c'est de la science que je fais. C’est moi le produit (.) Et la construction c’est vous qui la faites, vous verrez, c'est mieux encore. » Elle précise aussi que l’autofiction n’est pas possible et qu'elle ne raconte pas une histoire. Ni la sienne. « Je ne lave pas mon linge sale. Mais le drap social. »
Ici, elle refuse l'impudeur de son livre précédent, il y a peu de faits proprement dits. La mort du père n'est pas « traitée » de manière affective, elle fait intervenir un chef de rubrique chez
Libé en Créon, et elle en Antigone voulant donner une sépulture seyante, en l’occurrence une page entière du quotidien, à celui qui, malgré tout, fut son père. Puisqu'on l’a accusée de faire du Lelouch, elle en rajoute une (de louche) en se figurant sous les traits d’Alessanda Martinez filmée par son cinéaste de mari.
Dans la seconde partie du livre, elle se remémore les époques où elle a dû changer de ville (et aussi de nom) sous la pression sociale, pour finalement conclure que « changer de ville, c’est la facilité » et décider de rester à Montpellier. Ne pas se laisser recouvrir par le drap social. Garder la tête haute par dessus pour voir loin devant.

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je ne peux pas dire que j'ai deteste ce livre...

2 étoiles

Critique de Florie (, Inscrite le 30 mai 2004, 47 ans) - 23 octobre 2004

mais il me reste tout de meme une sensation bizarre que cette auteur ne fait pas de la veritable litterature... pour moi, ce livre est une suite de mots (certains repetes deux, trois voire quatre fois... ) lances dans le vide... peut etre bien que christine angot lance un cri ou un appel... n'empeche que ce que je ressens de ce livre et ce qu'il me reste est l'image d'un nombril et de l'auteur se regardant complaisamment a cet endroit bien particulier de son anatomie... peut etre que je me trompe mais a la lecture, c'etait long... et l'egocentrisme de christine angot m'a franchement deplu... alors est ce de la litterature, je dirais bien sur que non...

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