Minimum vital
de Peter Seeberg

critiqué par Jules, le 24 avril 2001
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Un livre un peu étrange
Ce livre nous raconte les aventures d'un homme encore jeune qui se dit écrivain. Il habite dans un petit village assez loin de la ville, dans une maison qu'il doit encore tout à fait retaper.
J’ai employé l'expression qui « se dit écrivain », car bien vite, on comprend qu'il n’a quasiment encore rien écrit du tout. Mais comme il va écrire, il n'a le temps de rien faire d’autre, surtout pas d'aider sa femme à quoi que ce soit. Devant sa machine à écrire, aucune idée ne lui vient et quand il tente de planter quelque chose dans le jardin, pour faire plaisir à sa femme, il abandonne aussitôt en se disant qu'il ferait mieux d'écrire…
Il croule sous les dettes dans le village : chez l'épicier, au tabac, chez le boucher, et ne peut même pas se payer du mazout pour son poêle. Sa femme rêve d’un enfant qu'il n’arrive pas à se décider à lui faire et elle devient folle d’amour pour une tortue…
Un jour Hiffs, une de ses vieilles connaissances, lui téléphone et lui donne rendez-vous en ville. Cet homme a semble-t-il tout réussit et Tom est persuadé que Hiffs va trouver le moyen de lui procurer de l'argent. Il quitte sa femme pour la journée et va prendre son bus pour la ville. Il ne prendra qu’un aller simple, ses moyens ne lui permettant pas plus.
Il sera déçu ! Hiffs ne lui donnera quasiment rien, sauf une promesse : si Tom écrit ne fut ce que dix lignes sur une situation tout ce qu’il y a de plus réelle, il lui donnera une fortune, soit dix mille couronnes !
Tom voit là le salut, mais bien vite il se demande « Mais qu’est-ce que la réalité ? »…
Un livre court, très bien écrit, et loin d'être sans intérêt ! Je ne peux pas dire que Tom n'a pas de points communs avec le Meursault de « L’Etranger », mais le contexte est bien différent !